DECOUVRIR L’ESSENTIEL DE PORTO EN 12 POINTS
Le Pigeon Voyageur
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ARCHITECTURE,
ART & CULTURE,
EUROPE,
GASTRONOMIE,
HISTOIRE & DEVOIR DE MEMOIRE,
HOTELS ATYPIQUES,
HOTELS D' EXCEPTION,
MOMENTS D EVASION,
PATRIMOINE DE L'UNESCO,
PORTUGAL,
TOUS |
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couloir richement décoré du Palais de la Bourse à l’étage. Porto |
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Nombreux sont les touristes pour qui Porto, ville la plus importante du Nord mais également seconde agglomération du pays , rime avant tout avec le lieu de fabrication du vin éponyme, les équipes de football de la cité ou le fleuve Douro à l’embouchure duquel elle a été bâtie.
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Des attraits, perçus à leurs yeux comme étant mineurs, qui ne sauraient, en tout état de cause, rivaliser avec les magnifiques sites et multiples activités offerts par les deux destinations touristiques, Lisbonne et les plages de l’Algarve, les plus prisées des visiteurs qui choisissent de découvrir la terre du Fado.
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Raisonnement pourtant quelque peu hâtif, à mon sens, car Porto, où naquit aux alentours du 12 eme siècle la nation portugaise et qui lui donna son nom, à un charme incontestable pour qui prend le temps de la découvrir.
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Les tour operators, l’office du tourisme portugais ainsi que plusieurs compagnies aériennes ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en proposant, depuis quelque années, des circuits ainsi que des liaisons directes vers cette destination montante du tourisme lusophone.
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Riche passé historique, charme de ses quais désormais classés au Patrimoine de l’Unesco, douceur de vivre et tranquillité certaine, ensoleillement quasi permanent (même en hiver), gastronomie réputée, nombreux parcs et agréable front de mer, lieux de culture à foison et architecture contemporaine  sont autant d’atouts qui font aujourd’hui de Porto un lieu de villégiature idéal pour qui désire faire un break de quelques jours au sud de l’Europe ou, au contraire, partir à la découverte du nord du Portugal, un territoire qui recèle de merveilles naturelles et architecturales.
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A noël dernier, il m’a donc parue évident de débuter mon roadtrip portugais, au terme duquel, souvenez vous, je vous invitais ici à ajouter, toutes affaires cessantes, le Portugal à votre travel list, par une escale de 72 heures à Porto.
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Promesses de découverte, en tout genre, et de dépaysement tenues !
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Car cette ville, pourtant aux antipodes de Lisbonne (que je connaissais déjà ) a su me séduire…
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Alors pour vous convaincre du bien-fondé d’une escapade dans la capitale du nord du Portugal,  je vous invite, à présent, à découvrir, en 12 points, ce qui m’apparaît comme étant les incontournables à  ne pas y manquer.
FAIRE (PLUS AMPLE) CONNAISSANCE AVEC LE PORTO
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verres de porto rouge et blanc, dégustation, cave Calem. |
Impossible de visiter Porto sans chercher à en savoir davantage ou à parfaire ses connaissances sur ce vin local, à la réputation désormais mondiale, qui vous sera proposé dans les restaurants et bars où vous vous attablerez pour manger ou prendre un apéritif.
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Porto que vous trouverez, par ailleurs, en vente dans de nombreuses échoppes de la ville.
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Mais avant d’aller en déguster quelques verres  à la source, soit dans les réputés chais qui en produisent, je vous recommande de vous arrêter au Palais de la Bourse pour suivre une superbe et très instructive visite guidée (impossible de le découvrir sans s’inscrire à cette dernière) qui vous en apprendra beaucoup sur l’ACP, l’association commerciale fondée par les marchands de Porto au 19 ème siècle, qui y a pris ses quartiers depuis lors.
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J’ai tout d’abord été frappée par la beauté saisissante de ce palais avec sa salle des nations,  ornée d’une magnifique coupole en verre, ses fresques façon art déco, son monumental escalier en marbre sculpté, la salle où siégeait le Tribunal de commerce ainsi que celles, toutes aussi splendides les unes que les autres, où les membres de l’association se réunissaient.
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Le clou du spectacle étant la découverte, en toute fin de parcours, du magnifique salon arabe, lequel est censé rappelé, notamment par ses éclatants vitraux, la magnificence des palais de l’Alhambra à Grenade (dont je vous parlais ici).
