L’EXCLUSIF INTERCONTINENTAL LYON-HOTEL DIEU OU LA MAJESTUEUSE RENAISSANCE D’UN HISTORIQUE HÔPITAL LYONNAIS
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fauteuils spécialement conçus, sous la houlette de Jean-Philippe Nuel,
pour l’Hotel Intercontinental Lyon-Hotel Dieu
 Construits au Moyen-Age, demeurés en activité jusque dans les années 2000 (2006 pour le premier et 2010 pour le second), classés aux monuments historiques : nul n’aurait pu prédire l’extraordinaire métamorphose qu’allaient connaitre ces deux anciens hôpitaux français (dont l’un fut le lieu d’exercice du médecin et futur écrivain François Rabelais), idéalement situés au cÅ“ur de la ville, transformés en luxueux hôtels contemporains voyant Luxe non ostentatoire, Design et Gastronomie élégamment s’y conjuguer.
Tel est pourtant l’audacieux défi que la chaîne américaine Intercontinental a, notamment, su relever en Hexagone avec brio.
Car si l’Intercontinental Marseille Hotel-Dieu, où j’avais séjourné, avec bonheur, à l’automne 2014, réservait déjà à ses hôtes une expérience mémorable, force est de constater que son pendant lyonnais, ouvert le 4 juin dernier, s’est d’emblée hissé au rang d’enclave d’exception.
Ensorcelant, à plusieurs égards, visiteurs curieux et hôtes bienheureux.
Le week-end dernier, le temps d’une nuit, j’ai ainsi pu goûter, avec joie, aux bonheurs multi-sensoriels qu’offre cette singulière adresse, se déployant sur une superficie de 13000 m2, nichée dans le très central quartier, d’ailleurs inscrit au Patrimoine de l’Unesco, de la Presqu’île.
A mon sens, l’un des plus bels édens hôteliers auquel Lyon,ville aux multiples facettes dont je suis, il y a sept ans, éperdument tombée amoureuse, ait donné naissance.
Comment ne pas s’en convaincre en franchissant le seuil du spectaculaire Grand Hotel Dieu, lui aussi objet d’une récente réhabilitation en quartier à vivre, que l’Intercontinental Lyon-Hotel Dieu a, aux cotés des Halles, de restaurants, de boutiques de mode, d’enseignes de décoration, d’un Spa, d’espaces de travail et de la Cité Internationale de la Gastronomie (devant quant à elle être inaugurée avant la fin de l’année 2019) partiellement investi ?
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Entre les murs de cet édifice aux dimensions hors-normes, constitué de jardins, nombreuses coursives voûtées, cours plus ou moins ombragées, dômes et magnifique cloître,
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l’Histoire de la pluriséculaire capitale des Gaules, en se juxtaposant à celle, plus intime, de ses habitants, nés et admis ici pour soins, imprègne, en effet, non seulement les lieux mais leur confère, par ailleurs, une véritable identité.
Que les architectes ayant présidé à la rénovation du Grand Hotel Dieu et à l’érection de l’InterContinental Lyon-Hotel Dieu ont, à travers clins d’œils au passé et inspirations contemporaines, tenu à retranscrire au sein de l’édifice .
S’ouvrant sur le quai Jules Courmont, la monumentale façade immaculée
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,qui, à la nuit tombée, brille de mille feux, donne immédiatement le ton.
En préfigurant les milles et une splendeurs dont le rez-de-chaussée outre les 3 étages occupés par l’hôtel sont, grâce au somptueux aménagement intérieur réalisé par le studio Jean-Philippe Nuel, à présent l’écrin.
Comme à Nantes, Marseille ou Paris, lors de la reconversion de l’ancien palais de Justice en établissement Radisson Blu, de l’Hôtel-Dieu en palace Intercontinental et de l’ouverture d’un Hotel parisien jouxtant une iconique piscine laissée à l’abandon pendant trente ans, Jean-Philippe Nuel, tout en veillant à préserver l’unicité de l’architecture originelle du bâtiment, a choisi d’ancrer le design épuré de l’Intercontinental Lyonnais dans la modernité.
