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POURQUOI JE SUIS TOMBÉE AMOUREUSE D’HANOÏ

  |   ARCHITECTURE, ART & CULTURE, ASIE, EDIFICES RELIGIEUX, GASTRONOMIE, Hanoi, HISTOIRE & DEVOIR DE MEMOIRE, HOTELS, HOTELS D' EXCEPTION, MÉMORIAUX, MUSEE, NATURE, VIETNAM, VOS ENVIES   |   2 Comments

 

Temple dans le quartier des Corporations

 

Dans un article introductif, publié en septembre 2014, je vous racontais à quel point j’étais tombée amoureuse du Pays de l’Oncle Hô que je venais de sillonner durant deux semaines.

 

Hué et ses alentoursBaie d’Along, Baie d’Along Terrestre, Hoi An, Delta du Mekong, Ho Chi Minh Ville et ses environs outre le Mekong : autant d’étapes dont j’ai tenté, au mieux, de vous restituer la beauté et l’intérêt.

 

Aujourd’hui l’heure est enfin venue, pour moi, de clore ces épisodes en terre vietnamienne en vous proposant le dernier billet de cette série.

Ai-je gardé le meilleur pour la fin ?

Ce sera à vous d’en juger (même si toutes les villes que j’ai pu parcourir durant ce périple valent, à mon sens, le détour ).

Mais sachez qu’ Hanoï, la millénaire (fondée en 1010), trépidante et séduisante capitale de ce pays d’Asie du sud-est, fut, pour moi, un véritable coup de cœur.

 

Empreinte indéniable de l’Oncle Hô (le vénéré Père de la Nation), beauté de ses nombreux temples et pagodes, quiétude ressentie au bord de ses lacs.

 

Délices gastronomiques,  circulation infernale à laquelle j’ai (contre toute attente) tout de même fini par m’habituer, ville où le temps semble suspendu, charme de ses anciennes demeures coloniales françaises :  voici, notamment, quelques unes des raisons qui lui confèrent ce charme irrésistible auquel j’ai, il y a un peu plus de 4 ans, succombé avec délice.

Alors, sans plus tarder, embarquez avec moi pour cette dernière escale vietnamienne où je convoque mes plus beaux souvenirs.

 

Me rappelant   : 

 

 

DE LA QUIÉTUDE ENVELOPPANT LE LAC HOAN KIEM ENCORE APPELÉ LAC DE L’ÉPÉE RESTITUÉE

 

 

Situés en plein cœur d’Hanoï,  le lac Hoan Kiem puis son emblématique pont rouge menant au Temple Ngoc Son ( ou Temple de la Montagne de Jade) ont constitué ma toute première visite touristique, sitôt sortie, en ce chaud matin du mois d’août, de l’aéroport d’Hanoï.

 

Je me souviens qu’au milieu de toute l’agitation causée par la bruyante et continue circulation prévalant dans la capitale vietnamienne, les abords du lac Hoan Kiem me sont alors apparus comme de véritables îlots de quiétude.

 

Où des groupes de personnes âgées (mais pas uniquement) pratiquent, dès l’aube, leurs exercices de tai chi,  des familles flânent à l’ombre des arbres y ayant été plantés tandis que d’autres profitent, depuis les nombreux bancs installés le long de la promenade aménagée, du magnifique panorama offert sur le lac .

 

 

Étendue d’eau dont la contemplation permet de plonger dans l’Histoire du Vietnam, la Tour de la Tortue  s’y dressant (mais ne se visitant pas )  renvoyant, étonnamment, à un épisode historique majeur survenu sous la dynastie Le.

 

Selon la légende, la victoire, au 15 eme siècle, du souverain Le Loi sur l’envahisseur chinois (succès militaire qui précéda d’ailleurs la fondation de la dynastie éponyme) ne fut, en effet, possible que grâce aux pouvoirs d’une épée lui ayant été offerte par une tortue.

 

Mais loin d’être uniquement commémoratif, l’attrait du lac Hoan Kiem réside aussi dans la beauté de son envoûtant pont laqué rouge, celui du Soleil Levant.

 

 

Observatoire de choix où contempler la majesté des paysages, assister au pre-wedding shooting de futurs mariés, habillés de rouge ou de blanc,venus y  immortaliser leurs amours mais surtout passerelle permettant de rejoindre le fascinant temple Ngoc Son.

 

 

Volutes de fumée s’élevant des bâtons d’encens brûlant à différents endroits de l’édifice religieux, intense ferveur manifestée par des hommes et femmes croisés sur place, multiples offrandes déposées sur les autels, découverte 
  d’une énorme tortue momifiée  (peut être celle de la légende de l’épée restituée dont je vous parlais un peu plus haut) prisonnière d’une cage de verre :  ce lieu de dévotion m’a laissée un impérissable souvenir .

