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REIMS, LA CITE DES SACRES, AUX PREMIÈRES LOGES DE L’HISTOIRE DE FRANCE

  |   ARCHITECTURE, EDIFICES RELIGIEUX, EUROPE, FRANCE, HISTOIRE & DEVOIR DE MEMOIRE, MOMENTS D EVASION, PATRIMOINE DE L'UNESCO, Reims, TOUS, VOS ENVIES   |   No comment
 
 
 
cimetière de Sillery, environs de Reims
 
  
Il y’a presqu’un mois, j’ai décidé, sur un coup de tête, de passer un week-end à Reims.
 
 
Et ce n’était absolument pas pour participer au Marathon de la ville, qui se déroulait ce dimanche là, dont l’itinéraire m’a même contrainte à bousculer en partie mes dernières visites.
 
 
Mais ceci est une autre histoire 🙂
 
 
   Cette escapade n’était pas totalement une découverte car, en septembre 2006, j’avais déjà passé une  journée à sillonner la ville sous un ciel gris et quelques gouttes de pluie.
 
 
Je me souviens avoir alors été impressionnée par ma visite des caves Taittinger et surtout par  celle de la magnifique cathédrale de la ville.
 
 
8 ans plus tard, j’ai de nouveau eu envie d’explorer, mais cette fois un peu plus en profondeur, cette ville qui m’avait laissée un si joli souvenir.
 
 
Heureusement, je n’ai pas du tout regretté ce déplacement : beau temps tout le week-end et visites culturelles toutes aussi intéressantes les unes que les autres.
 
 
De quoi en faire 3 articles que j’avais dans l’idée de partager avec vous sur le Blog avant la fin de l’année, sans date précise.
 
 
Mais ça c’était avant que je ne publie, le 9 novembre dernier, le billet, patiné d’histoire, vous racontant ma découverte des vestiges de la Guerre Froide à Berlin.
 
 
   Car allier voyages et Histoire dans mes billets, était une autre envie qui me tenait à cœur pour le blog ! 
 
 
Grâce aux commémorations de la Chute du Mur du Berlin, j’ai donc pu le faire 🙂
 
 
 
   C’est dès lors en toute logique, alors que partout en France l’on célèbre depuis plusieurs mois le centenaire de la 1 ère Guerre Mondiale (14/18) (à ce titre une exposition photo, à ciel ouvert, s’est d’ailleurs tenue sur les Champs Elysées en août puis en septembre 2014), que j’ai voulu à mon tour évoquer, à ma façon, la Grande Guerre.
 
 
Mais alors pourquoi avoir attendu aujourd’hui pour publier cet article ?
 
 
Pas parce que le 11 novembre est un jour férié qui me laisserait le temps de fignoler mon article mais uniquement parce que cette date correspond à un moment crucial de l’Histoire de France!
 
 
Celle de la signature de l’armistice du 11 novembre 1918, dans un wagon aménagé de la clairière de Rethondes située dans la foret de Compiègne, qui mit fin à 4 années d’un conflit meurtrier.
 
 
Ainsi, comme chaque année, le président de la république aura déposé ce matin une gerbe de fleurs devant la statue de Georges Clémenceau située en bas de l’avenue, avant de remonter les Champs Elysées pour se recueillir devant la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe.
 
 
Mais aujourd’hui, la suite des commémorations se déroulera en Province, à l’instar de celles de 2008 où le président Nicolas Sarkozy avait tenu à ce qu’elles aient lieu au fort de Douaumont, près de Verdun. Là où s’est jouée, en 1916, la bataille la plus meurtrière du conflit.
 
 
En effet,  cette année, le président François Hollande poursuivra les commémorations dans le Pas de Calais en inaugurant le Mémorial International Notre Dame de Lorette, près d’Arras, aux alentours de 15 heures 30 cette après midi.
 
 
Et c’est là qu’intervient le sujet de mon billet d’aujourd’hui !
 
 
Car pour vous parler de ce premier conflit mondial, je vais prendre pour cadre la ville de Reims.(non non vous ne rêvez pas !)
 
 
 
En effet,  la capitale de la Champagne, plus grande ville située à proximité de la ligne de front, a,  pendant la première guerre mondiale, été une ville martyre.
 
 
 
Il n’y a pas d’autres mots pour exprimer les 1051 jours de bombardement qu’elle a subi pendant le conflit ainsi que le fait qu’elle était, à l’issue de la guerre, détruite à plus de 60 %.
 
 
Seules soixante de ses maisons étaient alors encore habitables !
 
 
C’est dire l’acharnement dont elle a été l’objet de la part des troupes allemandes.
 
