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SOUVENIRS DE MATININO, LA MAGNIFIQUE ILE, FRANCAISE, DES CARAIBES

  |   AMERIQUES, FRANCE, GASTRONOMIE, HISTOIRE & DEVOIR DE MEMOIRE, ILE, MARTINIQUE, MUSEE, NATURE, TOUS, VOS ENVIES   |   8 Comments
anse tartane : petit village de pecheurs
 
 
      Île française située au cÅ“ur des Antilles (à 7000 kms et huit heures de vol de la Métropole) Madinina,  ou l’Île aux fleurs (le surnom que lui donnèrent supposément les Caraïbes, ses premiers habitants, et du moins celui que l’on entend partout) plus connue également sous le nom de Martinique, a un charme véritablement envoûtant !
 
 
Reste que pour être tout à fait exacte, je me dois néanmoins d’ apporter ici (je remercie d’ailleurs à cet effet la direction de l’Office du Tourisme de Fort de France pour ce très instructif éclairage) une rectification quant à ces deux surnoms (à savoir Madinina ou Île aux Fleurs) communément donnés, à tort, à la Martinique tant dans plusieurs guides touristiques consacrés à cette destination que de façon assez courante par beaucoup de martiniquais.
 
 
En effet, selon plusieurs anthropologues, dont Thierry Létang, la Martinique n’a, depuis l’origine, que 2 véritables surnoms (lesquels ne sont pas ceux précités).
 
 
Le premier fut  Iounacaéra, un terme amérindien, signifiant « Île aux Iguanes ». (iguanes que l’on retrouve , soit dit en passant, sur l’îlet Chancel auquel je vais consacrer quelques lignes plus loin dans cet article).
 
 
Le second fut Matinino, soit « l’Ile aux femmes » car les colons auraient, en arrivant sur les lieux, d’abord vu les femmes caraïbes. Leurs hommes étant alors partis à la chasse ou au combat.
 
 
Madinina n’est donc pas le nom originel de la Martinique mais  plutôt une déformation ultérieure des noms précédents.
 
 
 
Par ailleurs, certains questionnent cette appellation d’île aux fleurs dans la mesure où celle-ci,  et ce bien que l’île, de part sa nature volcanique, bénéficie d’une végétation luxuriante et que plusieurs espèces florales, en outre, y poussent, ne serait pas, par définition, une île fleurie.
 
 
Ces personnes estiment dès lors que cette appellation, quelque peu en décalage avec la réalité, pourrait entraîner la déception des touristes qui s’y rendraient dans l’espoir de découvrir des milliers de fleurs différentes et seraient, in fine, déçus.
 
 
Voila pour les petites rectifications, toujours fort utiles, afin de vous donner des informations les plus véridiques et objectives possibles 🙂
 
 
Nombreux sont ceux qui lui préfèrent cependant la Guadeloupe voisine laquelle serait, à leurs yeux, THE véritable joyau des possessions tricolores de la région avec ses richesses, cachées ou pas, de Grande et Basse Terre ainsi que les trésors de ces trois dépendances que sont les Saintes, la Désirade et Marie Galante !
 
 
Si, à ces personnes je ne peux, pour l’instant, opposer aucun argument, n’ayant pas encore eu l’occasion d’aller découvrir cet archipel (figurant pourtant en bonne place sur ma travel list ), je maintiens, fort de mes deux séjours passés sur place en 2007 puis en 2011, que la terre natale, aux nombreux contrastes, du poète et écrivain Aimé Césaire, vaut largement le détour !
 
 
Un petit bout de France (la Martinique est en effet un département d’outre mer, depuis 1946, qui devrait, d’ici la fin 2015, devenir une collectivité assumant des compétences à la fois départementales et régionales) où se mêlent, notamment, soleil, merveilles naturelles et exubérantes, succulente gastronomie, belles traditions, villes attachantes, métissage des cultures résultant du brassage des populations, bonne humeur et gentillesse de ses habitants, musique,  ainsi qu’ Histoire et Patrimoine afin de rendre votre échappée inoubliable !
 
 
C’est donc un aperçu de tous ses atouts que je souhaite aujourd’hui partager avec vous.
 
