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AU CŒUR DE LA FASCINANTE RÉGION MARITIME TOGOLAISE

  |   AFRIQUE, HISTOIRE & DEVOIR DE MEMOIRE, HOTELS ATYPIQUES, NATURE, TOGO, TOUS, VOS ENVIES   |   8 Comments
embarcations de pêcheurs, embouchure, Aného
 
       Située au sud est du pays, la route littorale (récemment rénovée), qui s’étire le long de la côte,  prolonge, en un peu moins d’une heure de route depuis Lomé (la capitale), la région maritime togolaise jusqu’au poste frontière terrestre de HillaCondji, marquant l’entrée dans le Bénin voisin.
 
 
Une aire géographique aux multiples facettes dont, croyez moi, la visite ne vous laissera pas insensibles !
 
 
      Car s’immerger, ne serait ce que quelques heures, au cÅ“ur du royaume Guin-Mina  (peuples qui après avoir migré du Ghana voisin se sont, principalement et depuis plusieurs siècles, installés dans cette zone du pays) revient, à mon sens, à toucher du doigt une partie de l’Histoire passée, présente mais aussi future ( dans laquelle s’inscrit indubitablement cette région) du Togo.
 
 
C’est en effet une terre où la culture, les traditions, les croyances, les danses (Agbadja en l’occurrence) ainsi que les fêtes propres aux peuples précités (à l’instar de celle d’Ekpe Sosso, qui se déroulera d’ailleurs dans quelques semaines, symbolisant la nouvelle année par la prise, dans la foret sacrée, d’une pierre dont la couleur prédira l’année à venir) sont toujours vivaces.
 
 
Une terre où, contre toute attente, coexistent, dans la plus parfaite harmonie, pratiques animistes et ou vaudoues (lesquelles sont encore le fait d’une grande partie de la population) ainsi que foi chrétienne.
 
 
Une terre où les maisons royales, au nombre de 4, continuent de jouer un rôle prégnant dans la vie des citoyens. 
 
 
Une terre qui fut la première du pays à avoir été colonisée notamment par les portugais, les allemands puis les français.
 
 
Une terre où de belles maisons ( pour la plupart aujourd’hui à l’abandon) coloniales, témoins d’un passé révolu, côtoient désormais de nombreuses résidences secondaires appartenant, bien souvent, à des enfants de la région.
 
 
  Une terre de contrastes entre mer (océan atlantique), plages et cocotiers mais aussi fleuve (mono), lac (Togo), lagune et mangroves, offrant, de fait, d’exceptionnels panoramas outre la possibilité de succomber au doux plaisir du farniente et d’observer crocodiles et hippopotames. 
 
 
Une terre également réputée pour sa savoureuse gastronomie.
 

Une terre qui, prenant de plus en plus conscience de son fort potentiel d’attractivité, procède, peu à peu, à un aménagement, que je qualifierai encore de timide, de lieux de villégiatures touristiques.

 

Mais une terre qui,  par manque de moyens et sans doute de volonté affirmée, oscille, malheureusement encore, entre préservation, restauration, mise en valeur  ou délaissement d’une partie de son patrimoine culturel, historique et architectural.

 

     Autant de visages qui (vous en conviendrez) font, en conséquence, de la découverte de la Région Maritime un moment unique 🙂
 
 
Ce nouvel opus du Journal d’Un Pigeon Voyageur est donc l’occasion pour moi de vous donner un aperçu des 3 sites majeurs, selon moi, à coté desquels vous ne devrez pas passer si vous êtes dans la région.
 
 
 
AGBODRAFO, UNE ANCIENNE ÉTAPE DE LA ROUTE DES ESCLAVES DÉSORMAIS TOURNÉE VERS LE TOURISME

 

entrée de la Maison Wood

LE DOULOUREUX PASSE NÉGRIER DE LA MAISON WOOD

 
 
la Maison Wood vue de l’extérieur
 
 
Lorsque l’on évoque la Traite Négrière et ses principaux sites en Afrique de l’Ouest plusieurs noms viennent aussitôt à l’esprit.
 
 
La poignante Maison des Esclaves de l’Ile de Gorée, située au large de Dakar (la capitale sénégalaise).
 
 
La monumentale Porte de Non Retour ainsi que le parcours commémoratif mis en place à ce titre dans  la ville béninoise de Ouidah.
 