 
Nonobstant ce lourd tribut, la confusion entre le destin de la Cité des Sacres et l’Histoire de France ne saurait  uniquement se limiter à la guerre 14/18.
 
 
 
En effet, et si l’on y regarde de plus près, Reims a, de tout temps, été au cÅ“ur de l’histoire du pays: que ce soit avant, pendant et après la première guerre mondiale.
 
 
Bien que le prétexte de cet article soit la célébration de l’armistice du 11 novembre 1918, je vais, par souci de clarté, procéder chronologiquement et tâcher de vous montrer, en m’attardant sur des périodes volontairement choisies et à travers quelques photos prises lors de mon séjour rémois, en quoi Reims est une ville importante pour l’histoire de France.
 
 
So, direction la capitale de (la) et du Champagne !
 
 
LES GRANDES DATES DU DESTIN HISTORIQUE DE REIMS AVANT LA GUERRE 14/18
 
 
 
UNE VILLE GALLO-ROMAINE IMPORTANTE
 
 
LA PORTE DE MARS
 
 
L’ occupation romaine a laissé quelques traces, toujours visibles, dans Reims.
 
 
A l’instar notamment de l’Arc de Triomphe de la Porte de Mars que j’ai découvert alors que je me rendais aux  Halles du Bouligrin,situées à proximité.
 
 
Il m’a rappelée, en plus monumental, l’arc de Titus, à Rome,  admiré lors de ma visite, en 2009, de la Ville Éternelle.
 
 
La porte de Mars,  vraisemblablement élevée au 2ème siècle,  faisait partie des 4 portes d’entrées de la ville.
 
 

quelques photos de la Porte sous différents angles

 
 
 
 
 

Le CRYPTOPORTIQUE

 
 

Le cryptoportique est un autre vestige de cette époque.

 
 
Il s’agit d’une galerie souterraine, comprenant de nombreuses boutiques, construite très vraisemblablement entre la fin du  1 er et le début du 2ème siècle et se situant aujourd’hui au cÅ“ur de Reims, Place du Forum.
 
 
Je n’ai malheureusement pas pu le visiter car il n’est ouvert au public que de façon temporaire: de la mi juin à la fin du mois de septembre. Je me suis donc contentée de quelques vues de l’édifice depuis la place.
 
 
quelques photos du Cryptoportique et de la place du Forum où les Remois aiment à déjeuner dans les cafés qui la bordent ou sur les escaliers menant au monument
 
 
 
 
 
 
LA VILLE DES SACRES DES ROIS DE FRANCE
 
 
Quand les rois se font couronner à Reims
 
 
Avec le baptême de Clovis (roi des Francs converti au catholicisme en 498), par l’évêque de Reims Saint Remi et à l’emplacement de la future cathédrale Notre dame de Reims,  Reims accède, dès le Moyen-Age, au statut de Ville des Sacres du Royaume de France.
 
 
Ainsi,  à partir du neuvième siècle, avec le roi Louis le Pieux,  et jusqu’au 19 eme siècle, avec le roi Charles X (exception faite de quelques souverains tels  Louis VI, Henri IV et Louis XVIII), tous les rois de France, soit une bonne trentaine, se feront sacrés dans ladite cathédrale.
 
 

Et même le roi Charles VII, escorté par Jeanne la Pucelle (alias Jeanne d’Arc), y sera couronné au XV ème siècle.

 

Clovis et Saint Remi lors du Baptême, basilique St Remi, Reims
entrée de la basilique Saint Remi

 

statue de Jeanne d’Arc sur le parvis de la Cathédrale

quelques photos de la Cathédrale de l’extérieur

 
 
Le PALAIS de TAU
 
 
   Jouxtant la cathédrale, cette résidence des archevêques, dorénavant classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco, était aussi le lieu où le roi et sa cour s’installaient  à l’occasion du sacre.
 
 
En travaux, lors de mon premier passage, il y a huit ans, à Reims, je m’étais fait la promesse de le visiter la prochaine fois que je me rendrais dans la ville.
 
 
VÅ“ux pieux . Car à 16 heures, après avoir crapahuté six heures , je n’avais plus le courage d’aller voir l’importante statuaire qu’il abrite.
 
 
Ce sera donc pour une prochaine visite:)
 
 
Je me suis contentée de l’admirer de l’extérieur.
 
 
 
 
 
REIMS, UNE VILLE MARTYRE DURABLEMENT ÉPROUVÉE PENDANT LA 1 ère GUERRE MONDIALE :
 
 
LA CATHÉDRALE, PREMIÈRE VICTIME DES ALLEMANDS
 
 
Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France.
 