 

 

DE L’OMNIPRÉSENCE DU SOUVENIR DE L’ONCLE HÔ

 

mausolée de l’Oncle Hô

 

Impossible de visiter Hanoï sans marcher, que vous le vouliez ou non, sur les traces d’Hô Chi Minh , père fondateur du pays affectueusement appelé l’Oncle Hô.

 

Son omniprésence ici se remarquant, même plusieurs décennies après sa disparation, à travers les billets de dong (monnaie locale) frappés à son effigie,

 

 

les impressionnantes affiches placardées dans la rue outre les incontournables édifices bâtis dans le quartier de Ban Dinh. 

 

 

Au rang de ceux ci figurent tout d’abord  l’imposant mausolée, construit sur la place qui le vit proclamer l’indépendance du Vietnam en 1945, où sa dépouille embaumée repose contre son gré.

 

De cette visite, se déroulant de façon quasi militaire, je me souviens de la longue file d’attente, où patientaient des vietnamiens de toutes générations venus lui rendre hommage, des longs couloirs ensuite traversés, du Saint des Saints, gardé par plusieurs gardes, au milieu duquel trône le cercueil vitré   et des quelques minutes permettant d’apercevoir, sans marquer l’arrêt devant ce dernier ou le photographier, le visage apaisé de l’Oncle Hô.

 

A quelques pas de là, les deux résidences, dont seules les parties extérieures sont ouvertes à la visite, où il vécut, jusqu’à son décès, dans un cadre idyllique après avoir farouchement refusé de s’installer dans le palais présidentiel, offrent un regard plus intime sur l’homme.

 

Voitures lui ayant été offertes en guise de cadeaux par des chefs d’état étrangers,  intérieurs spartiates et décoration sobre : tout, ici, témoigne  de la vie simple qu’Hô Chi Minh s’efforça de mener. 

 

DE L’ATYPIQUE PAGODE DU PILIER UNIQUE

 

 

Représentant un Lotus, la surprenante architecture de la Pagode du Pilier Unique , élevée au dessus d’un bassin, attire inéluctablement les regards.

 

 

Mais très vite, l’on se laisse happer par les scènes de dévotion dont elle est depuis plusieurs siècles le théâtre.

 

Car mus par l’espoir d’enfanter l’héritier mâle tant attendu et persuadés que le miracle obtenu par le roi Ly Thai To, qui fit construire la pagode afin de rendre grâce à une déesse lui ayant prédit en songe l’imminente naissance d’un fils , se concrétisera également pour eux,  les couples s’y recueillent et s’y répandent en prières.

 

 

Autant de manifestations de piété dont l’importance se mesure encore davantage au cœur du petit hangar, spécialement aménagé à l’arrière de la Pagode, où les statues divines croulent sous les offrandes dans une atmosphère imprégnée d’odeur d’encens.

 

DU MAGNIFIQUE TEMPLE DE LA LITTÉRATURE

 

 

Toute première université du pays, par la suite reconvertie en enclave dédiée à Confucius, le Temple de la Littérature demeure, en dépit du brouhaha continu provenant de la rue ainsi que des nombreux touristes et groupes d’élèves le visitant, un lieu, hors du temps,  empreint de sérénité .

 

Succession de majestueuses cours (5), portes et  bassins (où durant l’été s’épanouissent des fleurs de lotus) ;  magnifiques temples aux autels, portes, piliers rouge et or sans oublier les 82 séculaires stèles en forme de tortue dévoilant le nom des lauréats des concours qui s’y déroulaient : toute cette architecture  raconte incontestablement une partie de l’histoire vietnamienne.

 

 

Comment ne pas être charmé ?

 

D’UNE CAPITALE GROUILLANTE DE JOUR COMME DE NUIT

 

 

Animée de jour comme de nuit, Hanoï se distingue notamment par son dynamisme continu.

 

En témoignent  l’importante circulation créée par ses conducteurs, cyclistes, motards, lesquels pour ces deux dernières catégories transportent indifféremment passagers et marchandises, ainsi que par les voiturettes servant à promener les touristes.

 

 

Autant vous dire que dans de telles circonstances,  traverser les voies pour un piéton s’avère être une entreprise  particulièrement anxiogène.

Et je pèse mes mots.

Je n’ai donc qu’un seul conseil, m’ayant d’ailleurs été donnée lorsque j’y étais, à vous prodiguer à ce titre : une fois engagés, ne vous arrêtez sous aucuns prétextes et continuez à marcher jusqu’à rejoindre votre destination.

 

Pas très rassurant, je vous le concède, mais redoutablement efficace.

 

Mais ne croyez pas que les rues d’Hanoï connaissent, à certaines heures qu’il suffirait d’avoir à l’esprit, une accalmie salvatrice.