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Une comparaison, qui selon moi, reste tout de même un peu exagérée.
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Si vous n’êtes pas pressés par le temps, une escale au restaurant, situé au rez de chaussée du palais, sera des plus agréables à condition que vous ne fassiez pas comme moi en vous présentant sans avoir au préalable réservé votre table.
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Vous risqueriez en effet de vous retrouver fort dépourvus, comme notre chère Cigale, car cette table, qui offre, notamment un rapport qualité/prix idéal pour le déjeuner, est en effet réputée.
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A défaut vous pourrez toujours aller déguster quelques nectars, porto ou non, produits dans la région ou sur l’ensemble du territoire, dans la boutique située à l’opposé du restaurant, mais toujours au rez de chaussée.
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Ou comment commencer à exercer son palais 🙂
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Après cette exploration du Palais de la Bourse, vous serez fin prêts à passer le Douro pour découvrir, sur la rive d’en face, quelques caves réputées productrices de Porto, qui se sont installées à Vila Nova de Gaia.
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Dans ses chais, Â vieillissent, en effet, quelques uns, des meilleurs portos !
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Petite parenthèse pratique, si vous avez opté pour une première exploration de la ville à bord de la compagnie des bus jaunes (Yellow Bus, soit l’équivalent de nos car rouges), sachez  que votre ticket, valable 24 heures, inclut d’ores et déjà la visite d’une maison de Porto, en l’occurrence celle de Calem, ainsi qu’une dégustation à l’issue de cette dernière, il serait donc dommage de l’égarer…à   moins que vous désiriez en visiter une autre ?
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Ce ne sont pas les caves, reconnaissables à leurs toits rouges, qui manquent dans le quartier et la visite de certaines, à l’instar de celles de Graham’s et Taylor’s, sont prises d’assaut par les touristes.
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Sachez le, surtout si vous voulez impérativement la suivre en français 🙂
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En ce qui me concerne, c’est vierge de toutes connaissances en la matière que j’ai découvert l’univers du Porto lors de cette visite guidée fort instructive de la maison Calem.
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Si je ne saurais vous restituer l’intégralité  des explications données, technicité des procédés oblige, j’ai tout de même retenu deux informations importantes.
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Le porto est un vin liquoreux élaboré à partir de raisins plantés, en terrasses, dans  la vallée du Douro (la plus ancienne région viticole au monde dont les paysages sont classés à l’Unesco) dont le jus vieillit ensuite dans des fûts en bois entreposés dans les chais.
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Il existe plusieurs catégories de Porto,  notamment vintage, tawny et ruby (ne me demandez pas la différence entre ces dernières ) et le Porto se décline en vin rouge ou blanc.
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La dégustation, prévue à la fin de la visite, est l’occasion de goûter différents porto puis d’acquérir ceux qui auront ravi votre palais.
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Je n’ai pas pu résister à l’achat d’un tawny pour confectionner des sauces au vin pour accompagner mes viandes 🙂
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Ben oui, il est tout à fait possible de cuisiner au Porto.
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Après l’expérience Calem, j’ai aimé me promener le long des quais pour découvrir la succession de panneaux dressant la liste de toutes les caves installées à Gaia,  puis  admirer les quelques authentiques rabelos, ces embarcations à fond plat qui autrefois servaient au transport du Porto, amarrées en face des chais.
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C’est à dessein que je qualifie celles la d’authentiques car nombre d’entre elles ont depuis lors été reconverties en des bateaux proposant, sur le quai d’en face (celui de la Ribeira), des croisières sur le Douro.
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Certains bateaux ne sont parfois, même, qu’une pâle copie des premiers 🙂
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Enfin, ne perdez pas de vue que ce quartier offre de splendides panoramas sur les environs pour les courageux qui décideront de monter ses ruelles escarpées 🙂
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palais de la Bourse
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dégustation de vins dans la boutique du palais
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salle des nations et sa verrière
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l’escalier
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les couloirs
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l’ancien Tribunal de Commerce
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portraits de quelques présidents de l’ACP
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quelques salles
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télégraphe commercial |
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cabinet de Gustave eiffel |
autres salons
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salons arabe
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l’entrée du restaurant du palais de la bourse |
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tonneau de porto dans la ville Vila Nova de Gaia : territoire des caves |
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les rabelos
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le nom de quelques maisons réputées
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visite de la Cave Calem
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salle de dégustation
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dans les ruelles de Gaia
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vue sur le pont dom luis depuis les hauteurs de Gaia |
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DÉCOUVRIR LES QUAIS ET LE QUARTIER, INSCRITS, DE LA RIBEIRA
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vue sur les quais de Ribeira depuis le pont Dom Luis |
Classé au patrimoine de l’Unesco, le quartier historique de la Ribeira, lequel s’étend le long du Douro (sur la rive faisant face à Vila Nova de Gaia) est tout à la fois un lieu au charme typique ainsi qu’un endroit devenu hype, après avoir fait l’objet  de multiples restaurations et aménagements.
