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VOS INSTA PICS PRÉFÉRÉES, FÉVRIER 2016

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couv fev top 5 jpv

 TOP 5 Instagram Février 2016

 

FÉVRIER 2016

 

Ce nouveau rendez vous de « Vos Insta Pics Préférées » fait, indiscutablement (à 80%), la part belle à l’Afrique.

 

 

Un constat dont je me réjouis tant il permet de tordre le cou aux nombreux préjugés et idées reçues dont ce continent est ,malheureusement,  encore bien trop souvent l’objet.

 

 

Car loin d’être uniquement guerre, famine et pauvreté, le berceau de l’Humanité (ayant actuellement le vent en poupe) peut s’enorgueillir de posséder une croissance économique dynamique, une richesse artistique et culturelle ne souffrant pas la discussion ainsi que de nombreuses personnes, pétries de talent, qui, chacune dans leurs domaines, contribuent par leurs travail, talent et créativité, à l’édification d’une autre image de l’Afrique.

 

 

Une vision positive qui rime, pèle-mêle, avec avenir, renouveau, espoir et changement.

 

 

Des substantifs auxquels (vous en conviendrez) elle n’est, habituellement, que peu associée.

 

 

C’est donc à l’aune de cette nouvelle perception que je comprends, en ce qui me concerne, votre engouement, dans ce Top 5 du mois de février, pour une designer qui fait la fierté de tout un continent ainsi que pour une journaliste en passe de concrétiser son rêve en créant un média qui mettra, notamment, à l’honneur l’univers de la mode africaine.

 

 

Mais aussi pour des artistes dont la créativité s’expose désormais jusque dans les plus grands musées du monde, outre votre admiration pour un médecin engagé qui, depuis plusieurs décennies, a fait de la réparation chirurgicale des femmes victimes de viols dans son pays ainsi que de la dénonciation de l’usage de ce crime, devenu  arme de destruction massive dans les zones en conflits, son cheval de bataille.

 

 

De quoi démontrez à tous ceux qui en doutaient encore que l’Afrique est bel et bien en marche 🙂

 

 

Enfin, ce classement  vous mènera également, dans la région italienne des Pouilles, à la découverte d’une ville, classée au Patrimoine de l’Unesco,  pour son architecture atypique .

 

 

Voyageusement vôtre !

 

 

1.

 

 

poster « My Africa Is », exposition Making of Africa, Guggenheim Bilbao

 

 

 

Lorsque j’ai quitté Bilbao en cette fin d’après midi du mois de janvier 2008, je n’imaginais pas, un seul instant,  y retourner un jour. 

 

 

Car hormis son magnifique musée Guggenheim, Bilbao (qui m’était alors apparue grise et peu développée) ne m’avait, je l’avoue,  nullement laissée un souvenir impérissable..

 

 

Pourtant, en cette fin octobre 2015,   mon amour pour l’Art ainsi que mon désir de découvrir une exposition mettant à l’honneur le design contemporain, aux multiples facettes, s’exprimant sur le continent africain me pousseront à m’envoler, pour la deuxième fois, vers la capitale culturelle du pays basque espagnol.

 

 

Cette exposition, Making  Africa, a su remplir toutes ses promesses en me faisant découvrir, à travers plusieurs pays,  un panorama artistique dont j’ignorais, jusque là, certains aspects.

 

 

Autant vous dire que mes coups de cœur y furent, dès lors, nombreux.

 

 

Ce poster  « My Africa Is » en fait ainsi partie.

 

 

En premier lieu parce que cette Å“uvre, réalisée en édition limitée, est le résultat d’une collaboration entre deux artistes africains dont la renommée n’est plus à faire.

 

 

Sindiso Nyoni, surnommé Riot,  designer, graphiste et street artiste zimbabwéen installé à Johannesburg et  Nosarieme Garrick, réalisatrice nigériane ayant notamment conçu la série documentaire « My Africa  is ».