 

Car celles-ci sont dès la sortie des bureaux,  en fin de journée, le siège d’ embouteillages pouvant se révéler monstres. 

 

Puis au flot presque ininterrompu formé par des véhicules en tout genre s’ajoute celui des nombreux piétons investissant les trottoirs.

 

Qui pour prendre un verre, qui pour se délecter (sur le pouce ou pas) d’un délicieux encas ou repas vietnamien, qui pour faire des emplettes, qui pour, moyennant une somme modique, profiter notamment d’un foot massage dans l’un ou l’autre des innombrables salons dédiés pullulant ici ou qui pour, tout simplement, jeter un regard tendre sur la vie qui s’y déroule.

 

 

Et une fois la nuit tombée, cette animation, loin de s’aménuiser,  au contraire redouble :

 

Les rues, dont les différents étals, restaurants, bars et cafés promettent d’inoubliables voyages pour les papilles, grouillent  de monde ; 

 

Les iconiques pont rouge et Tour de la Tortue, alors illuminés, donnent au lac Hoan Kiem un tout autre cachet .

 

 

tandis que de jeunes tourtereaux, enlacés ou non sur des bancs publics, en profitent pour conter fleurette .

 

Ce visage nocturne, aux multiples facettes, d’Hanoï m’aura vraiment marquée.

 

DE L’INOUBLIABLE QUARTIER DES 36 CORPORATIONS

 

En explorant les mille et uns dédales formant l’incontournable quartier des 36 corporations, j’ai eu le sentiment d’y toucher du doigt la véritable âme d’Hanoï.

 

Véritable kaléidoscope de couleurs, de formes, d’odeurs et de métiers, ses rues sont, en effet, non seulement le siège de diverses corporations, au rang desquelles figurent les très prisés bijoutiers et vendeurs de soie, mais regorgent aussi d’intimes temples, d’extraordinaires marchés et de bâtisses à l’architecture singulière dont les préservées maisons-tubes, telle la Maison May, sont la parfaite illustration.

 

 

 

 

 

Qui souhaite remonter le temps appréciera sans l’ombre d’un doute cette ballade pédestre.

 

LA PRÉGNANCE DE L’EMPREINTE FRANÇAISE DANS LA VILLE

 

cathédrale Saint Joseph

Que ce soit, notamment, dans la gastronomie, l’architecture (aussi bien privée que publique) ou encore dans certains quartiers, devenus de véritables îlots « Bleu Blanc Rouge » de la capitale vietnamienne , impossible de nier la prégnance de l’empreinte laissée par l’ex puissance coloniale française .

 

En témoignent :

 

Le huppé quartier surnommé français, aux larges avenues bordées de splendides villas, et  l’Opéra d’Hanoï, réplique de son homologue parisien;

 

 

 

Le pont métallique enjambant le fleuve Rouge, baptisé Paul Doumer mais portant désormais le nom de Long Bien, et l’imposante cathédrale Saint Joseph;

 

 

 

La lugubre prison aux murs jaunes de Hoa Lo où les autorités coloniales françaises qui la bâtirent, à la fin du 19 eme siècle, incarcérèrent, jusqu’au début des années 50,  de nombreux dissidents vietnamiens.

 

Surnommée, à raison, « L’Enfer sur Terre » par ces derniers, elle laissa également un amer souvenir au sénateur américain, récemment disparu, John MacCain.

 

Capturé à la fin des années 60, après que l’avion qu’il pilotait lors de bombardements sur la ville ait été abattu, il y fut enfermé et torturé, cette fois par les Vietnamiens,  durant cinq ans.

 

Enfin, l’héritage métropolitain transparaît également dans l’offre gastronomique .

 

Qu’il s’agisse des pâtisseries, glaciers (avec une mention spéciale pour Fanny et ses exquis parfums) et tables d’exceptions tenues par des chefs hexagonaux ou vietnamiens ayant fait leur apprentissage en France ou, contre toute attente, de certaines spécialités locales dont le banh mi fait partie.

 

Réinventée à la mode gastronomique vietnamienne, cette baguette de pain associe ainsi avec brio boulettes de viande, morceaux de canard ou de porc laqué, crudités et herbes fraîches aromatiques asiatiques.

 

J’en salive encore.

 

DE L’EMBLÉMATIQUE HOTEL SOFITEL LEGEND MÉTROPOLE

 

 

Joyau hôtelier, construit au début du 20 eme siècle au sein du vieux quartier colonial français, le Sofitel Legend Metropole est assurément l’un de ses hôtels dont l’irrésistible charme vous envoûte à peine le seuil franchi.