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Il fait bon faire une halte dans les nombreux bars, cafés et restaurants qui se sont installés le long de ses quais pour grignoter un petit quelque chose tout en profitant d’une superbe vue sur le fleuve (et par la même occasion sur le vol des mouettes qui, ayant fait des quais leur QG, n’hésiteront pas à  venir picorer dans votre assiette surtout s’il s’agit de poissons), si possible au coucher du soleil (où les lumières sont magiques) mais aussi sur le pont métallique Dom Luis,  symbole par excellence de Porto, que tous les touristes prennent, en conséquence et sous tous les angles possibles, en photo.
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Et croyez moi ils n’ont pas tort 🙂
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C’est également de ses quais que vous partirez également en promenade sur le Douro à bord des rabelos, transformés ou pas, qui, sagement amarrés, attendent les clients.Â
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Mais découvrir la Ribeira c’est également délaisser votre sens du goût, dont vous vous serez servis dans les établissements dont je viens de vous parler, pour faire un usage prononcé de vos autres sens.
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La vue tout d’abord.
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Pour vous pâmer devant les façades colorées des maisons, toutes en hauteur, comme accrochées à flanc de falaise, découvrir le linge pendant aux fenêtres ou admirer la Ribeira  depuis le téléphérique de Gaia ou le tablier supérieur du pont Dom Luis dont je vous parlerais plus loin.
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L’odorat ensuite.
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Pour sentir toutes les délicieuses effluves s’échappant des cuisines des appartements aux fenêtres constamment ouvertes.
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L’ouïe,  pour vous régaler des joyeux rires d’enfants et des bruits des mouettes …
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Enfin explorer la Riberia c’est aussi faire le choix, ô combien difficile je vous le concède, de quitter les quais pour vous enfoncer dans les étroites et escarpées ruelles médiévales dudit quartier pour découvrir les merveilles qui s’y cachent.
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Bref, un voyage dans le voyage dont je ne me suis pas lassée.
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la ribeira
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ADMIRERÂ SES MAGNIFIQUES PONTS
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pont maria pia, construit par Eiffel |
Arrabida, Maria Pia, Dom Luis, sont les noms de trois des six ponts qui enjambent le Douro à Porto.
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C’est au  fil de l’eau, durant ma croisière d’une heure sur le fleuve, que je les ai d’abord découvert, avant de plus tard les admirer, à nouveau, en explorant la ville en city bus.
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J’ai eu un coup de cÅ“ur pour leurs architectures originales, notamment celles en fer forgé qui caractérisent le pont Maria Pia construit par Gustave Eiffel ou encore le célèbre Dom Luis, construit par l’un de ses élèves, un incontournable pour quiconque visite Porto.
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Mais à vraie dire il me parait impossible de passer à côté de ce symbole de la ville car ce pont est celui qui relie les deux rives opposées, Ribeira et Gaia, du Douro.
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En outre,ce dernier, avec ses deux tabliers superposés, est pour le moins spectaculaire !
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Le pont supérieur, sur lequel passe un métro est également accessible aux piétons qui bénéficient des lors d’un point de vue d’exception, quoique vertigineux, sur les remparts de la ville, la Ribeira mais aussi le Douro.
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Une expérience que j’ai trouvée fascinante, pour l’angle nouveau de découverte qu’il autorise sur la ville, quoiqu’un brin déroutante. Le pont inférieur, quant à lui réservé aux voitures, permet tout de même aux piétons de l’emprunter.
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Prière tout de même de faire attention 🙂
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découvrir les ponts grâce à une croisière sur le Douro
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sur le pont Dom Luis
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FRANCHIR LE SEUIL DES ÉGLISES
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église Los Clérigos |
A l’instar des villes italiennes ou espagnoles, celles du Portugal ne manquent pas d’édifices religieux catholiques.
