PRAGUE, L’INOUBLIABLE JOYAU DE BOHÊME
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affiche, Musée Alphonse Mucha
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Ville à l’identité plurielle recelant d’innombrables splendeurs, la pluriséculaire Prague m’a, cet été, subjuguée.
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Et il ne pouvait, à vrai dire, en être autrement tant :
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L’Art, l’Architecture, la Musique sans oublier la Littérature y ont, incontestablement, acquis leurs plus belles lettres de noblesse ;
Et qu’aussi bien du lacis formé par les étroites ruelles pavées de l’historique Stare Mesto, sa vieille ville, que des imposantes artères du bouillonnant quartier du Nove Mesto, dévoilant un visage assurément plus moderne de la capitale tchèque, se dégage cet ensorcelant charme auquel nul ne saurait résister.
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Comment, dès lors, contester à Prague son statut de véritable joyau de Bohême ?
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Elle qui, par miracle, n’a de surcroit pas vu son immémoriale beauté altérée par les terribles soubresauts de l’Histoire dont elle fut malheureusement le théâtre, qu’il s’agisse des Occupations Nazie (durant la seconde guerre mondiale) ou soviétique (instaurée au lendemain du Printemps de Prague), au cours du XX eme siècle.
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Entre ses murs, où passé et futur se mêlent avec brio, j’ai, pendant 4 jours, ainsi découvert une cité aux milles et un trésors, courus ou plus secrets, pour laquelle mon coup de cÅ“ur fut immédiat.
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Il était donc grand temps que je vous révèle ici mes 6 commandements pour rendre votre première échappée à Prague inoubliable.
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1. DE TOUTE LA RICHESSE DE SON PATRIMOINE ARCHITECTURAL TU T’ASSURERAS DE PRENDRE LA MESURE
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pont Charles
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Impossible de visiter Prague sans partir à la découverte de son exceptionnel patrimoine architectural dont la richesse, attestée par la présence d’ édifices de style Baroque, Gothique, Roman, Renaissance, Art Nouveau, Cubiste ou encore Contemporain, ne souffre pas la discussion.
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Classé à l’Unesco, le centre historique du Stare Mesto fait, en conséquence, figure d’ incontournable première escale et sa place de l’Hôtel de Ville d’attraction majeure.
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Offrant, en effet, aux regards médusés une extraordinaire succession d’églises, palais et façades colorées.
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A commencer par celle de la Tour de l’ancien Hôtel Ville.
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Ornée d’une inédite horloge astronomique à double cadran qui, par un mécanisme bien rôdé , déclenche toutes les heures, entre 9 et 21 heures, le défilé de ses 12 figurines en bois représentant les apôtres chrétiens.
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Reste que la beauté dudit spectacle ne saurait conduire à occulter l’existence des autres merveilles recelées par le bâtiment :
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 Magnifique chapelle gothique,
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superbes salles historiques attenantes
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et incomparable panorama offert, depuis le sommet du beffroi, sur les toits de tuile rouge, les clochers de la ville et certains de ses symboles architecturaux phares.
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Eglise Notre Dame de Tyn
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Puis, à quelques pas de la place de la République,
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apparait la somptueuse Maison de la Municipalité.
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Chef-d’Å“uvre d’Art Nouveau se distinguant par sa décoration intérieure, ses balcons en fer forgé et la spectaculaire mosaïque extérieure réalisée par Alphonse Mucha, renommé artiste tchèque dont il sera plus loin question.
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A ce stade, l’évocation du pont, piéton, Charles, portant en lui toute la quintessence de Prague, devient absolue nécessité.
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Reliant les deux rives de la Vltava qu’il enjambe, cet ouvrage médiéval en pierre a, en effet, su faire oublier la construction des dix autres ponts se succédant sur la rivière.
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Grâce à ses tours, réverbères et statues de saints ;Â
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ses musiciens de jazz, portraitistes et vendeurs de poupées miniatures ;Â
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ainsi que les grandioses points de vue qu’il révèle sur la vieille ville, le Château de Prague, l’ile de Kampa
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et le quartier adjacent de Mala Strana.
