4 ADRESSES ARTY A N’ABSOLUMENT PAS MANQUER A LOME ET SES ENVIRONS
Maison Koumy , Lomé
Depuis mes derniers séjours au Togo, en 2015 & 2016, force est de constater que la scène artistique locale, particulièrement à Lomé, connait, en dépit des aides financières limitées dont elle dispose, une véritable effervescence dont je ne peux que me réjouir.
Entre accroissements des expositions individuelle ou collective, ouvertures de nouvelles galeries; plus grande accessibilité des ateliers d’artistes; naissance de très attendus musée ou centre d’Art; créations de Tiers-Lieux, multiplications d’autres initiatives culturelles et commandes publiques faites par l’Etat , la première ville du pays, à l’instar d’autres de ses consœurs ouest africaines, a donc peu à peu fait le pari de l’Art.
Et même si elle est encore loin, en la matière, d’avoir atteint la stature de la sud-africaine Cape Town, de la sénégalaise Dakar ou encore de la marocaine Marrakech, autant de villes s’étant sur le continent muées en incontestables Mecques artistiques, Lomé peut néanmoins désormais s’enorgueillir de posséder quelques enclaves (autres que celles dont je vous avais parlées dans mes précédents billets consacrés à la ville à retrouver ici et là) où plusieurs disciplines, qu’il s’agisse de peinture, sculpture, photographie, vidéo ou danse, se laissent plus aisément appréhendées.
Puisse donc l’existence de ces différents lieux, leurs conditions d’accessibilité ainsi que leurs programmations, notamment, rimer avec pérennité, appelée faut il le préciser de tous leurs vœux par les artistes;
Contribuer à démocratiser l’Art auprès du grand public;
Changer les éculés paradigmes sur les artistes togolais, et plus largement africains,
Et éveiller les consciences quant aux problématiques humaines, politiques, sociales et environnementales transparaissant dans les œuvres qui y sont exposées .
Musée, Centre d’Art, Maison-Galerie et Tiers Lieu Culturel, voici donc 4 adresses arty, installées à Lomé ou dans ses proches environs, pour lesquelles j’ai, en les visitant il y a quelques semaines, eu un incroyable coup de cœur.
LE TRES BEAU MUSEE AGNASSAN, PAUL AHYI
céramique murale, façade extérieure du musée
C’est au sein d’une atypique demeure, dont il avait lui même dessiné les plans, du quartier d’Agoe-Cacaveli, reconnaissable aux céramiques murales et aux deux monumentaux visages sculptés, ceux d’un couple, ornant la façade extérieure
que l’intimiste musée Agnassan Paul Ahyi, consacré au renommé artiste éponyme, a en novembre 2019, soit près d’une décennie après sa disparation, pris ses quartiers.
Pour y célébrer l’héritage de cet avant-gardiste artiste pluridisciplinaire, à la fois écrivain, poète, peintre, plasticien, architecte et sculpteur, dont le nom demeure, à jamais, indissociable du Togo.
Ayant en effet dessiné, à l’aube de l’accession à l’Indépendance, le drapeau national.
Puis :
Erigé, par la suite, de colossaux monuments, à commencer par celui de la place de l’Indépendance dont il fut l’un des concepteurs,
Décoré plusieurs édifices, qu’ils soient religieux, administratifs , commerciaux ou même hôteliers,
et réalisé des fresques, visibles le long des grands axes de circulation, à Lomé et sa proche banlieue.
La diversité des œuvres exposées au sein de la collection permanente du musée, comprenant sculptures en bois,
granit ou béton, vitraux,
céramiques , peinture à l’huile, tableau à l’encre de chine, Zota ou pyrogravure,
eaux-fortes
pastels et émaux, pour ne citer que celles là, attestent, sans conteste, de la polyvalence de Paul Ahyi.
Mais également de sa parfaite maîtrise tant des matériaux que des différentes techniques artistiques doublée d’une volonté de continuellement renouveler ses créations.