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N’oubliez pas que le troisième lieu de pélérinage au monde après Rome et Lourdes se situe à Notre Dame de Fatima, une ville, d’ailleurs, située non loin de Porto.
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Impossible donc de visiter la capitale du nord du pays sans faire une halte, aussi courte soit elle, dans une église. Pour débuter ce chemin de croix, que dis je d’églises, celle de Clérigos m’a semblée toute indiquée.
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Sa tour très élevée, au sommet de laquelle on peut jouir d’un panorama exceptionnel sur la ville, (à condition d’être néanmoins prêt à monter ses près de 200 marches) est, en effet, un autre symbole de la cité.
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Une fois son seuil franchi, j’ai eu un coup de cÅ“ur pour sa décoration plutôt baroque et sa jolie nef.
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Après cette première découverte, j’ai eu l’occasion, durant mon séjour à Porto, de longer ou d’explorer d’autres édifices cultuels au rang desquels figurent notamment la Se (cathédrale), ainsi que les églises De Carmo, Carmelitas et de la Miséricordia.
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Mais ces dernières présentant un aspect particulier, je fais le choix de vous en parler un peu plus loin dans cet article, dans un tout autre chapitre.
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quelques photos de l’église Clerigos
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PLONGER DANS LE MONDE D’HARRY POTTER
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l’escalier de la librairie |
Fans d’Harry Potter, Porto vous comblera ! En effet, à quelques encablures de l’église Clerigos, plus exactement au numéro 144 de la rue commerçante des Carmélitas se trouve la libraire Lello.
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Un lieu qui voit défiler un flot continu, pas toujours pour les raisons auxquelles l’on pense, de touristes.
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Ainsi a ceux qui s’y rendent véritablement pour acheter des ouvrages, s’ajoutent ceux venant admirer la façade blanche néogothique de l’édifice (avec des pointes faisant penser au style architectural manuelin) et enfin tous les lecteurs d’Harry Potter.
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Ces derniers viennent en effet découvrir le fameux escalier intérieur à double volée qui a inspiré à J.K Rowling celui du livre.
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Un escalier monumental, tout en bois (tout comme le reste de la librairie) et aux marches de couleur rouge vif, menant à l’étage supérieur que j’ai trouvé magnifique!
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Toutefois et suite à la chute d’un touriste, dans la librairie, survenue un jour de grande affluence, il est désormais interdit d’y prendre des photos en dehors d’un créneau horaire très limité : à savoir les matins, en semaine, de 9 à 10 heures.
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Et ne tentez pas d’en prendre en dehors de cette fenêtre car vous seriez tout de suite repérés par les deux employés préposés à la surveillance et au strict respect de cette règle.
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Même si je ne suis pas particulièrement une grande fan d’Harry Potter j’ai aimé explorer cette librairie.
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Un endroit qui vaut incontestablement le détour, pour son cadre, son plafond, son escalier, mais aussi pour les très beaux ouvrages que l’on peut y trouver (encore heureux).
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J’ai ainsi pu y dénicher un très beau livre consacré à quelques hôtels atypiques dans le monde.
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De quoi me permettre de continuer à rêver et susciter en moi de nouvelles envies d’évasion 🙂
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FLÂNER AU CÅ’UR DE LA VILLE Â
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panoramas sur la ville depuis un point de vue situé près de la Largo Colagio |
Comme à Lisbonne, la meilleure façon de saisir l’âme de Porto consiste à s’aventurer, à pied, au cÅ“ur de la ville.
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Aux détours d’escaliers et de ruelles, plus ou moins escarpées, dans le cÅ“ur historique, vous découvrirez des musées insoupçonnés, à l’instar de celui des Arts Sacrés ou  de Casa do Infante, où le roi Henri le Navigateur serait né, ainsi que des monuments et places spectaculaires : Batalha, Aliados et Liberdade pour n’en citer que quelques unes.
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Sans oublier les lieux de spectacles, à l’instar du théâtre national Sao Joao et Das Bandeiras, ainsi que les nombreuses salles d’art.
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Vos pas vous mèneront également jusqu’aux artères commerçantes piétonnes telles que la rue Santa Caterina où vous trouverez bon nombre d’enseignes  internationales, quelques boutiques de souvenirs ainsi que des cafés et restaurants mythiques de la ville, dont le Majestic.
