ÉCHAPPÉE BRÉSILIENNE À NITEROI OU L’ART DE TOUT A LA FOIS NOURRIR CORPS ET ESPRIT
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Teatro Popular, Caminho Niemeyer, Niteroi
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Un voyage au cœur du voyage.
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Dont l’enchanteresse traversée de la baie brésilienne de Guanabara, baptisée Rio de Janeiro lors de sa découverte, le 1er janvier 1502, par des explorateurs portugais, signe la première  étape.
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Car à mesure que le ferry, de l’embarcadère carioca installé Praça XV de Novembro , peu à peu s’éloigne, surgissent d’époustouflants panoramas.
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Révélant l’infinie beauté de la Skyline de Rio, du Pain de Sucre, du Christ Rédempteur, des morros (collines) entourant la ville ainsi que de l’ Ilha Fiscal.
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palais de l’Ilha Fiscal
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Et dévoilant , par ailleurs, les spectaculaires ouvrages architecturaux auxquelles la banlieue de Niteroi, située de l’autre côté de la rive, doit, à présent, sa renommée.
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Qui, face à un tel horizon, où élégamment se dessinent structure du majestueux pont la reliant à Rio, courbes affirmées des monuments imaginés par l’ architecte Oscar Niemeyer (renommé fils du pays lauréat, en 1988, du Prix Pritzker) et pittoresques bateaux de pêcheurs, ne se laisserait pas envoûter par cet autre visage de la Cidade Maravilhosa ? (soit le surnom de Cité Merveilleuse donné à Rio de Janeiro)Â
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comme un air d’Ailleurs et plus spécifiquement d’Asie du sud est dans la baie de Niteroi
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Mais loin d’uniquement circonscrire ses attraits touristiques auxdits paysages, Nitéroi peut également se targuer d’offrir aux visiteurs deux autres inoubliables expériences.
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Culinaire tout d’abord, Artistique ensuite.
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Ou comment, avec bonheur, nourrir tout à la fois corps et esprit.
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 FAIRE UNE PAUSE DEJEUNER AU PITTORESQUE MERCADO SAO PEDRO
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étal de crevettes
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L’historique et populaire marché aux poissons de Sao Pedro (le plus grand à ce titre de la région) est, à mon sens, l’une des haltes-clés à ne pas manquer lors d’une échappée à Niteroi.
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 Sous le regard bienveillant du Saint Patron des pêcheurs, le rez-de-chaussée du marché s’est, en effet, mué en un repaire gastronomique haut en couleur où fins gourmets, foodistas, restaurateurs de renom et mères de famille trouvent, dans une ambiance bon enfant, toujours leur bonheur.
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En atteste la diversité des poissons et fruits de mer, d’une fraîcheur sans pareil, vendus sur les dizaines d’étals ayant investi les lieux.
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sardinesÂ
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 Puis l’expérience sensorielle se poursuit au deuxième étage , aux allures de food court sans chichis, de l’édifice.
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J’ai, pour ma part, choisi de m’attabler au Bom Peixe, une adresse prise d’assaut, à raison, par les familles brésiliennes.
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Signe de bon augure qui annonçait :
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Extrême gentillesse des employés, ambiance conviviale et surtout véritable contentement des papilles.
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 Faisant, sans surprise, la part belle à une cuisine de la mer, concoctée à partir de produits directement achetés aux poissonniers du marché (donc à l’étage d’en dessous), les assiettes du Bom Peixe se révèlent, en effet, à damner un saint.Â
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Exquises fritures de sardine, délicieuses gambas sautées à l’ail et au poivre, qui a dit que le bonheur culinaire ne résidait pas dans les choses simples  ?Â
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A LA DÉCOUVERTE DE L’HÉRITAGE ARTISTIQUE D’OSCAR NIEMEYER
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Teatro Popular, Caminho Niemeyer
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L’été dernier, dans mon billet dédié au Havre, j’évoquais, ici et pour la première fois,  les réalisations du visionnaire Oscar Niemeyer.
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 Figure de proue de l’architecture brésilienne, dont les fascinants Volcans et Bibliothèque, bâtis au cÅ“ur de cette ville normande, en sont très rapidement devenus l’image d’Épinal.
