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BOSUMTWI, LA BEAUTE D UN LAC PAISIBLE EN PAYS ASHANTI

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Lac Bosumtwi. Un pêcheur à l’affût  
 
 
A la découverte du magnifique lac Bosumtwi
 
 
   Jusqu’à mon dernier séjour en terre ghanéenne, le seul lac du pays dont j’avais jusque là entendu parler était le lac Volta, l’un des plus grands lacs artificiels au monde.
 
 
Les magnifiques paysages qu’il offre, dont j’ai d’ailleurs à cÅ“ur de vous parler très bientôt, mais surtout la construction du barrage d’ Akosombo sur ce dernier ont  incontestablement contribué à sa renommée.
 
 
Pourtant, un autre lac, situé au cÅ“ur de la région aurifère Ashanti, soit au centre du pays, mériterait, à juste titre, d’être également placé sous les feux de la rampe.
 
 
Ainsi, après avoir quitté la challenging Canopy Walk du Kakum National Park, dont je vous parlais dans mon dernier portfolio, et sur le chemin qui allait me mener à Kumasi, l’ancienne capitale royale, j’ai décidé de faire une halte bien méritée au bord du lac Bosumtwi.
 
 
Situé à environ 30 kilomètres au sud est de Kumasi, cet immense lac naturel, le seul du pays, qui signifie en dialecte local « l’antilope de dieu », en référence à une légende, s’est formé dans un ancien cratère créé suite à  un impact de météorites.
 
 
Désormais enserré entre chaîne de montagnes et  végétation luxuriante, il offre, outre une douce quiétude propice à toute mise au vert, un panorama à couper le souffle.
 
 
Est ce pour cela que le peuple Ashanti, habitant cette région, a décidé d’en faire un lieu sacré, terre de repos de leurs ancêtres ?
 
 
De là à le penser il n’y a qu’un pas !
 
 
Toujours est-il que du fait de cette sacralisation,  un tabou immémorial interdit à quiconque de naviguer sur le lac Bosumtwi avec un moyen de transport construit avec du fer et proscrit, de facto, l’utilisation des bateaux à moteur sur ce dernier.
 
 
C’est la raison pour laquelle l’étendue du lac est parsemée de pirogues et de planches en bois sur lesquelles se tiennent les pêcheurs en attente de leurs proies.
 
 
En dépit de l’entorse évidente à la modernité, cela rajoute, à mon sens, un cachet supplémentaire à cet endroit… qui se mérite !
 
 
En effet,  ne voit pas le lac qui veut car le trajet pour l’atteindre relève d’un véritable parcours du combattant !
 
 
Pour n’en citer que quelques uns: l’absence d’une signalétique régulière, une route cahoteuse ainsi que des nids de poule, par endroits, qui ralentissent  grandement la circulation sont les obstacles qu’il vous faudra patiemment et vaillamment franchir  avant d’atteindre le Graal Bosumtwi 🙂
 
 
Je tiens tout de même à vous rassurer que j’ai, pour ma part, très vite oublié ces désagréments lorsque, 2 heures plus tard, et après m’être acquittée des droits d’entrée sur le site, j’ai enfin aperçu le grand panneau « Lac Bosumtwi » sur un parking où des dizaines de voitures étaient déjà garées.
 
 
J’avais enfin la confirmation que la délivrance était proche 🙂
 
 
Soleil, Azonto et Jollof rice : les ingrédients d’un après midi réussi aux abords du lac Bosumtwi
 
 
En ce vendredi après midi, très ensoleillé en cette saison sèche, j’ai été surprise de voir que les lieux étaient déjà investis par de nombreux jeunes mais également par beaucoup de familles.
 
 
J’ai, plus tard, appris que le lac est le lieu de délassement préféré des habitants de la région pour le week-end ou durant les jours fériés et les vacances.
 
 
Ainsi, on y rencontre, comme moi ce jour là, beaucoup de locaux et peu de touristes, comparativement par exemple à l’affluence touristique qui règne dans la région côtière  et notamment aux alentours des plages de Busua ou d’Axim, dont j’aurais l’occasion de vous parler dans un prochain article.
 
 
De joyeux rires provenaient du lac où s’ébattaient, en toute décontraction et dans un vacarme presque assourdissant, enfants, jeunes et femmes.
 
 
En clignant bien des yeux, j’ai également pu apercevoir les silhouettes, se découpant à l’horizon, de personnes pédalant autour du lac.
 
 
Je me suis alors rappelée qu’un jeune homme m’avait accostée, à mon arrivée, sur le parking pour me proposer des balades équestres ou à vélo autour du lac et des villages situés aux alentours.
 
 
Sur la berge, quelques mamans prévoyantes, dans l’attente de leur progéniture qui s’amusaient encore dans le lac, entretenaient les braises qu’elles avaient allumé sous leur barbecue traditionnel alors que des brochettes de bÅ“ufs ainsi que des cuisses de poulet y braisaient déjà !
 