 
Alors, Annou Ay (allons y) !
 
 
avion corsair prêt à atterrir à l’aéroport Aime Cesaire de Fort de France
la Martinique vue du ciel peu avant atterrissage
 
 
 
DEUX CAPITALES A NE PAS MANQUER
 
 
bibliothèque schoelcher

 

   
 
Si vous optez pour un roadtrip, ce que je vous recommande les yeux fermés, vous aurez l’occasion, en traversant l’île du du nord au sud et d’est en ouest, de découvrir des villes et villages aux visages différents mais aux charmes, parfois surannés, certains.
 
Pourtant si je ne dois en retenir que deux,  mon choix se porte inévitablement sur les capitales (l’ancienne et la nouvelle) de la Martinique.
 
 Saint Pierre, au nord, détruite en 1902 par une éruption de la Montagne Pelée mais qui a su renaître, en partie, de ses cendres et Fort de France, chef lieu actuel, qui a un je ne sais quoi d’attachant .
 
 
FORT DE FRANCE, L ‘ACTUELLE CAPITALE, AUX MULTIPLES ATTRAITS
 
vue sur la baie de fort de france
 
 
 
Fort de France, l’actuellee capitale de l’île, est loin d’être la plus belle ville martiniquaise, j’en suis consciente.
 
Reste qu’elle a su, à plus d’un titre, me séduire.
 
Par ses lieux historiques ( notamment le Fort Saint Louis, l’ancienne mairie où plane l’ombre d’Aimé Césaire,  maire de la capitale de 1945 à 2001), ses édifices religieux ( la jolie cathédrale Saint Louis et l’église de Balata encore appelée  le sacré cÅ“ur foyalais pour sa ressemblance avec celui de Montmartre), ses lieux de culture ( l’étonnante bibliothèque Schoelcher à la structure métallique, le superbe musée consacré à la culture amérindienne et à la préhistoire qui est clairement un must do), ses lieux de promenade ( la place de la Savane et le « malecon foyalais » soit la promenade sur la jetée) mais aussi par son incontournable, coloré et très achalandé marché couvert (où il est aussi possible de se restaurer) sur lequel je reviendrai plus loin.
 
    Me perdre, ensuite, dans ses ruelles a également été l’occasion pour moi d’entendre quelques conversations animées en créole, d’ humer les odeurs alléchantes d’un colombo de cabri, alors en préparation, ou de saliver devant des sorbets coco ou des chocolats aux saveurs exotiques.
 
 
Mais aussi de découvrir, au cœur de la vieille ville, et notamment rue Victor Hugo (et ses alentours) de nombreuses boutiques faisant commerce de produits artisanaux,
 de madras, de bijoux anciens ainsi que de superbes coiffes (arborées par les dames) dont le nombre de nœuds servaient, autrefois, à indiquer le statut amoureux de celle qui le portait.
 
Plutôt ingénieux non ?
 
   De Fort de France je garde, par ailleurs, en mémoire mon passage dans le quartier populaire, aux nombreuses ruelles colorées, de Trenelle Citron (construit sur les pentes d’un morne) puis ma découverte, au Didier, de jolies maisons coloniales (avec un coup de cÅ“ur pour la  villa Chanteclerc) mais aussi le somptueux panorama offert sur la baie de la capitale depuis les hauteurs de la ville.
 
Et que dire de celui  qui attend le visiteur qui fera le judicieux choix de relier, en seulement 20 minutes,  les trois îlets, joli village aux maisons construites en brique rouge, par la pétrolette, bateau-navette, partant de l’embarcadère de Fort de France ?
 
    Mon seul regret est de ne pas m’être rendue aux Jardins de Balata, dont la visite m’avait pourtant été chaudement recommandée, tout simplement parce que je ne voyais pas l’utilité d’aller m’y perdre pour observer des fleurs que je pouvais voir partout autour de moi.
 
Préjugé quand tu nous tiens 🙂
 
 Depuis,  ma position sur la question a évolué comme j’ai pu notamment vous le raconter ici. 
 
Et après avoir vu quelques clichés, postés ça et là,  desdits jardins, je sais que leur exploration est en tête de liste de ma prochaine visite sur l’île !
 