 

 

Je me souviens ainsi de ses magnifiques chambres, véritables cocons douillets où le bois règne en maître,  de son tout aussi exquis que pantagruélique petit déjeuner proposant mets locaux et venus d’ailleurs, de son extraordinaire buffet-goûter, de sa jolie piscine extérieure, de son bar au charme désuet, de ses meubles en rotin,  de ses parties communes aménagées avec soin tout en en préservant l’Histoire

 

 

mais surtout de la découverte, lors d’une instructive visite guidée, du Bunker construit au sous-sol de l’établissement durant la guerre du Vietnam.

 

 

 

L’occasion d’en apprendre davantage sur l’histoire de Joan Baez, chanteuse-peintre-militante américaine, qui s’y était réfugiée en 1972 alors que le gouvernement de son pays bombardait le Vietnam, et plus particulièrement sur son engagement en faveur de la paix , l’ayant conduite à protester contre l’intervention des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam.

 

tableau de Joan Baez accroché à l’Hotel Métropole 

 

DE L’EXQUISE GASTRONOMIE

 



L’excellence de la cuisine vietnamienne ne souffre pas la discussion !

 

A Hanoï, comme partout ailleurs dans tout le pays, les marchés, étals de rue ainsi que Ca Phé font figure de lieux privilégiés où prendre un verre et goûter à la street food locale tout en sympathisant avec la population.

 

A vous riz cuisiné de mille et une façons, pho, nems et banh mi.. Notamment 

 

 

Mais  la ville compte, aussi,  plusieurs jolies adresses gastronomiques dont certaines m’ont laissée un souvenir ému ! (et c’est vraiment peu de le dire).

 

Je pense notamment à Fanny, pour ses sorbets et glaces, à damner un saint, aux parfums exotiques parfois inattendus (riz, mangoustan ),

 

 

aux élégants restaurants de l’hôtel Métropole  et, enfin, à Madame Hien, mon inoubliable coup de cœur !

 

 

Outre son cadre enchanteur, l’établissement ayant pris ses quartiers dans une très belle maison laissant aux hôtes le choix de s’attabler à l’intérieur ou dans la cour, qu’éclairent à la nuit tombée de jolies lanternes, Madame HIEN sert, en effet, une exquise cuisine vietnamienne.

 

Que ne donnerais je pas pour goûter à nouveau à son succulent fried rice savouré, à l’époque, grain par grain ?

 

 

Un voyage des papilles que vous ne regretterez pas 

 

DE L’INSOLITE SPECTACLE DES MARIONNETTES

 

 

N’ayant jamais été une grande fan de Peggy et ses autres acolytes du Muppet Show, je portais sur les spectacles de marionnettes un regard, je le confesse,  plein d’aprioris.

 

Mais ça c’était avant d’apprendre que ceux montés au Vietnam représentaient un symbole culturel clé, en ce qu’ils avaient été créés, près de mille ans auparavant, par des paysans désireux de se divertir après leurs journées de dur labeur dans les champs.

 

Le désir d’en apprendre davantage sur le pays ayant suffi à vaincre mes résistances, c’est au renommé théâtre Thang Long que j’ai choisi d’assister à une représentation de cet art ancestral.

 

Dont les tableaux, contés par des femmes, vêtues de traditionnels ao dai , accompagnées de musiciens, et se jouant  sur l’eau, font (re)vivre  instants quotidiens, légendes vietnamiennes outre histoire du pays dans une atmosphère où chants et musiques se mêlent.

 

 

Courses poursuites, combats de buffles, cueillette de riz, jeunes hommes tentant de séduire leurs promises : les sujets évoqués par ces colorées marionnettes en bois sont infinis.

 

Un inédit et authentique voyage sensoriel que j’ai, nonobstant la barrière de la langue (le spectacle n’étant à l’époque qu’en vietnamien), adoré.

Parvenue à préserver son passé tout en s’ancrant progressivement dans la modernité, Hanoï, cette ville par laquelle débuta mon épopée vietnamienne, m’a immédiatement ensorcelée.

 

Sans doute parce qu’ici, plus qu’ailleurs, le charme opère partout où le regard se pose .

 

 

 

 

 

 

AUTEUR - Le Pigeon Voyageur

Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article et découverte de ces photos (toutes prises par mes soins). Alors à vos plumes !

2 Commentaires
  • Isabelle POLNEAU | Fév 2, 2019 at 20 h 49 min

    J’ai l’in De revenir d’Hanoï, qu’elle verve! Et une mémoire d’éléphant de surcroît… Merci pour ce beau voyage par procuration, Hanoï comme si on y était!

    • Le Pigeon Voyageur | Fév 2, 2019 at 23 h 21 min

      merci beaucoup Isabelle ! Cette ville, dont je suis tombée amoureuse dès les premières minutes, est tout simplement magique 🙂

Rpondre Le Pigeon Voyageur Annuler réponse

 

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