L’adage selon lequel « Les années se suivent mais ne se ressemblent (définitivement) pas » ne pouvait pas mieux correspondre à l’évolution du Journal d’un Pigeon Voyageur. 

Car si l’an dernier, à l’heure de souffler sa 8 -ème bougie, je m’interrogeais sur l’avenir de ce blog, mes questionnements sont aujourd’hui tout autre.

Et pourraient se résumer à l’interrogation, aux accents un brin philosophiques je vous le concède :

« Quality over Quantity , or not ? »

Une question qui, en réalité , présidait déjà dès son lancement, le 5 juillet 2014,  à la destinée du Journal d’un Pigeon Voyageur.

Mais pour être tout à fait franche, ledit constat, fruit d’une véritable prise de recul, je ne suis que maintenant en mesure de le dresser.

L’absence de définition, ab initio, de « ma niche », pas plus que celle de mon lecteur idéal, m’ayant, en effet, empêché, il y a 9 ans, d’en prendre alors pleinement conscience.

A l’été 2014, c’est donc à travers les retours de quelques uns de mes premiers lecteurs que s’est par conséquent peu à peu dessiné  sous mes yeux ce qui était , in fine, appelé à devenir l’essence même du blog :

Langage soutenu, belle plume , voyage abordé de manière transversale et à travers plusieurs prismes, parti pris de ne pas m’appesantir sur ce qui relève, à mon sens, d’ informations  pratiques  et prédilection pour les longs billets à une époque où tout pourtant incitait à la fast Life .

Des éléments qui, à leurs yeux , constituaient autant d’obstacles à la possibilité de toucher le plus grand nombre .

En plus d’ultérieurement participer, de façon induite,  à me fermer les portes du succès.

 Face à un tel argumentaire, reposant de surcroit sur des éléments tangibles, je ne vous cache pas m’être un instant demandée s’il fallait donc que je travestisse la vision que j’avais pour le JPV, correspondant au surplus à mon identité, pour espérer séduire une cible plus large et voir ma passion , plus tard, reconnue.

Puis, je me souvenue de mon « Why » : partager , par plaisir et par passion, mon amour pour les mots et l’Ailleurs avec une voix qui m’est propre ; 

Je me suis souvenue que la diversité outre l’étendue du marché du Voyage témoignaient, ce faisant, de la possibilité de s’y faire une place sans avoir à céder aux sirènes d’un copier-coller semblant plus salvateur et ou rémunérateur ;

Je me suis souvenue qu’à moins de vouloir m’enfermer dans un rôle, ingrat au demeurant, de « People Pleaser » , le contenu que je proposais, ici, n’avait pas vocation à plaire à tous et que that was alright too;

Enfin et surtout,   je me suis souvenue que rester moi- même et assumer ma personnalité reflétait , au-delà d’une simple expression de ma singularité , un gage d’authenticité.

Alors j’ai choisi .

J’ai choisi , tout en connaissant  pertinemment la vénération, s’étant soit dit en passant  extraordinairement accentuée  depuis 2014,  déjà vouée au Dieu des Métrics , de toujours faire de la Qualité mon crédo .

Au détriment de la Quantité.

Que cette dernière renvoie à un rythme d ‘écriture et de publication effréné.

Ou qu’elle rime, de façon plus attendue, avec volonté , par tout moyen, d’étendre sa communauté. 

A l’aube de ce 9 ème anniversaire du Journal d’un Pigeon Voyageur, le bilan semble sans appel .

Puisque force est objectivement de constater que la quantité, telle qu’elle se trouve actuellement envisagée et mesurée à l’heure du primat des réseaux sociaux , n’est pas, encore, ici au rendez-vous.

La communauté du blog ne rassemblant à présent, en effet,  qu’un peu moins de 5000 Followers ( Instagram et Facebook confondus ) .

Mais à cette « petite » communauté, avec qui, au fil des posts et articles que je publie, le dialogue s’est instauré publiquement ou en privé et avec qui des liens plus profonds, s’agissant de certains de ses membres, se sont aussi progressivement tissés , je m’emploie à toujours donner le meilleur.

Car je ne l’oublie pas et ne le prend certainement pas, non plus,  pour acquis: c’est grâce à elle que le JPV vit et grandit .

A son rythme. Depuis 9 ans. 

Alors Quality over Quantity ?

Quality 1000 Times for sure.

Hier, Aujourd’hui comme Demain.

Je continuerai donc à vous inviter à vous délester des idées préconçues que vous pourriez avoir sur l’acception d’un blog voyage . Et ce, pour vous inciter à mieux toucher du doigt et, je l’espère, embrasser avec fougue l’immersion que je vous propose en ces murs.

Echappées belles que je prends toujours le temps de nourrir, de mes ressentis, souvenirs et clichés, avant de tenter de les retranscrire, au mieux,  par écrit .

Quitte, je le confesse, à ce que certains récits consacrés à mes escapades à travers le monde ne soient publiés qu’au bout de plusieurs mois, voire années .

#Vismaviedeperfectionniste (qui néanmoins se soigne 🤣 ).

……

Il y’ a encore quelques semaines, j’aurais été tentée de considérer l’audience limitée du Journal d’un Pigeon Voyageur comme un (relatif) échec.

Ce n’est clairement plus le cas, ayant entrepris un reset de mon mindset me permettant aujourd’hui d’entrevoir  les choses différemment .

Un changement de perspective qui n’a pu s’opérer qu’ après  : 

M’être remémorée tout le chemin, semé de doutes, peurs et obstacles en tout genre , parcouru depuis les modestes débuts du blog en juillet 2014; 

M’être rappelée  des tout aussi profondes que stimulantes discussions entamées à ce titre avec plusieurs fidèles lectrices du JPV ( Yasmine F. , Valérie M.A. Eve H., Célinie L.W., Joelle B.D., Olivia D.C. et Elodie S.,  pour ne citer que celles là, que je tiens ici à chaleureusement remercier pour leurs conseils avisés, encouragements et enthousiasme renouvelés ainsi que leurs retours après avoir elles-mêmes vécu des expériences relatées dans mes billets); 

 M’être désormais autorisée à rêver plus grand , à sortir de ma zone de confort et à aller explorer d’autres pistes pour que le Journal d’un Pigeon Voyageur finisse par obtenir  la reconnaissance qu’il mérite .

Mais si, malgré tout , mes souhaits ne venaient pas à se concrétiser, puissé-je ne jamais abandonner ce rêve d’écriture, étant le mien d’aussi loin que je me souvienne,  au motif que ceux liés au blog ne se seraient pas réalisés .

Car comme le soulignait, avec justesse, l’écrivain Antoine de Saint Exupery  dans «  Le Petit Prince » :

« Il y aura toujours une autre occasion. ..

Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ » .

Une citation dont les mots font  incroyablement écho à la symbolique communément associée au chiffre 9.

Attestant de la fin d’un cycle tout en annonçant, en creux, la naissance d’un autre .

Trinquons donc ensemble à ce renouveau !

Voyageusement vôtre,

Ivy D.O