CONSENTIREZ VOUS A (FAIRE UNE HALTE A) LA DIME ?
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salle principale. ancienne grange dîmière |
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La Dîme.
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Un substantif qui renvoie automatiquement aux cours d’Histoire consacrés à l’Ancien Régime.Â
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  Perçu, en effet, par l’Église, cet impôt, correspondant au prélèvement d’un dixième du bétail et des productions agricoles des paysans, servait aussi bien à subvenir aux besoins du clergé  qu’ à venir en aide aux plus pauvres.
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Une fois collectée, la dîme pouvait être entreposée dans des granges dimières, permettant de protéger les aliments ainsi récoltés des intempéries, le temps qu’il soit procédé à sa redistribution dans les différentes églises de la région.
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Pourquoi je vous parle de tout ceci ?
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Tout simplement, parce que j’ai justement eu la chance, il y a un mois, de pouvoir dormir dans l’une d’entre elle, laquelle, tenez vous bien, date du 13 eme siècle !
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Cette dernière a connu un destin étonnant car d’entrepôt pour la dîme, elle a, dans un premier temps, été reconvertie en un lieu d’habitation.
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Elle est ensuite demeurée inhabitée pendant deux décennies avant d’être transformée en mai 2014, soit depuis moins d’un an, en une jolie maison d’hôtes dont le charme ne vous laissera, j’en suis certaine, pas indifférent.
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  Cet établissement se trouve, dans la rue éponyme, au cœur même du village normand de Giverny.
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Eh oui, souvenez vous : dans mon premier billet consacré à ce fief des peintres impressionnistes je vous parlais d’un lieu où j’avais pris mes quartiers durant cette courte escapade 🙂
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Je peux à présent vous révéler son nom : La Dîme !
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Les époux BONNET, heureux propriétaires des lieux, ont réussi le magistral tour de force, grâce à des travaux rondement menés et un aménagement de haut vol, de donner un cachet supplémentaire à ce lieu qui, pourtant, n’en manquait pas !
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   En effet, a peine ai je pénétré dans la cour entièrement pavée, sur laquelle s’ouvre le grand portail d’entrée, que je me suis littéralement sentie envoûtée par la magie de l’endroit.
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Était ce dû au puits en pierre dont le lierre a presqu’entièrement pris possession, aux chaises disposées ça et là dans la cour, pour qui voudrait profiter des quelques rayons de soleil, aux fagots de bois amassés sous un hangar, aux façades, typiques de l’architecture normande, qui ornaient le bâtiment ou alors à la combinaison de tous ces éléments ?
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Je ne saurais vous le dire.
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Mais ce que je sais c’est que debout dans cette cour, ce vendredi 28 mars 2015 aux alentours de 18h30 et alors que les derniers rayons de soleil cédaient progressivement la place à la nuit, j’étais déjà  presque définitivement conquise par cette maison d’hôtes.
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Le séjour s’annonçait donc sacrément prometteur 🙂
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L’étape suivante fut celle de la découverte de  » mes appartements », accompagnée par Madame Bonnet, qui, quelques minutes plus tôt, était venue à ma rencontre alors que je m’extasiais encore dans la cour.
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Choisir parmi les 5 chambres que compte actuellement la Dîme (outre le gîte se trouvant dans le jardin jouxtant la propriété) celle dans laquelle j’allais m’installer pour le week-end a été une véritable sinécure tant chacune d’elle dégage quelque chose de particulier.
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Pour tout vous avouer 3 d’entre elles  m’avaient fait de l’œil lorsque je m’étais rendue sur le site de l’hôtel avant d’effectuer ma réservation.
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   L’ Atelier : pour ses poutres apparentes, sa situation sous les toits et sa baignoire en sabot.  .
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(Vous vous souvenez peut être encore du coup de cÅ“ur que j’avais eu pour celle (la baignoire) de la chambre 6 de l’hôtel American Colony, à Jérusalem, où j’avais été surclassée à mon arrivée dans la ville ? )
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  La Farfalle : pour son étonnant papier peint aux motifs papillons, ses poutres apparentes (aussi) ainsi que ses tommettes.
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Et enfin la Chine : pour son nom, une criante invitation au voyage, son lit à baldaquin annonciateur de romantisme, ses poutres en bois, ses tommettes, son mobilier de style colonial et moderne et sa vue sur le patio qui m’avait hypnotisée à l’arrivée.
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Sur place, le coup de cÅ“ur virtuel que j’avais déjà eu pour la Chine s’est confirmé : that was THE room !
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 Un choix que je n’ai pas eu à regretter tant celle ci est un véritable cocon.Â
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Lit douillet, sentiment d’être transportée dans une autre époque grâce a une décoration subtilement choisie, superbe douche à l’italienne, beaux livres déposés dans la chambre pour occuper les soirées en l’absence de télévision (une idée à laquelle j’ai adhéré car elle permet de faire un véritable break) ainsi qu’un calme et une sérénité indiscutables !
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Si si pas un bruit, hormis peut être quelques croassements de grenouilles et gazouillis d’oiseaux !
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  J’y ai donc dormi comme un bébé !
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Alors rien que pour profiter de ce havre de paix je vous recommande chaudement de poser vos valises à la Dîme !
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Mais rassurez vous, l’aspiration à la tranquillité offerte par cette maison d’hôtes n’est pas le seul motif qui devrait vous inciter à y séjourner comme je vous laisse à présent le découvrir.