Inoubliables chefs-d ‘œuvres colorés à travers lesquels il a toujours eu à cœur de :
Rendre hommage à la Femme Africaine, soulignant ses mille et une beautés (physiques et du cœur);
Célébrer la Culture Togolaise, à travers ses personnages clés du quotidien (les grandes sœurs, les grands pères, les mères), ses valeurs, ses mythes et traditions, et les Cultures Africaines dans lesquelles il a toujours puisé son inspiration,
Exalter l’humanisme
et Apporter un nouveau regard sur des symboliques ayant trait au continent africain.
Ayélé
Enclave dédiée au travail de Paul Ahyi, le musée Agnassan abrite de surcroit un centre d’Art, servant de lieu d’exposition à d’autres artistes (notamment togolais), mais accueille, en sus, des résidences d’artistes.
A l’instar des éditions d’ArtMessiamé, initiées par l’Atelier Ati des Anciens des Beaux Arts Parisiens .
Autant de rendez-vous culturels qui participent, assurément, à une plus grande vulgarisation de l’Art Contemporain.
LA MAGNIFIQUE MAISON KOUMY
Façades archi colorées recouvertes de fresques murales et mosaïques, où fleurs, cœurs, animaux, yeux, mains et visages indifféremment s’entremêlent ,
et inattendue Statue de la Liberté coiffant son toit :
l’architecture extérieure de la détonante maison Koumy, située dans le quartier loméen de Tokoin Gbonvié, est annonciatrice de la fascinante immersion artistique à laquelle le visiteur se trouve convié une fois son seuil franchi.
Car chaque recoin de cette résidence, à la fois atelier et galerie d’exposition, dessinée, décorée et habitée par le renommé artiste togolo-belge Jean Koumy est indiscutablement imprégnée par l’œuvre contemporaine de cet autodidacte plasticien.
Qu’il s’agisse de ses murs et plafonds,
de son jardin,
de son mobilier
ou encore de ses différents lieux à vivre.
Devenus autant d’espaces d’expression qui, à travers leurs sculptures et peintures réalisées, à l’encre de chine et à l’acrylique, sur du papier, du bois, du verre ou encore du béton, nous plongent dans le riche univers, résolument empreint de rêverie, de joie, d’amour, d’optimisme et de paix, de Jean Koumy.
Dont les sources d’inspiration sont aussi bien à rechercher :
Dans les mouvements artistiques CoBra et Pop Art,
Dans le travail d’autres artistes de génie , à l’instar de Niki de Saint Phalle, Picasso, Klimt ou Dubuffet,
et dans la Nature
Que dans la culture de sa mère patrie et celle du continent africain plus généralement.
Comment ne pas être séduit(e)s par la beauté de cette enclave où l’Art Contemporain est célébré de la plus atypique des manières ?
Petit conseil : ne manquez pas de la découvrir avec l’artiste Jean Koumy lui même.
Guide hors pair et homme d’une gentillesse sans pareil qui ne manquera pas de vous dévoiler quelques uns des secrets cachés dans ses œuvres .
Un vrai coup de cœur en ce qui me concerne .
LE SPECTACULAIRE PALAIS DE LOME
Regarder au-delà, Coiffures Zindome-Sahel & Atti Zogbe-Zogbe
Au cœur de la capitale togolaise, à l’angle de l’avenue des Nîmes, du Boulevard Circulaire et de la rue du Gouvernement, un historique joyau architectural du début du 20 ème siecle, s’ouvrant, face à l’Océan Atlantique, sur le Boulevard du Mono, a, depuis fin novembre 2019 et au terme de plusieurs années de colossales restaurations , embrassé un nouveau destin : le Palais de Lomé.
Qui après avoir tout d’abord été, de 1898 jusqu’au début des années 1990, un lieu de pouvoir :
Ancien Palais des Gouverneurs érigé par les colons allemands pour en faire leur résidence, ultérieurement occupé par leurs confrères anglais et français.
Investi aux lendemains de l’indépendance, le 27 avril 1960, par la présidence togolaise.