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Amoureux du shopping en quête de centres commerciaux? Ne cherchez plus, Corte Ingles, cette enseigne espagnole dont je vous parlais ici , vous contentera !
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  Au cours de ces flâneries, regardez  également où vous posez les pieds, vous serez surpris de constater que les trottoirs, en pierre, sont couverts de jolis motifs représentés en noir.
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Cette ballade vous permettra, en outre, de découvrir des points de vue exceptionnels sur le Douro, la Ribeira et les toits des maisons.
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A ce titre, la terrasse de la cathédrale, surplombant la vieille ville, et un peu plus bas vers la Largo de Colégio sont d’excellents points de vue.
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Mais les rues de Porto vous réservent également d’autres surprises à l’instar notamment de « concerts » d’ étudiants revêtus de la traditionnelle cape noire.
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Enfin, gardez à l’esprit, si vous décidez d’explorer la cité à la veille des festivités de fin d’année, que les nombreuses illuminations qui l’éclairent à la nuit tombée valent amplement le détour !
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Un spectacle haut en couleurs qui attirent d’ailleurs toutes les générations 🙂 Â
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SE DORER LAÂ PILULEÂ AU BORD DE SESÂ PLAGES
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plages de foz de douro |
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   Je ne m’attendais pas à découvrir des plages à Porto, persuadée que la ville n’était traversée que par le seul Douro.
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Grâce au Yellow Bus, dans lequel je me suis installée dès les premières heures qui ont suivi mon arrivée dans la ville, puis un bus (à défaut de pouvoir monter à bord du mythique tram 1 lequel avait interrompu ses rotations dès la matinée du 24 décembre) emprunté la veille de noël, j’ai pu admirer, l’agréable et aménagé, front de mer qui longe le quartier résidentiel de Foz do Douro.
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Certes un peu délaissées en cette fin d’année, les plages de ce quartier doivent être bondées à partir du printemps: baigneurs profitant des joies de la mer, surfeurs, famille se relaxant sur le sable, amoureux savourant de délicieux mets dans les restaurants … Un bien agréable spectacle !
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Ah qu’il est bon de pouvoir humer les embruns de la mer tout en n’ayant pas besoin de sortir de la ville…
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Encore un autre atout de Porto.
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DÉCOUVRIR DES HÔTELS MYTHIQUES
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salle à manger de l’hôtel Infante de Sagres |
A Porto, vous n’aurez aucun mal à vous loger car les possibilités d’hébergement sont nombreuses : chambres d’hôtes, B&B, hôtels 5 étoiles, hôtels de charme, à vous de faire votre choix.
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Toutefois certains établissements ont su se distinguer, et dès lors devenir mythiques, par la patine d’antan, au charme non suranné, qui se dégage des lieux.
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L’hôtel Infante Sagres fait incontestablement partie de ceux la avec notamment  son vieil ascenseur en bois, son bar cosy, ses meubles, ses azulejos, sa terrasse ainsi que son immense salle de restaurant.
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Mais ce sont ses splendides vitraux (aussi beaux que ceux qui embellissent d’ordinaire les églises) qui attirent, à raison, les curieux visiteurs. J’en suis tombée amoureuse !
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Par ailleurs, deux jours après mon arrivée, alors que je quittais, a bord du Yellow Bus, le quartier de Gaia, j’ai également aperçu, de loin et de façon furtive,  un établissement hôtelier portant le nom de Yeatman.
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Intriguée, j’ai, le soir même, effectué quelques recherches pour en savoir plus et ai découvert avec stupéfaction que le tout récent  Yeatman est un  hôtel 5 étoiles à couper le souffle qui offre, en outre et de part sa situation sur les hauteurs de Gaia, des panoramas spectaculaires !
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Porto cache vraiment de jolies surprises …
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l’hôtel Infante Sagres : hall, bar, terrasse, restaurant, ascenseur, vitraux
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FAIRE L’EXPÉRIENCE DE MOYENS DE TRANSPORTS ATYPIQUES
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tram |
Porto est une ville relativement bien desservie par les transports en commun, vous n’aurez donc aucun mal à y circuler même s’il est préférable, dans le cÅ“ur historique, de vous y balader à pied comme je vous le disais un peu plus haut.
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Reste qu’un voyage à Porto n’aura pas la même saveur si vous n’empruntez aucun de ses moyens de locomotion atypiques.
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En premier lieu, je vous conseille donc de prendre place à bord de l’une des lignes de trams qui traverse la ville.