 

 

Cette dernière offrant un portrait de l’Afrique subsaharienne en marche, vue de l’intérieur,  par le biais de jeunes y vivant et grâce à qui elle évolue  et se développe.

 

 

En second lieu parce que ce poster (devenu le logo du documentaire My Africa Is)  interpelle par ce profil d’une figure féminine au style détonnant : coupe capillaire structurée, collier doré et boucles d’oreilles me faisant penser à celles portées par les femmes peules.

 

 

Une représentation (aux antipodes de l’image traditionnellement présentée, par les médias, de la femme africaine) qui, en sonnant comme un nouveau pied de nez aux clichés, s’inscrit, in fine, dans la ligne directrice poursuivie par Nosarieme Garrick : à savoir révéler, au Monde, son continent sous un angle différent.

 

 

Une initiative à laquelle j’adhère totalement !

 

 

Désormais clôturée au Guggenheim de Bilbao,  Making Africa a, depuis le 23 mars 2016 (et ce jusqu’au 31 juillet), pris ses quartiers au centre Culturel Contemporain de Barcelone.

 

Une raison de plus pour programmer une échappée (que je vous promets exceptionnelle),  mêlant voyage et art, dans la ville fétiche de Gaudi vous ne pensez pas ?

 

A défaut, le Journal d’un Pigeon Voyageur vous permet, également, de découvrir virtuellement quelques unes des magnifiques Å“uvres rassemblées dans cette exposition.

 

Une alternative, ma foi, tout aussi intéressante :-).

 

 

2. 

 

 

trullis, quartier Monti, Alberobello

 

 

 

Lors de mon récent séjour dans la ville italienne de Matera,  j’ai mis à profit une après midi ensoleillée pour m’aventurer dans la région limitrophe des Pouilles.

 

 

Ma destination ? Alberobello, surnommée la capitale des Trullis en référence à ses fascinantes habitations typiques de la région (caractérisées par des toits coniques gris se terminant par une boule ainsi que des murs blancs)  à l’origine de son classement au patrimoine de l’Unesco.

 

 

Après y avoir déambulé de longues minutes, c’est dans le quartier (plutôt commercial) de Monti, abritant plusieurs centaines de trullis dont  celles siamoises, que j’ai finalement  (non sans avoir auparavant effectué plusieurs tentatives infructueuses, je l’avoue) pris ce cliché.

 

 

Un paysage qui,  exception faite de la couleur des toits, ressemble presque à s’y méprendre à celui offert par quelques unes des îles des Cyclades grecques.

 

 

Ne trouvez pas, en effet, qu’il y a comme un air de Mykonos , Paros ou Santorin ?

 

 

Difficile, en conséquence, de ne pas succomber au charme d’Alberobello…

 

 

3.

 

Chayet, rédactrice du blog Nothing But The Wax, dans la cratère du Ngorongoro en Tanzanie

 

Première blogueuse française à s’être véritablement intéressée, il y a un peu plus de 5 ans, au développement et aux enjeux de la mode africaine; journaliste ayant, ces derniers mois, rédigé des articles pointus pour plusieurs grands médias ( français ou étrangers), réalisatrice d’intéressants documentaires (audios ou non), Chayet, la rédactrice du blog Nothing But the Wax,(qui, souvenez vous, avait d’ailleurs été la première invitée de Paroles d’Amoureux du Voyage ) est, progressivement, devenue une voix dont l’analyse compte dans le décryptage de l’évolution de la mode africaine.

 

 

Qu’elle soit issue du continent,  soit l’Å“uvre des membres de sa diaspora ou de ceux qui recourent à ses tissus emblématiques.

 

 

Lauréate, fin 2015, du concours Média Maker, Chayet s’apprête à lancer, dans quelques semaines, un nouveau média où elle offrira (notamment) une information encore plus qualitative sur l’univers, qui la passionne tant, de la mode africaine.

 

 

So stay tuned 🙂

 

 

En attendant, c’est au cÅ“ur du cratère tanzanien du Ngorongoro, un lieu à la beauté indicible qui a su l’envoûter, que cette photo de Chayet nous emmène.