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 Lignes Courbes, couleur blanche, usage du béton armé, jeux d’ombres et vision moderne : autant d’éléments-signatures transparaissant, aussi, dans les nombreux édifices qu’il érigea sur sa terre natale :
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Futuriste Brasilia (capitale du pays désormais inscrite au patrimoine de l’Unesco) conçue de toutes pièces avec l’aide de l’urbaniste Lucio Costa;  mythique Sambodrome de Rio, impressionnant Immeuble Copan à Sao Paulo, complexe de Pampulha à Belo Horizonte ou encore récent Caminho Niemeyer inauguré à Nitéroi.
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Véritable ode au génie créatif de l’architecte, ce chemin de quelques kilomètres, longeant en partie le front de mer et ménageant de surcroit d’exceptionnels points de vue sur Rio,
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vues sur la skyline de Rio depuis l’esplanade accueillant le Teatro Popular et la Fondation Niemeyer
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fait, depuis 2013, figure d’inattendu écrin à ciel ouvert où contempler plusieurs de ses Å“uvres.Â
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Trois d’entre elles m’ont, à ce titre, époustouflée :
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Le Teatro Popular – Oscar Niemeyer, notamment reconnaissable à sa façade recouverte d’azulejos jaune figurant des danseuses, dédié à la promotion de la scène artistique brésilienne,Â
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La Fondation Oscar Niemeyer, en forme de sphère, abritant les archives éponymes et mettant à l’honneur le patrimoine architectural du pays,
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et, bien évidemment, l’emblématique Museu de Arte Contemporanea (Musée d’Art Contemporain, en abrégé MAC), construit, en surplomb de la baie de Guanabara, sur un promontoire rocheux du quartier de Boa Voagem.
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Évocatrice d’une soucoupe volante s’intégrant, en dépit de proportions hors-norme, parfaitement dans la nature environnante, son atypique silhouette blanche constitue à elle seule, déjà , une oeuvre d’art.
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Dont on admire toute la majesté en empruntant la rampe d’accès extérieure, au revêtement rouge, qui dessert chacun des 3 niveaux de l’édifice.
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 vue sur la rampe d’accès depuis la salle d’expositionÂ
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Nichée au second étage, la salle d’exposition se distingue d’emblée par les vues panoramiques à couper le souffle qu’offrent ses baies vitrées sur Rio
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vue sur l’Ilha da Boa Viagem
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la silhouette du Christ Rédempteur se détachant dans le ciel
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et  l’Ilha da Boa Viagem, petite île située à  proximité immédiate du musée.
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Mais aussi incomparables soient-elles,  lesdites perspectives ne sauraient conduire à occulter la beauté de la collection privée Joao Sattamini,  fièrement accrochée aux cimaises du musée .Â
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 Composée de plus d’un millier d’exceptionnelles pièces auxquelles des dons d’artistes se sont progressivement ajoutés, l’attrait de cette dernière tient, en outre, à l’ immersion qu’elle permet, depuis vingt ans, dans la, trop peu connue, création contemporaine ( de 1950 à nos jours) brésilienne.
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   La rétrospective-hommage à l’artiste Regina Vater, s’y tenant actuellement, en témoigne indubitablement.
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Regina Vater, Hopefully there will be a good time
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Oxala que de bom tempo
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Cascavida
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Comigo Ninguem pode
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Tropicalia
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 » Vous pouvez aimer ou ne pas aimer mais vous n’avez jamais rien vu de semblable »Â
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Tels étaient les mots choisis à dessein par Oscar Niemeyer pour souligner le caractère unique de son oeuvre.
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Une singularité qui n’aura pas échappé à la maison, française, de Luxe Louis Vuitton dont l’inédit défilé de présentation de la collection Cruise 2017, organisé au MAC en mai 2016, est immédiatement entré dans les annales.Â
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Niteroi.
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7 lettres cachant, au cÅ“ur de l’une des plus belles baies du monde, de jolies surprises.
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A voir !
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Isabelle POLNEAU | Jan 28, 2018 at 21 h 20 min
Fascinant Brésil… Merci, j’ai un peu l’impression d’y être allée à travers ce récit et ces belles photos !!!
Le Pigeon Voyageur | Jan 28, 2018 at 23 h 44 min
Merci beaucoup Isabelle ! L’evasion Brésilienne continuera dans les prochaines semaines sur le blog ?