 
Je vous laisse imaginer les délicieux arômes qui se dégageaient de ces braises…..
 
Un peu plus loin, un genre de maquis, restaurant en plein air, avait pris possession des lieux.
 
 
Ses dizaines de tables avaient déjà été prises d’assaut par les moins prévoyants.
 
 
Ceux qui n’avaient pas songé à apporter avec eux leurs casse croûte.
 
 
Pourtant et à bien y songer, ce n’était pas forcément un si mauvais calcul de leur part !
 
 
Je les voyais, en effet, se délecter d’un très appétissant jollof rice, sorte de riz frit avec légumes et morceaux de viande, et se désaltérer avec la Star, la bière nationale !
 
 
D’autres, déjà biens repus, entamaient leur digestion en esquissant quelques pas d’azonto, sans timidité aucune, sur des titres, notamment d’Inyana, Sarkodie, Kaakie, Efya, Becca ou Fuse ODG et bien d’autres encore dont j’ignorais à ce moment là le nom, qui sortaient des énormes baffles du maquis.
 
 
Il va s’en dire que le weekend avait déjà bien commencé pour ces ghanéens !
 
 
D’ailleurs et au cas où vous ne le sauriez pas, ces derniers ont toujours été de grands noceurs préférant  les lieux de bal, bars et boites au doux confort de leurs demeures pour passer leurs soirées.
 
 
En atteste une expression typiquement ghanéenne: « enjoyment paa!! » que l’on pourrait traduire par profiter de la vie autant que faire se peut !
 
 
Un carpe diem tropical en somme ….
 
 
Quiétude where are you ?
 
 
Mais ce n’est pas cela, toute cette effervescente agitation, que j’étais venue chercher en me rendant au lac Bosumtwi.
 
 
Je souhaitais, en effet, le contempler dans toute sa splendeur et m’imprégner de la sérénité qui s’en dégageait.
 
 
Dieu avait il percé à jour ma pensée ?
 
 
On pourrait se le demander car à peine l’avais je pensé  que je remarquais, à quelques mètres du maquis, un petit chemin, perdu au milieu de cocotiers et de hautes herbes, que je n’avais pas vu jusque là.
 
 
Mue par je ne sais quelle irrépressible force, je me suis engagée sur ce petit chemin qui me faisait de l’œil.
 
 
J’ignorais où il allait me mener mais la curiosité était désormais trop forte !
 
 
Bosumtwi : une halte qui vaut clairement le détour !
 
 
J’ai senti les effluves provenant du lac bien avant de le voir !
 
 
L’air était imprégné de l’odeur, si caractéristique, des espaces aquatiques.
 
 
J’ai encore effectué quelques pas et me suis ENFIN retrouvée face au lac.
 
 
Et là, ce fut un paysage, digne d’une carte postale !
 
 
Il était, dans son écrin de verdure et de montagnes baigné par les rayons du soleil, tel que je l’imaginais : immense,  magnifique et apaisant.
 
 
N’eut été les quelques épais troncs d’arbres qui flottaient à sa surface ainsi que les pêcheurs que je voyais, au loin, lever leur filets en se tenant debout sur des bouts de bois leur servant d’embarcation, on aurait pu, l’espace d’un instant, se croire aux abords du lac Leman suisse ou près d’un lac canadien !
 
 
Car qui aurait pu imaginer que ce paysage que je contemplais à présent, avec des étoiles plein les yeux, se trouvait au cœur du royaume Ashanti tant convoité par les anglais en leur temps ?
 
 
Comment penser qu’au brouhaha de ceux qui avaient investi ses berges quelques centaines de mètres plus haut, succéderait un monde complètement aux antipodes du précédent où seul l’envol de quelques oiseaux troublerait cette sérénité retrouvée?
 
 
Je me suis véritablement sentie transportée dans cet univers où tout n’était que calme et tranquillité !
 
 
Et je n’étais pas la seule !
 
 
En effet, quelques personnes s’étaient également assises en face du lac et le contemplaient en chuchotant !
 
 
Maintenant je peux le dire, je venais, sans le savoir, de succomber au charme fou de ce lieu.
 
 
Encore une autre merveille de ce continent africain que je vous invite à présent à découvrir !
 
 
Lacustrement vôtre !
 
 
enfin arrivée au Lac. Le Parking est déjà presque plein
baignades et jeux à gogo dans le lac !
 
le lac, entre montagne et verdure
un tronc d’arbre inattendu dans le lac
verdure quand tu nous tiens !
pêcheurs
Maître Corbeau sur son arbre euh non 🙂 perché
c’est l’heure de la pêche
 
pirogue
Bosumtwi ou la demeure des troncs
un petit garçon pêchant sur l’immense lac Bosumtwi
qui va là ? un margouillat !
possibilité de déguster un repas face au lac. restaurant du lac bosumtwi paradise resort
un jollof rice made in Bosumtwi

AUTEUR - Le Pigeon Voyageur

Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article et découverte de ces photos (toutes prises par mes soins). Alors à vos plumes !

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