 
Les forts d’Elmina et de Cape Coast sur la côte ghanéenne.
 
 
D’émouvants sites, visités il y a quelques années, dont il faudrait que je vous parle très prochainement.
 
        Pourtant, à côté de ces importants centres de trafic négrier, existaient d’autres lieux, plus « confidentiels », de la Route ouest africaine des Esclaves.
 
 
A l’instar notamment de la ville togolaise d’Agbodrafo ou Porto Seguro (son nom portugais), située (sur la rive sud du lac Togo soit à un peu plus d’une demie heure de route de Lomé) dans la région maritime.
 
 

Y subsiste, en effet, un lieu de mémoire, dont la visite me parait incontournable :  la Maison Wood ou Wood Homé, en langue mina,  découverte il y a seulement quelques décennies.

 

Construite, aux débuts des années 1830, au milieu d’une végétation dense (aujourd’hui disparue), cette propriété, appartenant à Monsieur Wood  (un commerçant et négrier anglais), fut le théâtre d’une traite transatlantique clandestine et ce, alors même que la déportation des esclaves en provenance du continent africain avait, depuis 1807, été interdit, par l’Angleterre.

 

Un passé douloureux que j’ai tenu à me remémorer (en dépit de ma précédente visite datant d’il y a six ans) en m’y rendant, à nouveau, il y a quelques semaines. Après avoir fait l’objet, il y a presque dix ans, d’une restauration, ce site, figurant aussi sur la liste indicative proposée  par le Togo à l’Unesco, se visite obligatoirement avec un guide.

 

   De style architectural afro-brésilien, la Maison Wood se subdivise en deux espaces bien distincts :  la partie supérieure et les caves.
 
 
Le premier, comme vous vous en doutez, était réservé à l’usage des négriers et comprenait plusieurs chambres, dont l’une contient encore du mobilier et un coffre fort, ainsi qu’un grand salon où ceux ci prenaient leur repas.   
 
 
Au milieu de cette pièce, une trappe, cachée sous leurs pieds, menait aux caves.
 
 
Situées sous l’édifice, s’y entassaient, enchaînés, des esclaves en partance  pour le Nouveau Monde.
 
 
Des caves sombres, oppressantes et ne mesurant qu’un mètre cinquante de hauteur dans lesquelles les captifs étaient poussés depuis des ouvertures réalisées sur la façade extérieure de la maison.
 
 
Les marchands désirant, en effet, qu’ils s’accoutument déjà aux difficiles conditions de la traversée qui les attendaient sur les bateaux négriers.
 
 
     Je me suis, pour ma part, sentie étouffer après y avoir seulement passé quelques minutes.
 
 
Je vous laisse donc imaginer les souffrances qu’ont pu endurer les captifs qui y étaient enfermés….
 
 
   Par ailleurs, et comme dans la ville béninoise de Ouidah, existait également à Porto Seguro un rituel avant l’embarquement à bord des esclaves.
 
 
Les faire tourner sept fois (ici) autour d’un puits, gatovoudo, afin qu’ils perdent leurs repères ainsi que leurs forces mystiques et ne puissent plus jamais retrouver le chemin de leurs maisons….
 
Vous arrêter à Agbodrafo vous permettra donc de toucher, un peu, du doigt une réalité que peu de personnes s’attendent à découvrir en sillonnant les routes du sud du Togo.
 
 
     Une démarche relevant du devoir de mémoire à laquelle je suis très sensible.la maison vue de l’extérieur
 
 
 
 
 
 
à l’intérieur de la maison
 
une des chambres de la maison contenant encore un coffre-fort
la trappe menant aux caves
les caves
 
atelier de sculpture dans la cour de la maison Wood
 
 
   Mais Agbodrafo ne saurait uniquement se résumer à ce douloureux passé.
 
 
AGBODRAFO, LIEU DE DÉTENTE DE PLUS EN PLUS PRISE
 
 
vue sur le Lac Togo depuis l’hôtel le Lac à Agbodrafo

 

Agbodrafo est, en effet et depuis quelques années, devenue le lieu où de nombreux togolais, essentiellement loméens, viennent se détendre durant  le week-end.

 

Profiter des superbes panoramas qu’offre la cité sur le lac Togo est l’une des raisons premières qui les incitent à faire le déplacement.