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Aux premières lueurs de l’aube, lorsque la brume l’enveloppe encore et que les touristes s’y font rare, le charme du Pont Charles n’en devient que plus ensorcelant.
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L’enchantement se poursuit, ensuite, dans le dédale des rues de Mala Strana.
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 Dont les églises baroques
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église Saint Nicolas
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église Saint Thomas
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et la verdoyante colline de Pétrin, accessible en funiculaire et sur laquelle, depuis la fin du 19 eme siècle, se dresse la Tour Eiffel locale, présentent une énième facette architecturale de la capitale tchèque.
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vues sur le Château de Prague depuis le funiculaire de Petrin
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Mais rien, à mon sens, ne prépare à l’absolu émerveillement garanti, sur les hauteurs de la ville, par l’enclave d’Hradcany, elle même dominée par la silhouette de l’iconique Château de Prague.
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Car derrière les remparts de ce dernier, se cachent notamment :
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la très belle cathédrale gothique Saint Guy , renfermant extraordinaires vitraux (dont certains réalisés par l’artiste Alphonse Mucha), chapelles ainsi que l’imposant tombeau en argent du martyr Saint Jean Nepomucène
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l’ancien palais des rois de Bohême, abritant l’irrésistible salle, voutée, Vladislav, lieu de prestation de serment des présidents de la République Tchèque
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outre un balcon attenant depuis lequel les perspectives sur la ville sont à couper le souffle;
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la Basilique Saint Georges, de style roman, reconnaissable à sa façade baroque rougeÂ
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 sans oublier la Ruelle d’Or, succession de maisonnettes, aujourd’hui transformées en librairie ou boutiques, où jadis habitèrent alchimistes, orfèvres et même, au numéro 22, l’ écrivain Franz Kafka, renommé fils du pays que l’on ne présente plus.Â
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Franchir le seuil du Château revient donc à s’offrir une incroyable échappée temporelle, loin cependant de ne constituer que le seul attrait du quartier d’Hradcany.Â
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Ici, en effet, les joyaux architecturaux ne manquent pas.
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Rien de tel pour s’en convaincre que de rejoindre Novy Svet.
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Ce paisible village photogénique, rappelant à bien des égards le Montmartre parisien, où des demeures, couleur pastel, bordent les ruelles pavées .
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Un peu plus loin, nichée au cœur du monastère de Strahov, la bibliothèque ayant contribué à la renommée du site constitue, ensuite, un autre must see.
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 Car ses inoubliables salles de la Philosophie et de la Théologie, dotées d’un époustouflant décor, abritent des milliers d’ouvrages et enluminures d’exception.
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A cette envoûtante Prague marquée par le poids de l’Histoire, succède une autre, plus contemporaine mais tout aussi pétrie de charme, se dessinant dans le quartier du Nove Mesto.
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Pouvant, notamment, s’enorgueillir de ses très beaux passages et galeries Art Déco, confidentielles adresses et audacieuses constructions architecturales.
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théâtre national de nuit
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Telle l’inédite Maison Dansante, double édifice en verre et béton, conjointement conçu, au milieu des années 90, par les architectes, américain, Frank Gehry et, tchèque, Vlado Mulic.
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Surnommée Ginger (Rogers) & Fred (Astaire) en raison de ses formes, à la fois courbes et géométriques, inspirées du renommé duo de danseurs hollywoodiens éponymes, cet Å“uvre a donc permis à la ville d’ouvrir une nouvelle page de sa millénaire Histoire architecturale.Â
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Prometteuse ? Assurément.
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2. L’ÉMOUVANT QUARTIER JUIF DE JOSEFOV TU EXPLORERAS
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synagogue Maisel
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Josefov, l’ancien quartier juif de Prague, offre une émouvante immersion dans l’Histoire d’une communauté, l’une des plus importantes d’Europe à la fin des années 30, dont l’extermination fut, comme partout ailleurs sur le Vieux Continent, décidée par les Nazis au début de la seconde guerre mondiale .
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Des vestiges de ce qui, autrefois, fut le Ghetto, reste, tout d’abord, le singulier cimetière juif, demeuré en activité du Moyen-Age à la fin du 18 eme siècle, où douze mille stèles, pour certaines complètement affaissées, s’enchevêtrent au milieu des arbres.