 

 

Situé au cÅ“ur du territoire Massai, cette zone de conservation classée à l’Unesco  est l’une de celle dont on garde un souvenir impérissable après l’avoir découverte comme j’ai, moi même, pu vous le raconter ici.

 

 

Inutile de vous préciser que l’exploration de ce cratère, à l’instar de celle des autres  parcs nationaux de la Tanzanie du Nord, est à inscrire à votre Must Travel List .

 

 

 

4.

 

 

Loza Maléombho, Commanderie, Grand Bassam, Cote d’Ivoire

 

 

En juillet 2015, j’ai publié une interview, axée sur le voyage (dont elle est également férue), de Loza Maleombho.

 

 

 Une designer que je vous invitais à suivre, toutes affaires cessantes, tant son talent est grand et sa vision de la mode (en particulier) conjuguée à sa perception, unique, de l’Art (de façon plus globale) a quelque chose de tout simplement inédit.

 

 

Après avoir été adoubée par Solange Knowles, l’apparition d’un ensemble issu de Zaouli [sa dernière (printemps/été 2016) et féminine collection baptisée ainsi en  hommage à la princesse éponyme de l’ethnie ivoirienne gouro (connue, notamment, pour la beauté de ses masques dont quelques uns ont d’ailleurs été exposés en avril dernier au musée parisien du Quai Branly) ], dans Formation, le récent clip de Queen B (aka Beyoncé), a  donné une visibilité internationale à Loza Maléombho.

 

Une consécration bien méritée pour cette talentueuse designer ivoirienne, de la nouvelle génération, dont l’ambition est de valoriser les tissus et la culture de son pays la Cote d’Ivoire (charité bien ordonnée commence par soi même n’est ce pas ?),  mais également de tout le continent africain, à travers des vêtements alliant coupes modernes et influences métissées.

 

 

Sky is really not the limit, so GO LOZA ! 

 

 

Je ne peux néanmoins m’empêcher d’écrire quelques mots sur le lieu où cette photo de Loza a été prise : la Commanderie.

 

 

Une ancienne maison coloniale, désormais reconvertie en hôtel, située dans le quartier, historique, France de Grand Bassam.

 

 

Située à une quarantaine de kilomètres d’Abidjan (le noyau économique du pays) Grand Bassam fut la première capitale de la Côte d’Ivoire.

 

 

  Classée, en 2012, au Patrimoine de l’Unesco  pour ses vestiges coloniaux et réputée pour sa douceur de vivre, ses belles plages (où se succèdent hôtels et restaurants) accueillaient, en outre, durant le week-end : ivoiriens, étrangers (dont j’ai moi même fait partie durant mon enfance et mon adolescence) et expatriés venus s’y délasser en toute quiétude. 

 

 

Grand Bassam, une ville sur laquelle les projecteurs du monde entier  se sont malheureusement braqués le 13 mars dernier lorsqu’ à l’heure du déjeuner des terroristes ont décidé d’y perpétrer un attentat.

 

 

Mais il en faut plus, beaucoup plus, pour abattre le Pays de la Joie comme le surnomment ses propres habitants.

 

 

#MEMEPASPEUR# !

 

Merci aux chanteurs du collectif Bassam pour cette chanson, hommage aux victimes du 13 mars, dont le clip a été tourné sur les lieux de la tragédie, ainsi que pour ces paroles criantes de Vérité( « En Cote d’Ivoire, nous on est debout, djihadiste on n’a même pas peur  / Mahomet n’est pas un terroriste/ L’Islam est une religion qui prône l’amour, le pardon,  la tolérance / A cause de 70 vierges tu tues des innocents mais tu n’iras pas au Paradis / Ne tuez pas la personne humaine car Dieu l’a déclarée sacrée ») qui disent NON  à la Mort, à la Haine et à la Terreur.