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Je trouve, en effet,  que ces derniers ont quelque chose de résolument vintage et permettent une remontée dans le temps.
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Si vous deviez n’en choisir qu’une (ligne), opter pour la célèbre (tout autant que celle du Tram  lisboète 28 dont je vous parlerais bientôt) ligne n°1 qui vous mènera jusqu’aux plages de Foz de Douro. Mais voyager sur dans d’autres trams sera une expérience toute aussi séduisante, croyez moi !
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Si vous êtes amateurs de sensations fortes, ne craignez pas le vertige et rêvez de paysages à couper le souffle, deux options, à mon sens équivalentes, s’offrent à vous.
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Prendre le funiculaire ou opter pour le téléphérique de Gaia.
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J’ai choisi la seconde option grâce à laquelle j’ai pu, en moins de 5 minutes et depuis le tablier supérieur du Pont Dom Luis, atteindre les chais de Villa Nova de Gaia.
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Un voyage, certes un peu court, mais très impressionnant qui offre des points vues dont il est tout simplement impossible de se lasser !
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Enfin, inutile de vous rappeler qu’une croisière sur le Douro à bord, d’un authentique ou non, rabelos s’impose..
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Voila 🙂
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bus |
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idéal pour se faufiler dans les petites ruelles |
pour le funiculaire c’est par ici
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le téléphérique de Gaia
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terminus à Gaia |
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TOMBER EN PÂMOISON DEVANT LA BEAUTÉ DES AZULEZOS
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étage du cloître de la Se, cathédrale, de Porto |
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  Les azulejos, ces carreaux de faïence  peints traditionnellement en bleu et blanc, sont inévitablement associés au Portugal au point d’en être devenus l’un des symboles.
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Impossible, en conséquence, de parcourir le pays sans en apercevoir.
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Porto n’échappe donc pas à la règle. Ici, comme partout ailleurs dans le pays, ils embellissent l’espace public grâce à des œuvres de street art entièrement réalisées à partir de ces carreaux, mais aussi en étant utilisés pour fabriquer les plaques indiquant le nom des rues.
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Les Azulejos décorent également les façades des maisons et des églises, à l’instar notamment de celles  de Santo Ildefonso,  de Carmo, de dos Congregados ou encore de la Misericordia ( des lieux où je me suis arrêtée)
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Toutefois leur fonction décorative se poursuit également dans l’espace intérieur, aussi bien celui des maisons que des églises.
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  J’en veux, ainsi,  pour preuve le superbe cloître de la Se, cathédrale de la ville, dont des pans entiers de murs, situés tout autant à l’étage inférieur que supérieur, sont recouverts de superbes azulezos racontant des épisodes bibliques.
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Cependant, le chef d’oeuvre incontesté, à ce titre, à Porto est sans conteste la gare ferroviaire de Sao Bento dont le hall est recouvert de fresques d’azulezos racontant l’histoire du pays.
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Un lieu qui m’a particulièrement séduite !
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azulejos dans la rue et sur les façades des maisons et des églises
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église santo ildefonso |
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église de Carmo |
église de la Misericordia
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église dos congregados
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 en allant vers la Se, cathédrale
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arrière plan eglise congregados |
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terrasse de la Se
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pilori |
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à l’intérieur de l’édifice
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le cloître
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le trésor
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la gare Sao Bento
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GOÛTER A LA GASTRONOMIE LOCALE
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un étal de fruits du marché de Porto |
La cuisine de Porto est représentative de la qualité ainsi que de la diversité de la cuisine portugaise.
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On y mange bien et a un très bon rapport qualité/prix !
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S’il m’est ici impossible de vous lister tout ce dont vous pourrez vous régaler, voici quelques uns des mets que vous devez goûter.
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L’incontournable morue, accommodée de 365 façons différentes (dont une au moins vous plaira), les excellentes soupes de poissons ou de légumes, les différents fruits de mer et poissons grillés(mention spéciale pour les dorades, bars, sardines et gambas) les churrasquerias, pour les amateurs de viandes grillées, et bien évidemment les pasteis de nata, ces flancs saupoudrés de cannelle !
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Mais la gastronomie locale rime également avec des plats un plus déconcertants à l’instar par exemple de la francesinha, ce croque monsieur  plutôt roboratif, à base notamment de viande, fromage, œuf et recouvert d’une sauce, ou des tripes « à la mode de porto », spécialité qui a d’ailleurs valu aux habitants de la ville d’être surnommés les tripeiros « mangeurs de tripes » .
