LAKE MARTIN, UNE MERVEILLE AU CÅ’UR DES BAYOUS LOUISIANAIS
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 l’extraordinaire Lake Martin
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Au rang des substantifs évoquant, d’emblée, l’aire géographique américaine du « Deep South » figurent invariablement :
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 Jazz, Â
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 Champs de coton et de canne à sucre,
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 Mississippi
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ainsi que   Bayous .
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Mais nul n’ aurait pu prédire que ces vastes  étendues d’eau, nées d’anciens bras dudit fleuve et jadis perçues comme inhospitalières,  finiraient par se muer  en une incontournable destination touristique louisianaise.
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A commencer par  les Acadiens .
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Habitants francophones, originaires de l’actuel Canada, qui, après avoir été expulsés, au milieu du 18 ème siècle, par les Anglais (épisode historique connu sous le nom de Grand Dérangement) trouvèrent, notamment,  asile dans la région de Lafayette.
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Avant d’y fonder, dans un environnement naturel pour le moins hostile, le Pays Cajun.
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Singulière, cette contrée, située à seulement deux heures de route de la Nouvelle-Orléans, l’est à plus d’un titre.
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Du fait de sa langue, de sa gastronomie  et  de sa musique mais également parce que sa position géographique la place aux portes d’un écosystème unique :  celui des fascinants marais et bayous de l’Etat de Louisiane.
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A ce titre, préférez, si vous ne deviez opter que pour une échappée,  les magnifiques, mais encore confidentielles, eaux du Lake Martin
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aux  zones marécageuses ( tout de même dignes d’intérêt)  de l’Atchafalaya Basin.
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Pour avoir exploré les deux sites, je vous assure que vous ne regretterez pas ce choix.
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A quelques kilomètres de la petite cité de Breaux Bridge, la réserve naturelle du Lake Martin offre, en effet,  des panoramas d’une somptuosité sans pareil et dévoile, par ailleurs,  une riche et endémique biodiversité .
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Autant d’indicateurs augurant d’une escapade  placée sous le signe d’un émerveillement continu.
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Et il est vrai que l’enchantement grandit  à mesure que l’embarcation, gouvernée par des guides cajuns, à bord de laquelle l’on prend place glisse sur les eaux du lac.
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cabanes de pêcheurs sur pilotis
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Ainsi, comment résister à la saisissante, voire irréelle,  beauté de sa flore ?
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 Constituée de palétuviers  outre de centenaires chênes d’eau et cyprès géants, la forêt qui, très vite, se dresse sous nos yeux ébahis forme  un  inoubliable tableau.
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Auquel l’insolite mousse espagnole, s’accrochant aux branches des arbres, confère un cachet supplémentaire .
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Que dire, par ailleurs, du tapis, fait de jacinthes et de lentilles d’eau, recouvrant presqu’entièrement la surface du lac si ce n’est qu’il contribue, à sa manière, à l’atmosphère mystérieuse de l’endroit ?
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Pourtant,  aussi spectaculaires soient-ils , de tels paysages ne sauraient suffire à occulter la faune, diversifiée, qu’abrite ce sanctuaire lacustre .
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Car bien avant de se laisser apercevoir, cette dernière se manifeste  en troublant, par ses cris, croassements et plongeons dans l’eau, le silence nimbant les lieux.
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Voici donc venu le délicieux  temps de l’ observation des canards, grenouilles,  ragondins et  tortues, de toutes tailles, se prélassant sur des troncs d’arbre morts ou se frayant un chemin au milieu de ceux-ci .
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Mais aussi  celui des centaines d’espèces d’oiseaux ayant pris leurs quartiers dans cette zone protégée.
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Au printemps, des nids, plus ou moins imposants, fleurissent aux sommets des arbres tandis que les parades des aigles, hérons bleu ou blanc, pélicans, ibis, cormorans, spatules et aigrettes se font plus majestueuses.
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Irrésistible spectacle, sur les berges
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comme dans les airs, Â dont on ne se lasse pas.
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Reste qu’ une sortie dans les bayous sans rencontrer d’ alligators aurait assurément un goût d’inachevé.
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Car avec une population se chiffrant, dans le lac Martin, à des milliers d’individus, il ne fait aucun doute que l’imposant reptile règne, ici, en maître.
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Sachez  néanmoins qu’il hiberne  de novembre à  mars et n’est, en conséquence, que très peu visible durant cette période.
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L’arrivée du printemps conjuguée au retour de températures plus élevées signent, de fait, son grand retour.
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S’il n’est pas impossible de croiser un alligator en empruntant les passerelles en bois aménagées en bordure du lacÂ
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la chance d’admirer l’effrayant saurien est plus grande lors d’une promenade en bateau, barque ou même canoë pour les plus téméraires.
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Ouvrez, cependant, bien  l’œil car  l’animal prend  un malin plaisir à se dissimuler sous la végétation environnante
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puis à  surgir, au moment le plus inattendu, à proximité des barques.
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« Ne laissez pas vos mains pendre en dehors du bateau »,  une consigne de sécurité, donnée par les guides au départ de l’excursion, dont on prend alors toute la mesure -)
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Mais  si vous parcourez le Lac Martin en fin de matinée ou en milieu d’après midi, soit à l’heure où les rayons de soleil se font plus ardents , vous pourrez vous émerveiller devant plusieurs alligators lézardant sur les rivesÂ
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ou sur des troncs d’arbre.
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A les voir aussi tranquilles, il serait presque permis de douter de leur dangerosité.
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Fascinante  immersion, de 90 minutes,  au cÅ“ur d’un biotope d’exception, l’escale au Lac Martin témoigne de l’extrême magnificence de Dame Nature dans cette région du sud de la Louisiane.
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Une expérience à vivre et non à se faire conter.
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For sure !
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delta de la Lyre | Août 18, 2018 at 22 h 23 min
Très belles photos ! Merci !
Le Pigeon Voyageur | Août 20, 2018 at 13 h 42 min
Merci beaucoup !