 
Mais je ne serai pas totalement objective si je ne vous prévenais pas, avant de clôturer ce petit aparté sur Fort de France, qu’y circuler en voiture n’est pas une sinécure ! 
 
 
Les embouteillages, surtout aux heures de pointe, n’y sont pas des mythes !
 
 
Organisez vous donc en conséquence 🙂
 
 
voici quelques uns de mes clichés de Fort de France
 
cathédrale saint louis
 
 
 
habitations et maisons colorées au cœur de la vielle ville
 
fort saint louis et embarcadère pour les trois îlets
 

vue sur le malecon foyalais
trenelle citron
ancienne mairie de Fort de France
 
bibliothèque Schoelcher
 
 
 
 
 
maison Chanteclerc dans le quartier du Didier
 
 
église de Balata ou sacre cœur foyalais sur les hauteurs de fort de france
 
 
 
vue sur la baie depuis les hauteurs de la capitale
 
navette pour se rendre aux trois îlets depuis Fort de France
 
 
panoramas sur le trajet fort de france -3 ilets en pétrolette
 
 
l’arrivée aux trois ilets : vue depuis la navette
 
 
 
 
SAINT PIERRE, L’ANCIENNE CAPITALE AU CHARME SURANNÉ
 
 
ruines du théâtre
 
 
 J’ai succombé au charme, suranné, de Saint Pierre, première capitale de la Martinique, dès que j’y ai mis les pieds !
 
 
Cette ville m ‘a, en effet, touchée par sa position géographique , à mi chemin entre la mer et le volcan (qu’on aperçoit d’ailleurs depuis la ville) , par son Histoire, indiscutablement liée à celle du Volcan qui l’a ensevelie lors de l’éruption meurtrière de 1902 et par la découverte de ses ruines, notamment celles du théâtre et du cachot de Cyparis, unique survivant (à priori) de l’éruption.
 
 
 Je ne suis pas, non plus, restée insensible à la beauté de sa superbe baie où se trouvent encore quelques épaves immergées (suite à l’éruption) qu’il est possible d’approcher.
 
 
   Enfin, et comme à Oia  dans les Cyclades, mettez à profit votre exploration de Saint Pierre pour y observer, en fin de journée, un coucher de soleil qui vous éblouira très certainement !
 
 
arrivée à saint pierre
 
vue sur la montagne pelee depuis saint pierre
petit train
 
 
baie de Saint Pierre
 
   C’est aussi à Saint Pierre que j’ai eu l’occasion de goûter l’un des meilleurs jus de fruits pressé minute !
 
 
préparation du jus en question
 
bourse de la ville
 
coucher de soleil à saint pierre
 
 
 
 
UN VOLCAN QUI ATTISE LA CURIOSITÉ
 
 
 
vue sur la montagne pelée depuis la ville du morne rouge
 
 
 
Se rendre en Martinique sans s’approcher du Volcan de la Montagne Pelée serait comme se rendre en Guadeloupe sans voir la Soufrière, explorer la Réunion sans apercevoir le Piton de la Fournaise, découvrir Catane ou Taormine sans un Å“il pour l’Etna ou encore aller à Naples sans voir le Vésuve.
 
 
Il y a tout simplement quelque chose de fascinant dans la vision de ces monstres endormis naturels que sont les volcans.
 
 
Mais comme vous l’avez déjà certainement compris,  loin de moi l’idée de me lancer, à corps perdu, dans une randonnée de plusieurs heures.     J’aurais même presque pu me contenter d’admirer la Montagne Pelée, qui culmine à près de 1400 mètres d’altitude,  depuis la route lorsque je remontais vers le nord, plus sauvage, de l’île.
 
 
C’était cependant sans compter ma meilleure amie, une randonneuse et une amoureuse de la Nature dans l’âme, qui a tenu à ce que nous montions (en voiture je le précise) jusqu’à une table d’orientation située à quelques centaines de mètres d’altitude.
 
 
   Si cette escapade fut courte, car le temps se gâtait et le soleil n’allait, de surcroît, pas tarder à se coucher, elle fut néanmoins suffisamment longue pour que je puisse vous la conseiller 🙂
 
 
Et pour les courageux vous pouvez toujours tenter son (du volcan) ascension. Pour les autres, sachez que le nord de la Martinique vous offre également d’autres jolis parcours de randonnées.
 