 
Un mois plus tard, le 4 septembre, les troupes allemandes bombardent Reims et sa cathédrale, pour la première fois, entrent  dans la ville et l’occupent.
 
 
Le 19 septembre,  l’ édifice religieux, joyau gothique et haut symbole de l’histoire de France, brûle après un énième bombardement allemand dont elle a été victime.
 
 
A croire que ces troupes se sont volontairement acharnées sur ce lieu cher aux français.
 
Aujourd’hui, rien ne permet d’imaginer ces destructions et le champ de ruines qu’était Reims au sortir de la guerre.
 
 
En effet,  la ville et plus particulièrement la cathédrale, qui a subi durant tout le conflit pas loin de 300 bombardements (l’ayant endommagée en grande partie),  a été reconstruite, par l’architecte Henri Deneux, et reconsacrée en 1937.
 
Cela,  grâce à de généreux donateurs.
 
 
Parmi eux figurent notamment John Rockfeller ayant financé, avec sa fondation, la réfection de la toiture.
 
 
En signe de reconnaissance, une des rues menant à l’édifice, porte son nom.
 
 
Classée, depuis 1991, au Patrimoine Mondial de l’Unesco, la cathédrale abrite , en outre, désormais de magnifiques Å“uvres, dont de splendides vitraux de Marc Chagall, inaugurés en 1974, que je ne me suis pas lassée d’admirer .
 
 
 
Quand je m’y suis rendue à la mi octobre, une magnifique exposition, présentée en ses murs,  permettait aux visiteurs d’en apprendre davantage sur les turpitudes subies par cet édifice religieux durant la guerre 14/18.
 
 
Enfin, la cathédrale a conservé sa fonction symbolique puisque la réconciliation franco-allemande y a, lors d’une messe de juillet 1962,  été, en présence des présidents Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, célébrée puis commémorée en 2012, pour son  cinquantenaire, entre la chancelière Angela Merkel et le président François Hollande.
 
 
 
quelques photos à l’intérieur de la cathédrale
 
Vue sur la cathédrale depuis la rue Rockfeller
l’exposition sur la 1 ère guerre mondiale dans la cathédrale

les vitraux de Chagall dans la cathédrale

 
 
QUAND LE MUSÉE DES BEAUX ARTS CÉLÈBRE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
 
 
   Je m’y suis rendue, en quittant la cathédrale, dans la perspective d’ admirer les tableaux de Cranach et de Corot qui font partie de sa collection permanente.
 
 
Cependant celle ci venait d’ être remplacée par une exposition « Jours de guerre et de paix » proposant, via des Å“uvres d’art des deux pays, un regard croisé, franco-allemand, sur ce conflit.
 
 
Le musée n’allait pas tarder à fermer, il était donc inutile de parcourir l’exposition au pas de charge !
 
Ce sera peut être pour une autre fois ?
 
Affiche de l’exposition
 
 
 
LE CIMETIÈRE DE SILLERY
 
 
   C’est en revenant de mon échappée dans les vignobles champenois de Verzenay, évoqués ici, que je me suis arrêtée devant le cimetière, où sont inhumés plus de 11000 soldats morts au combat lors des batailles de Champagne, de Sillery .
 
 
   Par ces tombes alignées, il m’a un peu fait penser au cimetière américain de Colleville sur Mer que j’ai visité fin 2008. 
 
Y sont enterrés les soldats américains tués, au cours du D Day (le 6 juin 1944),  sur les plages de débarquement de Normandie et notamment  celle d’Omaha Beach.
 
 
 
 
 
Je suis également passée devant le Fort de la Pompelle, situé à quelques  kilomètres de Reims, que je n’ai malheureusement pas été en mesure de visiter, faute pour moi d’y être parvenue avant l’heure de fermeture quotidienne.
 
Ce fort, construit à la fin du XIX ème siècle pour compléter le système de défense mis en place autour de Reims, a, pendant la Grande Guerre, été le théâtre d’âpres combats et de bombardements incessants de la part des troupes allemandes.
 
Mais il a su résister et n’est jamais tombé.
 
   Depuis, le site a été reconverti en un musée consacré à la période où sont notamment conservés  des objets du quotidien utilisés dans les tranchées, des armes, des pièces d’artillerie, des centaines de couvre-chefs  ou encore des uniformes et où il est également possible de voir des casemates.
 
  Après avoir été récemment rénové, il a ré-ouvert ses portes au public.
 
 
 
REIMS PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE
 
 
   Le 11 juin 1940,  les troupes allemandes entrent dans Reims et l’occupent durablement jusqu’à l’arrivée des troupes Alliées et la libération de la ville fin août 1944.
 