 
    Mais les plus motivés ou aventureux (c’est selon) d’entre vous adoreront également  rejoindre, à partir d’Agbodrafo, la ville de Togoville, située sur la rive opposée, en voguant sur le lac Togo à bord d’une pirogue de pêcheurs. 
 
 
Une promenade qui peut s’avérer très romantique si vous avez la bonne idée de l’entreprendre en fin d’après midi pour être aux premières loges du somptueux spectacle offert par le coucher de soleil sur cette étendue d’eau 🙂
 

Et si vous souhaitez tout simplement « buller », voici deux établissements (où je me suis rendue) où vous pourrez passer la journée voire un peu plus si affinités 🙂

 

L’HISTORIQUE HÔTEL LE LAC

assister au coucher de soleil sur le lac Togo depuis la piscine de l’Hôtel le Lac

 

  
  Il s’agit tout d’abord de l’historique, car construit il y a plusieurs décennies, Hôtel le Lac, bâti sur les rives du lac Togo.
 
 
Il a, notamment, le mérite d’abriter une piscine, où les enfants seront heureux de barboter, ainsi qu’une petite plage privée.
 

Celle ci étant parfaite pour vous adonner à quelques activités nautiques, piquer une tête dans le lac (dans lequel il est possible de se baigner), partir en excursion en pirogue jusqu’à Togoville (comme je vous le suggérais précédemment) et, enfin, admirer les magnifiques couchers de soleil.

 

Sachez qu’il est également possible de séjourner à l’Hôtel le Lac.

 

Coté restauration un brunch dominical vous attend, sous réserve d’arriver suffisamment tôt pour avoir encore le choix des mets que l’on désire déguster.

 

A la carte, je n’ai pu goûter qu’aux sandwiches au poulet et crêpes lesquels se sont révélés délicieux !

 

Reste qu’il faudra, toutefois, vous armez de patience car le service y est plutôt lent voire très lent.

 
Vous voila prévenus 🙂
 
bienvenue à l’hôtel Le Lac 🙂
 
 
côté piscine…
 
 
côté plage
 
 
pêcheurs sur le lac
 
rien ne vaut un coucher de soleil sur le lac Togo
 
 
LE RÉCENT ET INNOVANT O’LODGE
 
 
 
 
Le second établissement que je vous recommande a, quant à lui, ouvert ses portes (sur la route menant à Aného et à seulement quelques kilomètres avant l’entrée d’Agbodrafo) il y a tout juste six mois.
 
 
Il s’agit du O’lodge !
 
 
   Un lieu (où il est possible de passer la journée ou même quelques nuits) qui ravira, par ses infrastructures innovantes, aussi bien les enfants que leurs parents.
 
Les premiers seront séduits par les toboggans, piscines, aires de jeux et activités nautiques qui les attendent.
 

Les seconds apprécieront de pouvoir, aussi bien, inscrire leur progéniture aux colonies de vacances qui y sont organisées  que profiter de la jolie piscine avec vue sur le lac, savourer un repas dans l’agréable restaurant, prendre l’apéritif sur la jetée ou se détendre dans les chambres aménagées près de l’eau.

 

L’ O’lodge a donc, à mon sens, de sérieux atouts pour séduire un public en quête de farniente dans un joli cadre. aires de jeux, piscines…

le restaurant
une autre piscine
chambre
 
une autre piscine face au lac
apéros ou activités nautiques ?
 
 
 
 
TOGOVILLE HAUT LIEU HISTORIQUE DU CULTE VAUDOU DANS LE SUD-TOGO
 
 
fétiche mâle, Togoville

Après avoir quitté Porto Séguro, faites escale  à Togoville,  laquelle mérite le détour à plus d’un titre.

 
 
baobab sur la route menant à Togoville
inscription près du ponton Jean Paul II

En premier lieu parce qu’elle aurait, selon plusieurs légendes, donné son nom au pays.

 
Ensuite parce que le traité, faisant du Togo un protectorat allemand, fut signé le 5 juillet 1884, à Baguida, entre le Docteur Gustav Nachtigal, médecin militaire représentant des autorités germaniques, et le roi Mlapa III , alors souverain de Togoville.
 
 
Un accord que j’avais déjà évoqué succinctement lors de mon premier article consacré à Lomé il y a déjà six mois.
 