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Au détour des allées, apparaissent ainsi celles de plusieurs de ses éminents membres parmi lesquels le Rabbin Loew, considéré comme le créateur de la légendaire figure tutélaire du Golem.
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le Golem, statuette souvenir
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Mais c’est, avant tout, dans les 5 lieux de culte israélite, composant le musée Juif de Prague, que la mémoire ashkénaze (soit celle des Juifs d’Europe de l’Est et du Nord en général et de Bohême Moravie en particulier) se laisse plus concrètement appréhender.
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A travers des expositions jetant, d’une part, la lumière, grâce à des milliers d’ objets, fussent ils profanes ou sacrés, exposés dans les synagogues Maisel ,
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Klausen,
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Vieille-Nouvelle
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et Espagnole (cette dernière étant aussi spectaculaire que son homonyme située dans le ghetto vénitien) ,
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sur la richesse de la Culture juive locale.
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 Et celles racontant, d’autre part, son Histoire.
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 Régulièrement marquée, au fil des siècles, du sceau des pogroms puis, à compter du début des années 40, par l’horreur des persécutions nazies ayant conduit à la Shoah.
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Faisant écho au symbolique Mur des noms du Mémorial Parisien de la Shoah, ceux de la synagogue Pinkas recensent ainsi les patronymes des dizaines de milliers de victimes de Bohème-Moravie qui périrent dans les camps de concentration et d’extermination situés à l’Est.
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Une tragédie également mise en exergue par la poignante exposition, présentée au premier étage de l’édifice religieux, consacrée aux dessins des enfants du camp de Térézin.
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3. AVEC ENGOUEMENT LE SUPERBE MUSÉE MUCHA TU VISITERAS
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Artiste irréfutablement polyvalent, en ce qu’il fut tout à la fois peintre, architecte d’intérieur, décorateur, sculpteur, photographe, illustrateur et affichiste, Alphonse Mucha est l’incontournable figure de proue de l’Art Nouveau Tchèque.
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Installé dans un intimiste édifice du quartier praguois de Nove Mesto, le musée éponyme, premier à lui être entièrement consacré, permet donc une exhaustive immersion dans l’univers d’un homme qui, du jour au lendemain, accéda à une fulgurante notoriété.
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 D’abord à l’étranger puis, ensuite, dans son pays natal.Â
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 C’est, en effet, en France, où il s’installe en 1887, qu’il voit sa carrière lancée en réalisant, à partir de 1895, les célèbres affiches parisiennes des pièces de théâtre ( Gismonda, La Dame Aux Camélias, Hamlet, Médée ou Lorenzaccio) dans lesquelles joue la célèbre comédienne française Sarah Bernhardt.Â
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Véritables Å“uvres d’art témoignant de son style au caractère inédit (utilisation de teintes pastel, recours aux motifs floraux et courbes, portraits, d’une figure féminine élancée, pris de plein pied, format long ), les affiches d’Alphonse Mucha rencontrent, dans ce Paris de la Belle Époque, un tel succès qu’il est, en parallèle, engagé par de grandes maisons (Ruinart, Moet & Chandon, LU pour ne citer que celles la) pour lesquelles il réalise des affiches publicitaires résolument novatrices.
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Mais le talent d’Alphonse Mucha trouve également d’autres terrains de jeu où s’exprimer :
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Notamment dans la conception de panneaux décoratifs, le dessin de bijoux ou l’élaboration, aussitôt son retour au pays natal, en 1910, acté, d’une Å“uvre majeure visant à célébrer l’identité slave et, partant, ses racines.
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Ainsi, en racontant plusieurs moments clés de l’Histoire desdits peuples, les 20 gigantesques toiles composant cette exaltante Epopée devaient donc servir de puissants ferments patriotiques permettant à ces derniers de se dresser, ensemble, contre l’occupant austro-hongrois.
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Ambitieux projet il va s’en dire.
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Depuis vingt ans, le musée Mucha de Prague lève donc, avec brio, le voile sur toutes ces facettes, pour certaines encore méconnues, de l’artiste.
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En n’omettant pas, cependant, de nous ouvrir les portes de son intimité à travers quelques uns de ses clichés et souvenirs personnels .