 
Vous aurez, en outre, toute latitude pour découvrir, je l’espère avec beaucoup de plaisir, la diversité de la faune et de la flore martiniquaises.
 
 
Une nature exubérante grâce à laquelle le tourisme vert est désormais en plein essor sur l’île.
 
 
aperçus du Volcan
 
 
 
PLONGER DANS LE PASSE ESCLAVAGISTE DE L’ÎLE EN DÉCOUVRANT SES DISTILLERIES ET SES HABITATIONS
 

 

distellerie Depaz

 

 
 
Autre incontournable de tout passage à Madinina : la découverte et la visite des anciennes habitations, anciennes exploitations sucrières transformant la canne à sucre, dont le développement et la richesse ont reposé sur l’utilisation d’esclaves venus du continent africain.
 
 
Ce n’est pas donc pas anodin que la Martinique ait été surnommée l’île à sucre.
 
 
Après l’abolition de l’esclavage, nombreuses sont les plantations à s’être reconverties, en construisant des distilleries, afin de se lancer, désormais, dans la production de rhum.
 
 
Un alcool, produit à partir de la canne,  qui  fait la renommée de la Martinique et ce d’autant plus que le rhum agricole de l’île est le seul à avoir obtenu, en 1996, l’AOC.
 
 
Mais il faut être fin connaisseur pour se retrouver parmi toutes les marques (notamment Neisson, St James, Clément, De Paz, Trois Rivieres, La Mauny) ainsi que les différentes catégories de rhum ( blanc, vieux, paille).
 
 
Même si cela n’est pas mon cas, j’ai néanmoins souhaité visiter quelques lieux de productions.
 
 
Comme de nombreux touristes,  l’habitation Clément,  classée monument historique, est celle que je désirais voir car outre la fabrication qui y est effectuée, c’est aussi la seule dont l’intérieur, visitable par le public, a été restauré comme aux origines et un lieu abritant, contre toute attente, un centre d’art contemporain.
 
 
entrée de l’habitation

 

 
Malheureusement, je n’ai pas réussi à l’explorer manquant, à chaque fois de peu et pour cause d’autres visites touristiques,  ses horaires de visites.
 
Je me suis donc rattrapée en allant découvrir les distilleries de l’habitation Sainte Etienne.
 
 
 
 
Puis, et surtout, celle de De Paz, située dans un superbe cadre au pied de la Montagne Pelée.
 
 
J’ai apprécié la visite guidée, très instructive, de cette dernière qui permet d’en apprendre davantage sur le processus permettant de produire du rhum a partir de la canne.
 
 
   L’autre attrait, non négligeable pour certains, de ces visites est de pouvoir , à l’issue de la visite, acquérir du rhum dans les boutiques qui y ont été installées.
 
Certaines commercialisent, en effet, des bouteilles qui sont tout simplement introuvables, voire difficilement trouvables, en ville.
 
 
la canne a sucre
 
 
 Puis, j’ai voulu découvrir d’autres habitations restées, plus ou moins, dans leur jus.
 
 
Si je regrette de ne pas avoir pu visiter celle d’Anse Latouche, plus ancienne de l’île, (laquelle était fermée au moment de mon passage dans le village du Carbet au Nord)
 
 
 
 
 J’ai pu, en revanche, découvrir, après avoir emprunté un petit sentier, l’habitation Anse Couleuvre.
 
J’ai été surprise par cette maison jaune, tout en bois, se dressant au milieu d’un immense jardin situé à quelques encablures de la plage de sable noir.
 
 
 
 
 
 En revanche, arpenter, quelques jours plus tard, les ruines du château Dubuc dit habitation la Caravelle, sur la presqu’île éponyme, et son immense jardin m’a un peu déroutée.
 
 
Très certainement l’étrange sentiment de découvrir un lieu aux panoramas époustouflants tout en imaginant les souffrances endurées par les esclaves sur cette habitation.
 
 
l’arbre toxique : mancellinier
 
 
 
PLAYAS PLAYAS ET ENCORE PLAYAS
 
 
 
la plage des salines à Ste Anne
 
 
 
Que serait un voyage en Martinique sans profiter de ses nombreuses plages, sur les façades caraïbe et atlantique de l’île ?
 