 
C’est dans le quartier général où  le Général américain Eisenhower a installé, quelques mois plus tôt, son QG que l’acte de reddition de l’Allemagne nazie sera signé le 7 mai 1945.
 
 
MONUMENT AUX MARTYRS DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION
 
 
  Si le tribut payé par Reims lors de la seconde guerre mondiale a été moins lourd que lors du précédent conflit, quelques Rémois, résistants ou non, déportés politiques ou en raison de leur confession religion, ont néanmoins été victimes de la répression nazie.
 
 
C’est donc à eux qu’est dédié ce mémorial constitué d’une grande dalle au pied de laquelle a, depuis 1955, été déposée une urne contenant des cendres rapportées des camps.
 
 
 
 
REIMS, LA VILLE DE LA CAPITULATION ALLEMANDE
 
 
Jusqu’à mon dernier week-end à Reims, j’étais persuadée que l’acte de capitulation du III ème Reich, qui mit un terme à la seconde guerre mondiale, avait été signé le 8 mai 1945, à Berlin, par le Maréchal Keitel.
 
Il n’en n’est rien!
 
  En effet la reddition allemande, sans conditions, fut signée la veille, soit le 7 mai à 2h 41 du matin, par le général Jodl, chef d’état major allemand mandaté par l’amiral Donitz (ayant succédé à Hitler), dans la salle des cartes de l’actuel collège technique Franklin Roosevelt de Reims.
 
Le général américain Dwight Eisenhower, futur 34 eme président des Etats Unis, y avait, trois mois plus tôt, installé le QG des forces expéditionnaires alliées, après avoir contribué, en tant que commandant de toutes les forces alliées pour l’Europe,  au succès du débarquement normand du 6 juin 1944 puis à la libération de Reims fin août 1944.
 
 
 
   L’acte de reddition prévoyait dans son deuxième paragraphe que la fin effective des combats n’interviendrait que le 8 mai à 23h afin de permettre la communication de cet ordre à toutes les unités de combat se trouvant sur l’ensemble du front européen.
 
 
Si c’est Walter Bedell Smith, chef d’état major d’Eisenhower, qui signa l’acte, à la place de ce dernier, pour le compte des alliés (car aucun officier allemand présent ce soir là n’était du rang d’Eisenhower), c’est bien Eisenhower lui même qui, peu avant 4 heures du matin ce 7 mai, annonça, dans la salle des cartes, la Victoire alliée au cours d’une allocation radiodiffusée.
 
  Celle-ci évoque sans ambiguïté aucune l’importance de la Ville de Reims dans l’histoire de France.
 
Ainsi il dit  » Je pense qu’il est particulièrement symbolique que la reddition ait été signée au cÅ“ur de la France, ce pays qui a tant souffert, ce pays où nous avons débarqué en juin dernier et dont les forces armées et les mouvements de Résistance nous ont tant aidés« 
 
Staline exigea cependant qu’une autre signature intervienne, en secteur soviétique, à Berlin dans la nuit du 8 mai 1945.
 
Cette fois, c’est le maréchal Keitel qui signe l’acte de capitulation, reçu par le maréchal soviétique Joukov, en présence également du Maréchal de Lattre de Tassigny, représentant de la France.
 
 
  Depuis, ce collège a été transformé en un très pédagogique Musée de la Reddition  où est notamment évoqué le rôle de Reims dans les dernières heures de la guerre.
 
Y sont exposés de nombreux objets et documents historiques, outre des mannequins figurant des soldats d’époque.
 
 
    En ce qui me concerne, j’ai beaucoup apprécié le petit film introductif, issu des archives télévisées, qui est projeté au visiteur avant qu’il n’explore les lieux.
 
 
J’ai également ressenti beaucoup d’émotion lorsque je suis rentrée dans la salle des cartes, où la capitulation allemande a été signée, demeurée en l’état depuis 69 ans (chaises et tables) et classée Monument historique !
 
 
Incroyable !
 
Eisenhower

images du Film d’archives projeté

salle des cartes
la signature
l’allocution d’Eisenhower après la signature de la reddition allemande
Einsenhower décoré par De Gaulle
salle de projection du film au Musée de la Reddition

quelques photos prises dans le Musée

généraux Bradley et Patton

dans la salle de signature

la table de signature
drapeaux des vainqueurs
 
 
Vous conviendrez donc avec moi que Reims n’est pas uniquement la ville du Champagne.
 
 
Elle a également marqué durablement l’Histoire de France 🙂
 

AUTEUR - Le Pigeon Voyageur

Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article et découverte de ces photos (toutes prises par mes soins). Alors à vos plumes !

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