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 Mais à défaut d’être en mesure d’aller l’explorer, je vous recommande de faire escale au Musée parisien du Luxembourg où une magnifique rétrospective, consacrée à Alphonse Mucha, a ouvert ses portes le 12 septembre .
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Visitée il y a quelques jours, je vous en donne d’ailleurs actuellement un aperçu visuel sur la page Facebook du blog .
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 4. LES ATYPIQUES Å’UVRES D’ART INSTALLÉES DANS L’ESPACE PUBLIC TU CONTEMPLERAS
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Horse, David Cerny
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Hormis les Å“uvres de street art , disséminées ça et là dans la ville, l’espace public praguois accueille également de nombreuses sculptures.
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Souvent perçues comme provocatrices, celles réalisées par l’artiste tchèque David Cerny marquent, en effet,  les esprits.
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Qu’il s’agisse, notamment,Â
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de la fontaine Proudy, représentant deux hommes urinant face à face dans une flaque d’eau aux contours évoquant les frontières du pays,
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de Horse, détournement de la statue équestre de Saint Venceslas, visible sur la place éponyme, suspendue au plafond du passage, Art Déco, Lucerna
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ou de Metamorphosis, dont le titre renvoie à  l’une de ses plus importantes Å“uvres littéraires, colossal buste fait de 42 plaques superposées rotatives révélant le visage de Franz Kafka.Â
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Écrivain tchèque majeur, qui, aux abords de la synagogue espagnole où il vécut, constitue également le sujet du sculpteur Jaroslav Rona.
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Cette fois, cependant, sous les traits d’un homme juché sur les épaules d’un géant dépourvu de tête.
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Cet été, dans le cadre de la 4 eme édition du Sculpture Line Festival , en cours jusqu’au 30 septembre 2018 , de nouvelles sculptures, réalisées par des sculpteurs tchèques et étrangers, sont, par ailleurs, venues embellir la cité aux cent clochers.
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Valse de Jorg Plickat, trônant sur la place de la République,Â
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puis Dynamicon de Stefan Milkov,
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installée sur la place Vaclav Havel, accueillant déjà deux autres œuvres, ont ainsi fait partie de mes coups de cœur.
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les deux autres Å“uvres de la place Vaclav Havel
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Marilyn, d’Eva Blahova
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Red Heart, Kurt Gebauer
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Mais au delà de la dimension esthétique et en ce qu’elles renvoient, de surcroit, à des épisodes marquants de l’Histoire tchèque, d’autres sculptures participent, quant à elles, du devoir mémoriel national .
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Ainsi, la date du 17 novembre 1989, ayant inspirée l’œuvre ci-dessous, fait écho au déclenchement de la Révolution de Velours, initiée par les étudiants tchèques seulement 8 jours après la chute du Mur de Berlin , qui conduisit à la chute du régime communiste.
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De même, les sept silhouettes humaines, se décomposant au fil des marches attenantes, du mémorial dédié aux victimes du Communisme rappelle les horreurs d’une ère totalitaire qui fit un nombre considérable de victimes :
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 Des centaines de personnes exécutées en tentant de s’enfuir du pays à celles mortes en détention sans oublier les dizaines de milliers d’autres ayant été l’objet d’une arrestation arbitraire.
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Émouvante, cette Å“uvre du sculpteur Olbram Zoubek apparaît dès lors comme l’implacable métaphore d’un régime politique progressivement parvenu à broyer ses concitoyens.
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5. DU JAZZ TU IRAS ÉCOUTER
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Bien que Prague soit, à l’instar de Vienne, sa voisine autrichienne, un autre haut-lieu européen de musique classique (Mozart y a notamment composé l’opéra Don Giovanni) elle fait, depuis la seconde guerre mondiale, également figure de scène majeure du Jazz sur le Vieux Continent.
Rien de tel pour s’en convaincre que de réaliser l’engouement suscité par le festival international éponyme s’y tenant annuellement , d’arpenter ses ruelles où résonnent les mélopées jouées par de nombreux jazz bands puis de faire escale, une fois la nuit tombée, dans l’un ou l’autre des mythiques clubs ayant, à ce titre, contribué à asseoir sa renommée  .