 
    Si ce pan d’Histoire vous intéresse, n’hésitez pas à faire une halte au palais du roi , en partie, transformé en musée où vous découvrirez notamment le trône royal. 
 
 
galapé le quartier où se trouve la maison royale

le fondateur de Togoville

dans le palais

portrait de Gustav Nachtigal qui fit du Togo un protectorat allemand en 1884

 

trône royal
 
façade extérieure du palais

Si vous vous rendez en pirogue à Togoville, vous accosterez, obligatoirement, près du ponton Jean Paul II, baptisé ainsi suite à la visite, en 1985, dudit souverain pontife dans la ville.

 
 
Mais l’empreinte catholique ne s’y limite pas uniquement à cela.  
 
 
Ainsi, vous découvrirez la barque (qui a été conservée) sur laquelle la Vierge Marie serait apparue, il y a plusieurs décennies, sur le lac Togo.
 
Une réplique de cette dernière est même visible à l’entrée de la cathédrale Notre Dame de Togoville, autre symbole chrétien de la cité.
 
 
    Bâti en 1910, cet imposant édifice religieux se singularise par ses superbes vitraux colorés ainsi que ses représentations de la Sainte Trinité, des apôtres habituels outre celles figurant les saints martyrs d’Ouganda !
 
la cathédrale de Togoville
 
 
à l’intérieur de l’édifice
 
 
centre artisanal le ponton Jean Paul II
une partie de football à la tombée du jour près du ponton
 
les pirogues qui font la traversée Togoville-Agbodrafo
 
la barque à bord de laquelle la Vierge Marie serait apparue sur le lac Togo
  
 
Mais à dire vrai, nombreux sont les visiteurs qui se rendent à Togoville pour tenter d’en apprendre davantage sur la religion ainsi que les pratiques vaudoues dont la ville est un haut lieu.
 
 
Eh oui, les missionnaires et le catholicisme ne sont pas parvenus à venir à bout des pratiques animistes 🙂
 
 
      Néanmoins, sachez qu’il est impossible de découvrir cet univers sans recourir aux services d’un guide. (pour cela adressez vous au centre artisanal)
 
Grâce a lui le panthéon,  où coexistent une centaine de divinités dont les plus connues sont Mawu (le Dieu suprême), Mami Wata (déesse de l’eau), Hévieso (dieu du tonnerre) et Ogou (dieu du fer), l’identification des couvents et la signification de quelques fétiches vaudous n’auront plus de secret pour vous 🙂  
 
    Et si vous disposez d’un peu de temps, peut être vous laisserez vous tenter par une visite auprès d’une hounon ? (prêtresse)
 
 
Pour ma part, cette découverte s’est faite au cours d’une ballade guidée dans les ruelles du quartier de Xetsiavi.
 
un fétiche
 
 
Les couvents vaudous se signalent de plusieurs manières : par des inscriptions clairement explicites ou des représentations, notamment de serpents, figurant sur leurs murs, par des cauris (utilisés dans les pratiques animistes) posés devant l’entrée de ces derniers  ou encore par des drapeaux blancs flottant dans leurs cours.
 
 
Impossible en conséquent de les manquer !
 
 
   Pour ce qui est des fétiches (exposés à l’air libre ou dans de petits abris et devant lesquels sont très souvent posées des offrandes) : certains vous interpelleront d’emblée tandis que vous pourrez passer à côté d’autres faute pour vous d’être accompagnés d’un guide qui vous les montrera et surtout vous en expliquera le sens.
 
 
Dans le quartier de Xetsiavi, j’ai tout d’abord été frappée  par les fétiches femelle et mâle avant de découvrir celui constitué par les majestueux arbres, mâle et femelle, entourés de linge blanc, qui protègent les jumeaux.
 
 
 
Ces derniers sont, en effet, « vénérés » dans le culte vaudou ainsi qu’en témoigne notamment la fête des jumeaux qui se tient annuellement dans la ville béninoise de Ouidah connue pour ses traditions en la matière.
 
l’entrée d’un couvent
 
fétiche femelle
 
fétiche mâle
 
arbres protecteurs des jumeaux
 
l’arbre femelle qui accueille les nids d’oiseaux
 
un couvent vaudou
 
un fétiche non loin de la place du marché
 
Puis dans le quartier de Galapé, non loin de la maison royale, j’ai pu découvrir un fétiche legba, que l’on reconnait, notamment, à sa virilité affichée.
 