Avant d’être métamorphosé, à compter du milieu des années 70, en un palais destiné à accueillir les hôtes de marque en visite dans le pays et, d’in fine, abriter, en septembre 1991, le siège de la primature.
Puis s’être, ensuite et consécutivement aux manifestations politiques ayant embrasé le Togo entre 1990 et 1992, vu partiellement détruit et laissé à l’abandon, presqu’en l’état de ruines, jusqu’en 2014,
a dorénavant, avec brio, opéré sa mue en un inattendu centre culturel et artistique.
Où désormais Histoire, Culture, Architecture, Design, et, bien évidemment, Art, d’Hier, d’Aujourd’hui mais également de Demain, sont, qu’ils mettent à l’honneur le Togo, ses voisins sous-régionaux, d’autres pays du continent africain ou leurs Diasporas, célébrés.
masque Zangbeto
Grâce à une scénographie soignée tirant non seulement profit de la somptuosité architecturale des lieux, comme en attestent l’incroyable escalier bâti au cœur de l’édifice, le volume des salles, le recours au bois et les incomparables perspectives offertes sur les alentours,
Mais participant aussi à souligner la beauté des œuvres présentées dans le cadre d’instructives expositions temporaires.
J’ai, ainsi, été particulièrement émue de constater à quel point le Palais de Lomé porte aux nues nombre de talentueux artistes contemporains togolais.
Hommes et Femmes dont les créations se découvrent au gré des jardins extérieurs explorés, des escaliers empruntés, des couloirs traversés , des pièces pénétrées, des installations mises en place et des expositions présentées.
A l’instar des sculptures en marbre de Sadikou Oukpedjo
Le Conseil des Sages
et celles en bronze d’Amouzou Amouzou-Glikpa;
Les Togolais
des toiles afro futuristes de l’engagé artiste Jerry Doe-Orlando ,
Le Transmigrant
dont j’évoquais la dernière exposition, Transmigration, ici; des tableaux de Pierre Segoh;
La Révolution, Pierre Segoh
Poisson, Serge Anoumou
de la sculpture, évoquant la folie, de Paul Ayhi , laquelle fut d’ailleurs longtemps abandonnée dans l’enceinte du Château Viale dont je vous parlais dans ce billet consacré à Kpalimé
;
des photographies de Delali Ayivi ou de celles prises dans les studios des incontournables Stéphane Nuvi, dit Degbava, ou Fumey
studio photo Fumey
des peintures représentant d’anciennes maisons coloniales d’ Ayeva Madjeva
ou encore de l’extraordinaire chaise Fjord, en marbre de Carrare, conçue par, feu, Kossi Aguessy.
Artiste aussi exceptionnel que polyvalent, objet d’une reconnaissance internationale (j’en veux pour preuve son iconique chaise baptisée « Useless Tool »), que j’ai pour ma part découvert en visitant , en 2015, la superbe exposition « Making Africa » s’étant tenue au Musée Guggenheim de Bilbao (j’en parlais ici).
Il était donc plus que temps qu’une exposition inaugurale, de surcroit la toute première individuelle à lui être consacrée , lui rende, enfin, hommage dans sa ville natale.
Ce que, sous le commissariat de Sandra Agbessi, fait brillamment « Infinity ».
Cette rétrospective-évènement qui en rassemblant, au rez-de-chaussée du Palais de Lomé, dessins, citations, pièces de design, photographies et témoignages, lève le voile sur les multiples facettes de ce génie, à la fois designer, créateur, ingénieur et artiste, disparu bien trop tôt.
Pour autant, « Infinity » est loin d’être la seule exposition ayant, en ses murs, retenu mon attention.
Présentés par le duo créatif » Togo Yéyé », constitué de la photographe Delali Ayivi et de l’activiste de mode Malaika Nabillah , les clichés de l’exposition « Racines de l’Imaginaire » m’ont, en effet, subjuguée par leur capacité à, tout à la fois, célébrer la jeunesse togolaise, mettre en exergue la scène fashion actuelle, explorer la notion d’identité, établir un panorama de coiffures traditionnelles, autrefois en vogue à Lomé et dresser, enfin, un parallèle entre art du cheveu et manifestation de l’expression de soi.