 

 

#MEMEPASPEUR#, la Vie continue !

  

 

5.

 

 

affiche du documentaire consacré au Dr Denis Mukwege, Cinéma Espace Saint Michel

 

 

 

Réalisé par Thierry Michel, L’Homme qui répare les femmes, ce documentaire (ayant déjà remporté plusieurs prix) consacré à Denis Mukwege, gynécologue congolais récipiendaire du prix Sakharov en 2014, m’a émue aux larmes.

 

Alors qu’en ce soir de la mi février,  je me trouve, au lendemain de sa sortie sur grand écran, dans la file d’attente du cinéma Espace Saint Michel, je me demande si le documentaire que je m’apprête à voir me procurera des sentiments aussi puissants que ceux que j’ai pu ressentir, deux ans plus tôt, à la lecture de l’ouvrage du Dr Mukwege.

 

Deux heures plus tard,  je ressors bouleversée de cette projection.

 

Car à l’ hôpital de Panzi qu’il a fondé, en 1999 à Bukavu (à l’est du Congo), envers et contre tout (le tout incluant  des menaces de mort ainsi que les tentatives d’assassinat dont il a été victime), ce médecin mène un combat éprouvant mais ô combien important !

 

Celui de réparer physiquement  les femmes, jeunes filles (éternelles et privilégiées victimes des conflits à travers le monde) voire même bébés qui ont vu, durant ces dernières décennies où la guerre a ravagé l’est de son pays, les pires atrocités sexuelles être commises à leur encontre par des civils et militaires congolais ou étrangers.

 

Celui de les aider, aussi bien sur le plan moral que matériel, à surmonter ce douloureux traumatisme  (à la suite duquel elles se retrouvent exclues de la communauté)  afin qu’elles puissent se reconstruire et prendre un nouveau départ dans la vie.

 

Celui, enfin, de porter à la connaissance du monde l’horreur de cette barbarie et, partant, de sensibiliser tout un chacun, hommes compris, à cette problématique.

 

Un documentaire tout à la fois bouleversant et plein d’espoir.

 

Un documentaire qui questionne, également, la responsabilité de l’Etat congolais dans cette tragédie humaine où l’impunité des violeurs semble être toujours de mise.

 

 Et un documentaire consacré à un médecin pour lequel le  serment d’Hippocrate a encore un sens.

 

Il parait dès lors incompréhensible que ce film ait, un temps,  été interdit de diffusion dans son pays.

 

Je vous exhorte donc vivement à aller découvrir, en salles, L’homme qui répare les femmes.

 

Et pour ceux qui souhaiteraient acquérir  le dvd, sachez qu’il est déjà possible de le commander auprès des Films de la Passerelle en Belgique. 

 

Et vous ? Quel était votre cliché JPV préféré, publié sur Instagram, du mois de Février?

 

N’hésitez pas à m’en faire part dans vos commentaires.

 

 

AUTEUR - Le Pigeon Voyageur

Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article et découverte de ces photos (toutes prises par mes soins). Alors à vos plumes !

2 Commentaires
  • Angela | Mar 26, 2016 at 8 h 10 min

    Ivy comme d’habitude on sent ta passion dans tes articles. Intéressant de faire le bilan du mois. Moi je préfère tes articles plus complets avec un sujet donné.

    • Le Pigeon Voyageur | Mar 26, 2016 at 9 h 20 min

      Merci Angela pour ton retour. Ce n’est pas vraiment un bilan mais plutôt l’occasion de revenir sur les 5 photos (publiées durant un mois donné sur la page instagram du JPV) plébiscitées par les followers et de leur donner un sens . Une volonté de ma part de varier les plaisirs (en alternant billets denses, portfolios, classement Instagram notamment) :-).
      Mais je te comprends parfaitement car l’essence originelle du JPV demeure de partager mes récits sur une destination coup de cÅ“ur et là, bien évidemment, les mots s’alignent plus longuement ….. Le prochain article devrait, je l’espère, te contenter 🙂

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