 
Je dirai même que « buller » sur ces dernières est l’une des premières raisons qui poussent les touristes à s’y rendre.
 
 
Eh bien croyez moi, amoureux du farniente, vous ne serez pas déçus !
 
 
 
Toutes les plages, qu’elles soient basaltiques au nord ou de sable fin au sud,  sont paradisiaques. (prenez garde cependant à ne pas vous abriter sous les mancelliniers, ces arbres toxiques souvent signalés par des points rouges).
 
 
Ainsi,  pour profiter d’une superbe vue sur la capitale, la petite plage de l’Anse à l’Âne sera tout indiquée.
 
 
Dans le sud, impossible de ne pas vous rendre sur celle du Diamant, précarré des surfeurs, depuis laquelle vous jouirez d’un superbe panorama sur le rocher du Diamant et « la femme couchée », le surnom donné au  Morne Larcher (un volcan éteint dont les formes rappelleraient le visage et la poitrine d’une femme).
 
 
Mais attention, les courants y sont dangereux !
 
 
Vous pouvez également poursuivre jusqu’à la ville de Sainte Anne où vous aurez l’embarras du choix: plage familiale de la Pointe Marin, plage archi courue des Salines (la reine des plages) ou plages plus confidentielles s’étalant du Cap Macré au Cap Chevalier.
 
 
Et pour une découverte atypique, n’hésitez pas à vous rendre à la savane des Pétrifications.
 
 
Les baies du François et du Robert vous réservent, quant à elles et tout d’abord, l’expérience étonnante de la baignade, en eaux turquoises, dans les fonds blancs (notamment la baignoire de Joséphine) situés en pleine mer en ayant presque pied.
 
 
A cette occasion une collation et un baptême au rhum vous sera proposé.
 
Attendez vous cependant à ne pas y être seuls car cette visite attire TOUS les touristes.
 
 
Puis ne manquez pas la découverte de ses nombreux îlets, notamment Madame ou Chancel (l’ilet aux iguanes)  parfaits lieux pour pique-niquer et bronzer 🙂
 
 
Mais j’ai également succombé à la beauté des plages basaltiques des  plages du Prêcheur et de l’Anse Couleuvre.
 
 
J’ai ensuite été conquise par celle des Anses d’Arlet , les superbes plages jumelles d’Anse Dufour et d’Anse Noire mais également celle de Tartane.
 
 
Outre la beauté de ces étendues sablonneuses, parfois encore sauvages, se rendre sur les plages martiniquaises est également l’occasion d’admirer les barques colorées des pêcheurs lesquelles m’ont rappelée quelques peu les luzzi maltais.
 
 
   Et si la mer ne vous tente pas ou plus, vous pourrez, au choix, aller découvrir la mangrove, un écosystème présent notamment dans le centre et le sud de l’île, ou vous rafraîchir dans les nombreuses cascades, plus ou moins secrètes, que vous découvrirez, avec bonheur, au détour de vos ballades.
 
 
En ce qui me concerne, j’ai eu la chance de faire une halte à celle du Saut d’Argis, près du Gros Morne, mais aussi à celle du Gendarme prés de Fond Saint Denis.
 
 
l’anse à l’âne
 
 
 
 
 
le port du robert
 
 
 
îlet madame
 
maison d’un beke
 
 
 
 
îlet loup garou
 
sur la route de la baignoire de Joséphine
 
l’hôtel exclusif La Maison de l’îlet Oscar
 
 
 
 
 
 
baignade à la baignoire Joséphine
 
la horde de touristes
 
 
 
la mangrove
 
Ilet Chancel :sanctuaire d’iguanes
 
 
 
 
un crabe
étoiles de mer
 
 
Anses d’Arlet
 
pêcheur découpant un espadon
 
 
 
 
 
église d’Anse d’Arlet
sculpture en coque de lambi      
 
Anse Dufour
anse noire
 
 
 
 
 
la baie du diamant
 
 
 
 
 marina de saint anne
 
plage familiale de la pointe marin à sainte anne
 

les salines à saint anne
 
 
sur la route de la savane des pétrifications
 
gommier rouge

la savane des pétrifications
 
cap chevalier
 
cap macré
 
 
 
 
la plage du prêcheur
 
la plage d’anse couleuvre
 
 
 
 
 
les crabes
 
trinité
 
 
 
plage de tartane
 
les cascades
 
 
 
 
 
 
UNE ÎLE AUX TRADITIONS VIVACES
 

 

ticket d’entrée pour assister à un combat de coq
 
 
Profitez également de votre séjour à la Martinique pour découvrir une tradition étonnante qui y perdure encore, tout comme sur l’île de la Réunion, : celle des combats de coqs.
 