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Ainsi, lorsque j’ai enfin réussi à m’extirper de ma chambre c’était pour mieux succomber à la beauté de l’ancienne grange dimière, qui fait office aujourd’hui de salle commune, où il est notamment possible de lire mais également de prendre le petit déjeuner (sur lequel je reviendrai plus loin).
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Cette pièce principale m’a tout simplement époustouflée par sa phénoménale hauteur sous plafond, ses poutres, sa jolie cheminée, son salon cosy, ses miroirs et ses magnifiques lampes blanches pendants au plafond !
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Il faut croire que je ne suis pas la seule à en être tombée amoureuse car de nombreux mariés viennent y célébrer leurs noces.
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(Si pareille idée vous tente, sachez tout de même que l’actuel carnet de réservation est plein jusqu’en 2016 ! Fin de l’aparté )
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Après m’être remise de ces émotions, grâce à un délicieux jus de pomme gracieusement offert par la maison, j’ai poursuivi mon exploration de la Dîme.
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C’est ainsi que j’ai découvert, à l’intérieur, une spacieuse cuisine, puis un petit salon, plus intime mais tout aussi cosy, jouxtant la pièce principale.
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A l’extérieur, outre l’immense jardin qui abrite le gîte (lequel était alors en fin de construction à la fin du mois de mars), une agréable terrasse, où des chaises longues attendent qu’un client vienne s’y installer, permet de respirer l’air frais de la campagne.
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L’invitation était certes alléchante mais les températures, encore assez fraîches, m’ont dissuadée de prolonger mon séjour en extérieur.
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Un repli stratégique, à l’intérieur de la bâtisse, s’est donc imposé à moi.
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  A vrai dire je n’aurais pas pu rêver plus merveilleuse idée car j’ai été accueillie par la douce chaleur dégagée par le feu de cheminée qui y avait été allumé dans l’intervalle !
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Ambiance romantiquement parfaite je vous le dis !
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Je mets ma main à couper, qu’à ce stade de la lecture de ce billet, l’idée de passer, ne serait ce qu’une nuit, à la Dîme a déjà fait du chemin dans votre esprit.
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Lorsque vous lirez les lignes qui vont suivre, j’espère que vous serez convaincus de tenter l’expérience 🙂
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Car la Dîme cache encore d’autres attraits 🙂
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Comme dirait la publicité  » quand il n’y en a plus, y’ en a encore »:)
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Sa décoration intérieure, choisie avec soin et beaucoup de goût, est, en effet, un autre grand atout de cette maison d’hôte.
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Et pour cause !
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Cet aménagement est, à lui seul, une invitation explicite aux voyages.
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Une échappée, dans l’espace et dans le temps, qui allie objets à l’esprit rétro ainsi que mobilier plus contemporain et qui fait, par ailleurs,  la part belle, dans tous les recoins du lieu, à de nombreux ouvrages de littérature ou de photographies.
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L’occasion rêvée pour remettre le nez dans le recueil poétique Des Fleurs du Mal de Baudelaire 🙂
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Enfin, comment ne pas mentionner également le petit déjeuner,  seul repas servi à La Dîme ?
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Le prendre attablé près de la cheminée, où brûlent des fagots de bois, est une expérience que je vous recommande vivement si vous y séjournez en hiver !
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Moi j’ai adoré !
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Le plaisir se poursuit ensuite à table où vous attendent une profusion d’excellents produits locaux: jus de pomme, yaourt, nombreuses viennoiseries et pains, dont certaines spécialités régionales, sans oublier les céréales ainsi que les boissons chaudes.
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Plutôt copieux donc ( de quoi vous donner toute l’énergie nécessaire pour explorer les différents sites de Giverny) !
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Reste que si j’avais une mini suggestion à faire ce serait peut être d’y adjoindre quelques touches salées 🙂
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Pour le déjeuner et le dîner, pas d’inquiétude à avoir car les bonnes tables ne manquent pas à Giverny même, à l’instar de celle de l’hôtel Baudy, ou dans les environs.
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Ainsi, sur les bons conseils, que je vous exhorte à suivre sans l’ombre d’une hésitation, des époux BONNET, j’ai pu me régaler dans deux établissements évoqués ici !
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  Voila, vous savez tout de la Dîme, dont je suis tombée raide dingue !
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Alors si vous voulez de l’authentique, du dépaysement, du calme, du chic, du beau, le tout à moins de deux heures de Paris et à seulement quelques mètres d’un des lieux les plus emblématiques de l’histoire picturale française vous savez à présent où aller 🙂
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Et pour vous donner un avant gout de ce petit eden normand, voici une sélection des photos que j’ai pu y prendre !
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rue de la Dîme et entrée de la maison d’hôtes
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entrée de la Dîme |
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parking |
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la cour pavée
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à la découverte de mes 3 chambres préférées
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la porte menant à ces trois chambres |
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vue sur la chambre Chine depuis la cour pavée |
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chambre Farfalle
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chambre L’Atelier
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chambre Chine
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vue sur la cour pavée depuis la chambre Chine |
l’ancienne grange dîmière, salle principale
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prendre le petit déjeuner près de la cheminée ou à l’étage |
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le petit déjeuner est servi
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à l’étage de la salle principale où le petit déjeuner est également servi
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vue sur la grange depuis l’étage
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la terrasse, le jardin
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le petit salon, et son mobilier, jouxtant la salle principale
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