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 L’historique Reduta, fondé à la fin des années 50 et devenu célèbre à la chute du communisme , en fait indiscutablement partie.
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Nul n’ aurait, en effet, pu prédire que cet établissement, s’étant, durant l’Occupation soviétique et parce qu’il y soufflait alors un vent de liberté, notamment mué en lieu de rencontres pour les dissidents Tchèques, accueillerait des Maîtres tels Ray Charles et Louis Armstrong .
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Ou que, quelques décennies plus tard, l’ancien président américain Bill Clinton y jouerait du saxophone.
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Dans cet antre cosy à l’ élégant décor constitué de salons rouges; aux murs dévoilant des portraits de légendes musicales et où l’acoustique est, en outre, exceptionnelle, le temps suspend son envol.
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Plus rien ne compte alors si ce n’est le plaisir de succomber aux notes d’une envoûtante musique, née à la Nouvelle-Orléans, qui voit son héritage ici préservé de la plus belle manière.
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6. A CES ADRESSES GOURMANDES TU TE RENDRAS
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le jardin du restaurant-boutique Styl & Interier
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Si je garde un souvenir vivace du Trdelnik, brioche d’origine slovaque, aromatisée à la cannelle, cuite sur des braises, saupoudrée de sucre et vendue dans les rues
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ainsi que du goulash, soupe de bÅ“uf préparée dans toute l’Europe centrale, soit deux incontournables de la gastronomie tchèque dégustés à Prague, je me rappelle avec encore plus d’émotion de ces quelques adresses, emblématiques ou plus atypiques, où je me suis attablée.Â
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Pour un apéritif, un goûter ou un repas.Â
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Ainsi, franchir le seuil du Grand Café Slavia, séculaire café littéraire, revient à s’extasier devant son magnifique décor Art Déco;  profiter des vues offertes par ses larges baies vitrées sur la Vlatva, le Château de Prague et le Théâtre National ;  savourer une délicieuse cuisine locale et , in fine, à  toucher un pan de l’Histoire du pays.
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 Les écrivains Milan Kundera et Franz Kafka ainsi que l’ancien président Vaclav Havel ayant, en leur temps, en effet fait de l’endroit leur quartier général.
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L’escale, ensuite, au bar perché de la Maison Dansante, édifice abritant par ailleurs restaurant, hôtel et centre d’art contemporain, a ceci d’inoubliable que s’y dévoilent de vertigineux points de vues sur Prague.Â
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Autre lieu, autre ambiance au cÅ“ur de l’hôtel Augustine.
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Cet ancien monastère médiéval du quartier de Mala Strana, désormais reconverti en hôtel d’exception, où Art, Luxe et plaisir des sens se conjuguent assurément.
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En tout état de cause, qui pourrait résister à la beauté de son bar dont le plafond révèle d’irrésistibles fresques ?
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Enfin, parmi mes trois restaurants coup de cœur figurent :
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le Café du Palais Lobkowicz lequel, au sein du musée éponyme installé dans l’enceinte du Château de Prague, jouit d’une magnifique vue panoramique sur la ville,
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propose une savoureuse cuisine et peut, en outre, se targuer de servir une délicieuse limonade.
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Boutique-restaurant ayant pris ses quartiers au fond d’un passage, presque secret, du Nove Mesto, Styl & Interier signe là sa première singularité.
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La seconde transparaissant dans l’atypique aménagement du lieu  et l’existence de sa bucolique terrasse, prise, aux beaux jours, d’assaut par les initiés.
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Et lorsque Style & Interier se révèle être, de surcroît, une bonne table ( avec une mention toute particulière pour ces desserts gourmands) , l’on comprend mieux l’engouement suscité par l’établissement auprès des épicuriens.Â
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Impossible enfin pour moi de clore ce billet sans évoquer l’inoubliable Hergetova Cihelna.
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Table élégante qui, depuis sa terrasse surplombant la Vlatva, offre un extraordinaire panorama sur le pont Charles.Â
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Difficile de rêver meilleur cadre où savourer, au choix, cuisine traditionnelle tchèque et gastronomie aux accents davantage fusion.
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Moment d’exception for sure !
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