 
Un arrêt dans un pitt du sud de l’ile, celui de Zongo (à Sainte Anne) m’a permit d’assister, dans une atmosphère survoltée où quelques femmes avaient réussi à se faire une place parmi une assistance essentiellement masculine, à un combat.
 
 
 Les préparatifs qui le précédent, à savoir collecte de mises ainsi que mise en condition des  gallinacés, font de ce moment une expérience véritablement insolite !
 
 
combats de coqs au pitt Zongo
 
il y’ a du monde au pitt en ce samedi matin
 
parieurs surexcités
 
arène à la fin des combats
collecteur des mises
tableau des matchs
préparation des coqs
 
 
 
 Vivre le chanté noël pendant les fêtes de fin d’année est aussi une autre tradition martiniquaise, à laquelle j’ai eu l’occasion d’assister, que je vous recommande vivement !
 
 
Au programme cantiques, jambon, pâtés, pain au beurre et chocolat chaud 🙂
 
 
   J’espère, à présent, pouvoir découvrir prochainement la version martiniquaise, si haute en couleurs, du Carnaval (laquelle se tient en février);  assister aux dégustations de matoutou (crabes) à Pâques (manquées de peu lors de mon dernier séjour),  me régaler de spectacles de buiguine, belè ou de zouk et enfin voir les édifiantes courses de yoles, embarcations, qui se tiennent au mois d’août.
 
 
 
DÉCOUVRIR L’ŒUVRE DE SES ILLUSTRES ÉCRIVAINS
 
 
 
tombe d’Aimé Césaire à Fort de France
 
 
 
La Martinique, terre de traditions mais aussi terre de Culture qui a vu naître d’illustres écrivains, aujourd’hui décédés, dont le prestige n’est plus à démontrer.
 
 
Me recueillir sur la tombe de certains d’entre eux était donc pour moi un impératif.
 
 
Celle d’Edouard Glissant qui repose au cimetière du Diamant, situé en bord de mer,  mais aussi celle du chantre de la Négritude ( aussi surnommé le Père de la Martinique) Aimé Césaire se trouvant au cimetière de la Joyaux à Fort de France.
 
 
Un écrivain à qui la nation a rendu un vibrant hommage lors d’obsèques nationales, qui se sont déroulées à Fort de France en avril 2008, en présence du président de la république d’alors.
 
 
Un auteur qui est en outre honoré dans la crypte du Panthéon par une plaque comme j’ai pu vous en parler  ici (à défaut pour l’État français d’avoir obtenu l’autorisation d’y transférer sa dépouille).
 
 
Ce dernier ne souhaitant, en effet, pas,  être enterré ailleurs que sur son île natale.
 
 
   Mais la littérature martiniquaise ne saurait se résumer à ces deux sommités !
 
 
Ainsi, les Å“uvres de Frantz Fanon, Raphaël Confiant, Patrick Chamoiseau et bien d’autres  encore sont également à découvrir si ce n’est pas encore le cas.
 
 
cimetière du diamant
 

                                      tombe avec des coques de lambi

tombe d’Edouard Glissant
 
cimetière de Fort de France
tombe d’Aime Césaire
 
 
 
 
EN APPRENDRE DAVANTAGE SUR L’HISTOIRE DU PAYS DANS SES MUSÉES
 

 

superbe musée de fort de france
 
 
 
Autre temps fort de mes escapades à Madinina : l’exploration de quelques uns de ses musées lesquels rappellent, tous, une partie de l’Histoire de l’île.
 
 
 
A ce titre, le premier souvenir qui me vient à l’esprit est la découverte, non d’un musée en tant que tel, mais plutôt d’un émouvant et monumental mémorial, celui de l’Anse Caffard ou Cap 110, situé au Diamant.
 