Coiffure Atti Gonglon
Des photographies, rendant notamment hommage à la diversité, à la beauté et à l’ingéniosité de cet art capillaire, qui ne sont pas sans rappeler l’emblématique série « Hairstyle » du légendaire photographe nigérian J.D Okhai Ojeikere.
Reste que si je ne devais retenir qu’un moment de mon exploration du Palais de Lomé, ce serait indéniablement ma visite de l’exposition « Lomé, portraits d’une ville », déployée à l’étage du bâtiment.
Qui par delà les époques, allant de sa fondation en 1880 par les colons allemands à un futur plus ou moins proche, dessine l’identité plurielle de la capitale togolaise.
Dont l’âme se laisse, notamment, saisir à travers son architecture singulière , ses commerces (Coiffure, Couture, vente de marchandises diverses), ses Nana-Benz ( évoquées il y a quelques années ici et là ),
Une Nana Benz
ses personnalités politiques (Augustino De Souza, Sylvanus Olympio), sportives (le footballeur Edmond Kossivi Apéti dit « Docteur Kaolo », le boxeur dit « Kpalango »)
Kpalango
pagne de l’Indépendance figurant Sylvanus Olympio, premier président du Togo
et artistiques ( Bella Bellow);
ses studios photos ( Degbava, Fumey); ses pratiques religieuses
ses plages, véritables lieux de loisir; ses sites iconiques
Wharf de Lomé
sans oublier ses habitants, illustres inconnus, la faisant vivre au quotidien.
œuvre de Dabla Angelo
Vêtements, Tableaux, Objets, Pagnes,
Perles, Photographies personnelles prêtées par des familles togolaises,
Photo Studio Degbava
Embarcations de pêcheurs,
sculptures ainsi que Vinyles constituent, par conséquent, autant de médiums présentés au travers desquels affleure l’intimiste portrait de cette ville pluriséculaire.
Si attachante au demeurant.
Enfin, ne quittez pas l’ancien Palais des Gouverneurs sans avoir flâné dans le gigantesque parc arboré, vaste de 11 hectares, ceignant le Palais.
Il abrite, en effet, une flore ainsi qu’une faune endémiques représentant les 5 grandes aires régionales togolaises.
S’y succèdent, également, plusieurs bassins,
différents paysages et jardins
outre un étonnant village constitué de pierres.
Véritable oasis urbaine depuis laquelle la majesté de l’ancien Palais des Gouverneurs, dressé tel un phare, se mesure pleinement ? Le parc l’est for sure.
Si vous faites escale à Lomé, ne manquez donc pas d’aller, à votre tour, visiter Le Palais de Lomé.
L’INEDIT CENTRE CULTUREL LES CHANGEURS
De l’historique ville d’Agbodrafo, située à environ 45 minutes de route à l’est de Lomé, on ne retient pour l’essentiel que deux choses : ses hotels-restaurants, s’ouvrant sur le lac Togo, où il fait bon s’offrir une parenthèse enchantée ainsi que son tragique passé négrier dont la Maison Wood, évoquée il y a quelques années dans mon billet consacré à l’exploration de la région maritime togolaise, constitue un bouleversant témoignage.
La circonscrire à cette bifide facette reviendrait pourtant à nier les initiatives culturelles qui, depuis peu, participent à l’écriture d’une nouvelle page de son Histoire.
Cette fois-ci résolument ancrée dans une modernité où l’Art Contemporain est célébré sous toutes ses formes .
En effet et sous l’égide de Yao Bobby, cet artiste engagé ayant tout à la fois endossé le costume de rappeur , peintre, et sculpteur, le Centre Culturel Les Changeurs
fait aussi bien figure de lieu de résidence, accueillant artistes venus d’ici et d’ailleurs, d‘espace d’exposition pour ces derniers que d’endroit ouvert à tous, notamment aux populations locales et plus spécifiquement aux enfants.