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mobilier spécialement conçu sur mesure pour l’hôtel
Il s’est, en outre, assuré que le nouvel habillage ainsi imaginé fasse aussi figure d’ode au riche héritage, fût-il artistique, culturel, artisanal ou patrimonial, de la ville.Â
Teintes terracotta, couleurs dorées, soieries de la Maison Verel de Belval, motifs floraux, Å“uvres d’art réalisées par l’artiste Manuela Paul-Cavallier et illustrations signées Mariette Guigal renvoyant, du lobby
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à la conciergerie
en passant par les hébergements,
suite duplex
petit précis explicatif sur les iconiques traboules de Lyon
illustration du coeur historique de Lyon, par Mariette Guigal, souhaitant la bienvenue dans la chambre
le bar
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et le restaurant
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au terroir viticole de la région, aux calcaires du Pays des Pierres Dorées, au travail des Canuts, ouvriers de la soie travaillant, au 19 eme siècle, sur les pentes de la Croix Rousse et aux principaux sites touristiques lyonnais.
Théâtre d’un gargantuesque et délicieux petit-déjeuner-buffet, à compléter d’autres plats chauds disponibles à la carte,
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le restaurant Epona, installé dans un cadre cosy qu’une terrasse vient prolonger,
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se mue, à l’heure du déjeuner puis du dîner, en lumineux terrain de jeu où les chefs Mathieu Charrois et Tony Amitrano (s’agissant de la pâtisserie) dévoilent une carte, haute en couleurs, revisitant plusieurs spécialités culinaires lyonnaises.
A l’instar de l’irrésistible « K-Nelle », une version moderne et déstructurée de la quenelle, proposée en guise d’entrée, ayant ravi mes papilles,
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de ce savoureux omble chevalier servi en plat sans oublier la tarte à la praline.
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Débuté au rez-de-chaussée, l’émerveillement des sens se poursuit, ensuite, au premier étage.
Au bar, superbement restauré,
ayant pris ses quartiers sous le vertigineux dôme, culminant à 32 mètres de hauteur, érigé au 18ème siècle par Jacques-Germain Soufflot, l’illustre architecte du Panthéon.
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au mur, une oeuvre de Manuela Paul Cavallier
Dans ce cadre d’exception, déguster les exquis « Ma Rosette »
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et « Le Dôme »,
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,mocktail et cocktail signatures concoctés à partir de l’iconique praline rose lyonnaise, revêt dès lors une tout autre dimension.
Inoubliable, pour moi, il va s’en dire.
A l’instar des 144 confortables alcôves, parfaits havres de paix invitant à la déconnexion, qu’abrite l’établissement.
chambre executive jouissant d’une vue sur le fleuve
Ses chambres et suites se distinguant par leur sublime hauteur sous plafond, leur indéniable luminosité et les incomparables perspectives dont elles jouissent, grâce à leur larges fenêtres, sur le Rhône, le quartier, classé à l’Unesco, du Vieux Lyon ou le Grand Hotel Dieu, dépendamment de la catégorie choisie.
Ou l’Art de divinement y inciter à la paresse.
chambre executive avec vue sur le Rhône
les mosaïques sont à l’honneur dans la salle de bain
suite duplex aménagée sur deux niveaux
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Mais cette incroyable mue architecturale, m’ayant il y a quelques jours laissée sans voix, ne doit pas non plus faire oublier chacun des hommes et femmes qui, officiant au sein de l’hôtel , font preuve d’une gentillesse non dissimulée, fournissent aux hôtes un service attentionné et mettent tout en oeuvre pour que la magie ne cesse jamais d’y opérer, contribuant, ce faisant, à l’âme des lieux.
Etablissement de caractère, où passé et présent dialoguent aujourd’hui de la plus belle manière, l’InterContinental Lyon-Hotel Dieu offre donc, par le biais de cette renaissance, une expérience absolue.
Sans doute parce qu’il est parvenu à écrire une nouvelle page de son Histoire, dorénavant placée sous le sceau d’une hôtellerie contemporaine au « luxe discret », tout en ne faisant pas fi de son ancrage local.
Qui, dites-moi, pourrait résister à un tel cachet ?
Certainement pas moi… qui aurais voulu m’y réveiller encore et encore.
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