 
 
15 statues, sculptées par Laurent Valère, identiques, têtes baissées et faisant face à la mer.
 
 
Elles rappellent le naufrage, survenu aux larges des côtes martiniquaises dans la nuit du 8 avril 1830, du dernier bateau négrier qui vit périr une quarantaine d’ esclaves tandis qu’un peu plus de 80 d’entre eux survécurent.
 
 
Une œuvre poignante qui fait écho à ce passé douloureux.
 
 
S’agissant des musées à proprement dit, j’ai eu un premier coup de cÅ“ur pour celui de Fort de France consacré à l’archéologie précolombienne car j’ai été très heureuse d’y découvrir la culture des Caraïbes, premiers habitants de l’île, dont on occulte bien souvent l’existence.
 
Un musée fort instructif donc !
 
 
Ensuite, et pour appréhender au mieux les cultures emblématiques de l’île que sont celles de la canne et de la banane , rendez vous aux musées de la Banane et du Rhum, tous deux situés à Sainte Marie.
 
 
Celui consacré à l’alcool, roi de l’île, a été installé dans une jolie maison créole restaurée.
 
 
A vous les explications techniques sur le processus de fabrication.
 
 
En outre,  sa boutique, très achalandée, permet d’y déguster et d’y acquérir de très bonnes bouteilles dont un rhum coco qui a, depuis, su parfumer, à la perfection, quelques unes de mes préparations culinaires 🙂
 
 
   Dans la même veine, le musée de la maison de la Canne, aux Trois Îlets, installé dans une ancienne distillerie, est également une étape que je vous recommande.
 
 
Y est retracée l’histoire de la canne a sucre, indubitablement liée au passé esclavagiste de l’île.
 
 
Un parcours qui complète celui du Musée du Rhum précité.
 
 
 
   Pour une autre plongée historique, un  site, toujours situé aux Trois Îlets, est à voir : le musée de la Pagerie.
 
 
Il  a été installé sur le domaine, dont il ne reste aujourd’hui pas grand chose, où naquit Joséphine de Beauharnais future épouse de Napoléon 1er et impératrice des Français.
 
 
Pour certains historiens, ce serait pour contenter la famille de son épouse, laquelle possédait des plantations à la Martinique, que Napoléon aurait fait rétablir, en 1802, l’esclavage dans les colonies françaises alors que ce dernier avait pourtant été aboli en 1794. 
 
 
Il faudra donc attendre 1848 pour qu’il soit complètement abrogé comme je vous le disais ici.
 
 
Il est préférable de découvrir le musée de la Pagerie, qui contient quelques objets et documents, lors d’une visite guidée, que j’ai pour ma part trouvée très instructive
 
 
façade du musée de fort de france   a sainte marie
banane de la martinique
 
la maison de la Canne
 
La Pagerie
 

 
 
GOÛTER A SA DÉLICIEUSE GASTRONOMIE
 
 
ragout de cabri et legume lontan
 
 
 
Enfin dernier souvenir, et non des moindres, la gastronomie martiniquaise !
 
 
Colorée, épicée, diversifiée, succulente et métissée : à l’image de l’île 🙂
 
 
 
Une cuisine, qui ravira même les palais le plus exigeants, à déguster chez l’habitant, sur les marchés, dans les restaurants,  spécialisés en cuisine lontan soit d’autrefois (ou pas), classiques ou plus huppés, sur la plage, dans les fastfood locaux (mention spéciale au snack Elizé où les produits de l’île sont rois), ou au bord des routes.
 
 
 
   S’il me parait difficile de dresser, en quelques lignes, un inventaire exhaustif des merveilles gustatives que vous y dégusterez,  voici quelques uns des mets dont je ne peux, pour ma part, pas me lasser : 
 
 
Les croustillants et aériens accras de morue, le délicieux et épicé juste comme il faut colombo de poulet, les poissons et crustacés grillés accompagnés d’une succulente sauce chien, les exquis pâtés et cochon du chanté noël et le poulet boucané à damner un saint!
 
 
Mais aussi le féroce d’avocat, le giraumon sous toutes ses formes,  des légumes pays ( tels que l’igname, la patate douce, le manioc, la banane plantain ou la christophine) savamment accommodés.
 