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Sachez également que vous n’échapperez pas non plus à la tradition du couvert, consistant bien souvent en un peu de pain, d’huile d’olive, des olives et du fromage de brebis, qui vous sera apporté dès que vous vous installerez dans un restaurant.
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Si vous y succombez, vous devrez le régler en plus des plats commandés.
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Une fois n’est pas coutume voici quelques uns des restaurants où je me suis régalée : Le Muralha de Barca un excellent établissement, à prix doux, déniché, par hasard, alors que je cherchais une terrasse, avec vue sur le Douro, où déjeuner sur les quais de la Ribeira.
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Une superbe adresse où les grillades, notamment de poissons et de fruits de mer,sont délicieuses, où les propriétaires sont d’une redoutable gentillesse et où vous pouvez également déjeuner dans la salle très cosy du restaurant, par temps de pluie.
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Leur terrasse reste cependant un must, sous réserve de ne cependant  pas craindre  d’être assaillis par les mouettes qui semblent elles aussi adorer les talents du chef cuisinier de la Muralha 🙂
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Heureusement les propriétaires savent comment les chasser.
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En soirée, testez le Guarany,  une brasserie située en plein cœur de la ville, qui se singularise de prime abord par son intérieur art déco et ses fresques représentant notamment des Indiens.
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Mais rassurez vous on y mange aussi très très bien : spécialités locales, nationales et internationales !
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J’ai également testé un restaurant, cuisine fusion, qui m’avait été recommandée et lequel rassemblait des avis dithyrambiques sur internet: Le Book.
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Le concept, établissement installé dans une ancienne librairie-bibliothèque, avec des menus sous forme de livres, paraissait très séduisant.
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Je me suis donc laissée convaincre..je n’aurais peut être pas du.
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Dans l’assiette, des mets qui m’ont donnée le sentiment que le chef faisait des expérimentations culinaires, ne disant pas leurs noms, que je n’ai pas du tout comprises.
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Et visiblement je n’étais pas la seule à être dubitative puisque les autres convives de ma tablée eurent le même ressenti.
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Pourtant le restaurant faisait salle comble, va comprendre !
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Reste que le cadre ainsi que les serveurs sont très sympathiques..
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Pour le goûter vous aurez l’embarras du choix car les pâtisseries et cafés ne manquent pas mais si, d’aventure, vous vous trouvez à proximité immédiate de la rue Santa Catarina, faites une pause au Majestic Café.
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Autre lieu mythique de Porto qui a quelque chose d’envoûtant : entre ses jolies terrasses extérieure et intérieure, son style art nouveau, ses superbes lampes et les délicieuses boissons qui y sont servies.
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Tester leur chocolat chaud c’est l’adopter !:)
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Enfin, si vous voulez voir les ingrédients, à l’état brut, qui donnent toutes ses délicieuses saveurs à la cuisine portugaise, faites une escale au marché de Bolhao.
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Si ce n’est pas celui qui m’a le plus séduite au Portugal, il a néanmoins le mérite d’offrir aux visiteurs, sur deux niveaux,  de beaux stands colorés : fruits et légumes, huile d’olive, poissons et viandes de toutes sortes, charcuteries mais aussi des fleurs.
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Fête de Noel oblige,une crèche y avait été également aménagée.
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Et petit plus, vous pourrez même vous attablez dans les petits restaurants situés dans le marché pour grignoter quelque chose 🙂
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Ou l’art de se mettre en appétit !
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le Majestic
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pâtisseries dans la ville
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morue séchée en vente dans une échoppe de la ville le restaurant Muralha sur les quais de la Ribeira |
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la salle à l’intérieur
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petits cafés et churrasquérias dans les rues de Porto
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restaurant le Book
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restaurant le Guarany
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tripes à la mode de Porto |
épicerie fine près du marché
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le marché
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STREETART
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rue des fleurs |
  Graffitis, tags, œuvres de streetart : les rues de Porto sont un  véritable terrain de jeu pour les artistes, comme j’ai pu m’en rendre compte !
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Pour les voir, il suffit d’ouvrir les yeux 🙂 .
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Si ceux de la rue das Flores, située non loin de la gare Sao Bento, m’ont émerveillée, j’ai pu en rencontrer d’autres, au gré de mes ballades, près de la Ribeira notamment.
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