 
 
ANEHO OU LE CHARME SURANNÉ DE L ANCIENNE CAPITALE COLONIALE DU TOGO
 
 
l’embouchure, Aného
  
 
Impossible pour moi de terminer cet article consacré aux incontournables de la région maritime togolaise sans un mot pour la ville d’Aného.
 
Ce chef lieu de la préfecture des Lacs (situé à 45 kilomètres de Lomé, une dizaine de kilomètres d’Agbodrafo et à moins de 5 kilomètres du Benin), fondé à la toute fin du 17 ème siècle, offre un décor digne, pour moi, d’une  carte postale !
 

Les nombreuses cocoteraies, bordant la route à péage qui y mène, signent, déjà le début de l’émerveillement, vous ne trouvez pas ?

 

le péage à 300 fcfa (un peu moins de 0.50 centimes d’euros) pour accéder à Aného
 
cocotiers sur la route

Ainsi je dirai, tout d’abord, que faire une halte à Aného permet de prendre conscience du charme suranné que dégage la première capitale du pays avec ses anciennes et délabrées villas, de riches commerçants, et autres édifices coloniaux, élevés entre 1884 et 1914 .

 
quelques édifices coloniaux dans la ville
édifice près du marché d’Aného

église bâtie à l’époque coloniale

église

 

Si ces bâtisses se découvrent, un peu partout, au gré des ballades dans la ville, c’est à Zebe, le quartier administratif, que vous pourrez prendre la parfaite mesure de cette architecture coloniale.

 

  

 

 Explorer Aného est aussi l’occasion inespérée de visiter un palais royal.

 

A ce titre, celui de Lolan (que j’ai pu visiter lors de mon séjour à noël 2009), dirigé par la famille Lawson, est tout indiqué.

 
affiche placardée sur une des façades du palais en 2009 !
quelques photos prises lors de ma visite du Palais en 2009
 
 
 
Aného, considérée comme le berceau des traditions du peuple Guin-Mina, est également the place to be lorsqu’elle s’anime annuellement, au mois de septembre, lors des festivités d’Ekpe Sosso.
 
L’une des plus importantes manifestations culturelles desdites ethnies, comme je le mentionnais déjà dans l’introduction de cet article.
 
 
Aného  se caractérise également par l’effervescence et l’affluence de son marché hebdomadaire du mardi.
 
 
 Lieu de rendez-vous très prisé de la région, où vous pourrez, notamment, acheter  tous les merveilleux ingrédients qui participent à la réalisation des succulentes recettes de la gastronomie togolaise, du sud, sur laquelle je reviendrai bientôt 🙂
 
 
   Mais comment évoquer le village de mon grand père sans parler de sa situation géographique si particulière entre lagune,  mer (plutôt très agitée donc baignez vous avec précaution) et à proximité d’un fleuve (le mono) qui fait d’Aného un lieu de villégiature rêvé ?
 
Impossible !
 
 
Superbes plages, cocotiers à gogo, mangroves, panoramas d’exceptions (notamment au niveau de l’embouchure où la lagune qui traverse la ville se jette dans la mer), spectacle presqu’envoûtant des pêcheurs lançant leurs filets, outre leurs jolies embarcations colorées ainsi que leurs villages et enfin la jolie vallée du Mono se prolongeant au Bénin voisin : voila ce qu’ Aného vous réserve !
 
Plutôt tentant non ?

les mangroves

 
 
playa et pirogues de pêcheurs !!
 
 
 

 
 
 
 
à l’embouchure, non loin de l’hôtel-restaurant Oasis, royaume des pêcheurs
 
barques colorées
 
 
l’embouchure
 
 
 
pêcheur en action
 
 
 
autres techniques de pêche
 
   
Enfin profitez de votre séjour sur le littoral togolais, et plus spécifiquement à Aného, pour goûter la délicieuse (et non je ne suis pas chauvine) cuisine de la région.
 
Notamment succulent pinon et djenkoumé (pâte de gari, farine de manioc, ou de mais cuite dans une sauce tomate et un bouillon de viande ou de poulet), hanvidokpomé, (cochon rôti) boudins, veyi (plats d’haricots servi avec du gari et une petite sauce) ou gbomadessi(sauce aux épinards) ou sauce gombo que vous serez heureux de déguster, tout en contemplant un paysage d’exception, attablés dans l’un des nombreux restaurants de la ville.
 