 
Pour les becs sucrés comme moi, la cuisine martiniquaise saura également vous contenter avec ses nombreux sorbets,  ses tourments d’amour, ses blanc manger et flancs coco, le vrai chocolat chaud, dit celui des premières communions, l’excellent pain au beurre et également les délicieux fruits exotiques tels que les mangues, papayes, fruits de la passion et bien évidemment les incontournables bananes !
 
 
Vous voulez étancher votre soif ? Jus de canne, jus de coco, ceux de la marque Caresse Antillaise, délicieux ti punchs, planteurs ou schrubbs vous attendent avec impatience !
 
 
Bref il y’ a véritablement de quoi se régaler !
 
 
   Et pour admirer, de visu, ces beaux et bons produits qui entrent dans la préparation de tous ces mets dont je viens de vous parler,  rien de tel que d’aller les découvrir , un peu partout sur l’île, sur les étals des marchés.
 
 
Celui de Fort de France, haut en couleurs, et l’atypique marché aux poissons de Tartane ont su m’époustoufler.
 
 
   Pre-carrés vivants de la gastronomie (plus que dans les supermarchés où les prix sont d’ailleurs TRÈS élevés ! La vie chère n’y est pas une vue de l’esprit), certes, mais pas uniquement car sur ces marchés vous retrouverez aussi l’indémodable (étoffe) madras, de la vannerie, de jolies poupées ainsi que des épices à profusion !
 
 
C’est le moment de faire une razzia de colombo, vanille et autres épices rehausseuses de goût !
 
 
Un véritable bonheur je vous assure !
 
 
Je m’excuse, par avance, pour le peu de photos que je vous propose pour illustrer ce thème, ô combien important, mais il semblerait que la faim ait eu raison de moi  🙂
 
 
Je n’ai donc songé, qu’après coup, aux photos.
 
 
Promis je me rattraperai lors de mon prochain séjour sur l’île 🙂
 
 
marché de Fort de France
 
marché de tartane
 
fast food local dont les plats sont plutôt pas mal
marché du diamant
 
langouste grillée sur nappe en madras :)
verre de ti-punch
accras de morue
 
apéro au zanzibar au marin
 

AUTEUR - Le Pigeon Voyageur

Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article et découverte de ces photos (toutes prises par mes soins). Alors à vos plumes !

8 Commentaires
  • L'AfroFoodie | Juil 21, 2015 at 9 h 50 min

    Tu as gardé le meilleur pour la fin 😉 Superbe article ma belle !!!

    • Le Pigeon Voyageur | Juil 21, 2015 at 9 h 54 min

      merci beaucoup ma belle! Oui choix stratégique car je voulais d'abord montrer ce à quoi les gens ne pensent pas lorsqu'il s'agit de la Martinique. La cuisine est dans tous les esprits en général 🙂

  • Madame Bavardages | Juil 21, 2015 at 18 h 37 min

    Comme le dit si bien l'AfroFoodie, le meilleur pour la fin! 🙂
    Ça a l'air sympa la Martinique, merci pour ce joli post.

    • Le Pigeon Voyageur | Juil 21, 2015 at 20 h 23 min

      On reconnaît les gourmandes hein : -) merci beaucoup ! Oui c'est une très belle île à ne pas négliger car ses attraits sont multiples

  • Céline | Juil 22, 2015 at 17 h 29 min

    Grace à ton article, je me suis vue me promener sur cette ile qui est chère à mon coeur…Tu as su peindre un joli tableau de cette Ile aux Fleurs, pour cela je t'en remercie .

    • Le Pigeon Voyageur | Juil 22, 2015 at 19 h 16 min

      oh merci beaucoup Céline ! Je suis touchée !

  • Anonyme | Juil 30, 2015 at 22 h 03 min

    Félicitations pour votre article, parfaitement documenté, et qui, nous l'espérons donnera à vos lecteurs, envie de venir découvrir la Martinique. Claude/Comité Martiniquais du Tourisme

    • Le Pigeon Voyageur | Juil 31, 2015 at 20 h 02 min

      Mille mercis Claude pour ce message qui me
      Va droit au cœur ! La Martinique est une superbe île en effet qui ne peut que séduire ?

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