Qui, lors d’ateliers et d’ activités régulièrement mis en place, peuvent toucher l’Art du doigt en s’initiant à plusieurs disciplines (Peinture, Sculpture, Photographie, Ecriture, Vidéo, Lecture grâce à l’aménagement d’une bibliothèque, Graffiti, Danse Hip Hop, Slam et Théâtre) ou en se confrontant, par exemple, à des œuvres de renommée mondiale faisant partie de grandes collections muséales, telles celles du Louvre parisien.
Une initiative culturelle bien pensée qui, par ailleurs, se double d’une offre, conjuguant restauration et propositions de visites touristiques à Agbodrafo même ainsi que ses proches alentours, contribuant non seulement à dynamiser le tourisme local et à assurer des revenus complémentaires, réinvestis dans le fonctionnement de ce dernier, au Centre Culturel les Changeurs mais assurant également des ressources économiques à la communauté portoségurienne ( Porto Séguro étant l’autre nom d’Agbodrafo).
De mon immersion au sein de ce confidentiel tiers-lieu, je retiens tout d’abord la beauté des œuvres présentées dans le cadre du projet « Agbodrafo, village des Arts » , actuellement en cours jusqu’en avril 2023.
œuvres de Moute dans la bibliothèque
Avec un coup de cœur pour toutes celles, entre autre, imaginées par Yao Bobby ou Edzo à partir de matériaux recyclés et d’objets récupérés.
Je n’oublie pas, également, les nombreuses œuvres de Street Art, décorant les murs extérieurs du centre ou situés à proximité de ce dernier, qui se révèlent être une magnifique ode, notamment pour les portraits réalisés par le collectif d’artistes graffeurs de Togo Street Art, à des personnalités africaines ou issues de ses Diasporas.
Qu’il s’agisse de la chanteuse togolaise Bella Bellow,
de la béninoise Angélique Kidjo, du nigérian Fela Kuti et du jamaïcain Bob Marley.
Ou encore de personnalités politiques marquantes à l’instar du président sud-africain et prix Nobel de la paix Nelson Mandela et du président, panafricaniste, burkinabe Thomas Sankara.
Les Changeurs, une escale que je vous recommande donc vivement si vous faites une halte à Agbodrafo.
…..
Aviez-vous déjà entendu parler de l’une de ces adresses ?
Patrick | Jan 22, 2023 at 16 h 52 min
Bravo !!! Connaissant Lomé pour m’y être rendu une dizaine de fois, je suis admiratif de la captation qu’ont pu avoir vos yeux et votre sensibilité. Ayant visité une partie de ces lieux vous m’avez fait faire une nouvelle visite beaucoup plus inspirée. En espérant que vous continuerez à nous communiquer le plaisir de vos voyages.
Le Pigeon Voyageur | Jan 22, 2023 at 21 h 37 min
Mille mercis Patrick pour vos mots qui me vont droit au cœur .
Je suis ravie d’avoir pu, par mes impressions relatées ici, vous offrir une vision différente de ces 4 si belles adresses .
Méritant à mon sens définitivement l’escale.
Et quant au plaisir de continuer à partager sur le JPV le bonheur de mes voyages, ne vous inquiétez pas . Je le fais depuis 2014 et je ne compte pas m’arrêter de si tôt 😁. Je vous propose de vous inscrire à la newsletter du JPV pour ne rien manquer de ses dernières publications …
Angela | Fév 7, 2023 at 7 h 55 min
Merci 🙏🏾 pour le partage, à visiter lors de mon prochain séjour à Lomé
Le Pigeon Voyageur | Fév 8, 2023 at 22 h 21 min
My pleasure ! Hâte d’avoir ton retour alors .
Sache qu’il y a des cours de peinture ( aussi bien à destination des enfants que des adultes) également organisés dans la Koumy House 😄