 
En ce qui me concerne, je vous recommande le très connu établissement Oasis (d’où la vue sur l’embouchure est fantastique) ou alors le récent Gipato, encore en construction, qui offre un panorama tout aussi magnifique.
 
 
rituel pour se laver les mains
hanvidokpome (porc rôti)
koliko (frites d’igname)
panoramas offert depuis le restaurant Gipato
 
 

AUTEUR - Le Pigeon Voyageur

Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article et découverte de ces photos (toutes prises par mes soins). Alors à vos plumes !

8 Commentaires
  • Ama N'GUETTA | Sep 1, 2015 at 8 h 43 min

    Merci de me faire combien de fois bien que petit en superficie, le Togo est très grand! En effet si riche en histoire, en merveille, en découverte de tout genre!
    Je suis trop émerveillée et cela me donne une très très forte envie de partir très prochainement redécouvrir le Togo!
    Merci pour ce bien si bien détaillé et surtout pour les photos! J'adore ton article! bravo!

    • Le Pigeon Voyageur | Sep 1, 2015 at 9 h 43 min

      merci beaucoup chère Ama ! Tu as bien résumé : petit pays certes mais qui offre énormément de choses à découvrir !

    • Leilani Lawani | Sep 4, 2015 at 19 h 40 min

      I wrote stuff and it's gone! Oh well! I am very impressed by the work you have done and u should be the next Minister of Tourism! We spend so much time and money going to other countries when we have so much history right here in Africa! Thanks for promoting our country and letting others see what a beautiful country Togo is! It's the little gem in West Africa and I am prouder than ever to be a Togolese! Merck cousine!

    • Le Pigeon Voyageur | Sep 4, 2015 at 22 h 22 min

      LOL Lani 🙂 Indeed you couldn't have said it better, Togo is a gem and we need to promote it as that ! I am sure it's just a matter of time 🙂 Thanks so much for taking time to add your comment after the first attempt was a failure 🙂

  • de souza soumbou | Sep 7, 2015 at 11 h 12 min

    Ivy Ivy je suis encore une fois épatée par ton art de présenter les choses. Je connais une bonne partie des sites que tu as présenté et jamais je n'aurai été aussi positive. J'ai la fâcheuse tendance à dénigrer mon pays. Garde ce côté positif et patriotique. Le Togo a besoin de gens comme toi. Et comme un commentaire plus haut change de vocation et fait du tourisme tu auras sûrement beaucoup de succès.

    • Le Pigeon Voyageur | Sep 7, 2015 at 11 h 45 min

      Hahaha merci Angie peut être que dans une vie antérieure je travaillais dans le Tourisme qui sait ? lol mais pour l'heure le droit reste mon premier centre d’intérêt..Sinon je te concède que tout n'est pas rose au Togo, que beaucoup de choses doivent être faites pour améliorer l'état du pays et promouvoir notre tourisme mais, dans l'intervalle, cela ne doit pas nous empêcher de parler des belles choses que cache ce petit pays d'Afrique de l'Ouest. Nous avons cessé, malheureusement et par habitude, de voir ses attraits avec des yeux curieux..c'est cela qu'il faut changer car je suis certaine que le tourisme togolais entrarait dans une nouvelle ère si tous les togolais(es) parcouraient leur pays pour en connaître les moindres recoins cachés :). Il est temps de changer la donne 🙂

  • Eli Wilson | Sep 18, 2015 at 8 h 52 min

    Ivy comme je te le disais ilya quelques semaines tu as ce don de sublimer des choses qui pourraient être insignifiantes aux yeux de beaucoup. Je suis togolaise mais je ne voyais pas mon pays comme tu l'as décrit dans ton post. Tu as vraiment attisé ma curiosité et j'ai envie de redecouvrir le Togo et voir de mes propres yeux tout ce que tu as décrit. Ne t'arrêtes pas continues de nous faire rêver. Je pense que la prochaine que j'irai en vacances, je l'irai le JPV avant de choisir ma destination. 🙂 Merci d'exister

    • Le Pigeon Voyageur | Sep 18, 2015 at 10 h 21 min

      Mille mercis Eli pour ton message qui me touche au plus haut point en ce qu'il illustre vraiment le leitmotiv du JPV : faire découvrir, autrement, une destination à mes lecteurs ! N'hésite pas à me faire un feedback après ta prochaine escapade togolaise et j'espère que le JPV saura t'aider dans le choix de tes destinations touristiques futures 🙂

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