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CHICAGO, INCONTESTABLE VILLE D’ART

  |   AMERIQUES, ARCHITECTURE, ART & CULTURE, Chicago, ETATS-UNIS, HISTOIRE & DEVOIR DE MEMOIRE, MUSEE, TOUS   |   2 Comments

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Four Seasons, Mosaique, Marc Chagall

Chicago

Chicago, cité aux multiples facettes ressemblant à bien des égards à New-York  m’a, au printemps dernier, véritablement envoûtée.

 

Mais à vrai dire je n’en attendais pas moins de cette métropole du Midwest.

 

A la fois capitale gastronomique, lieu de naissance du Blues, territoire marqué, depuis l’incendie qui le ravagea en 1871, par l’empreinte d’architectes de renom et ville témoignant d’une immémoriale effervescence culturelle.

 

Semblable, dans son intensité, aux émois que la Big Apple m’avait, à ce titre, déjà procurée.

 

Car explorer l’un ou l’autre des 77 secteurs chicagoans conduit immanquablement à y remarquer l’omniprésence de l’Art.

 

Dessinant, en premier lieu, un inattendu parcours urbain, accessible à  tous, à travers ses rues.

 

oeuvre de street art dans le quartier de Pilsen

 

Où œuvres plurielles, fussent-elles de Street Art ou eussent-elles été commandées dans le cadre de la politique de Public Art, initiée avec succès à partir des années 1960, se succèdent.

 

Investissant, ensuite, les cimaises de musées figurant, pour certains, parmi les plus renommés au monde.

 

The Bedroom, Vincent Van Gogh, Art Institute of Chicago 

 

De cette extraordinaire immersion placée sous le signe de l’Art, j’ai gardé en mémoire de nombreux souvenirs qu’il me tardait de partager avec vous ici.

 

Révélant la facette arty de Chicago,  voici donc le premier billet du blog consacré à mon exploration, en avril dernier, de la Windy City américaine.

 

CHICAGO,VÉRITABLE MUSÉE A CIEL OUVERT

 

Flamingo, Alexander Calder

A Chicago, nul ne saurait nier que l’espace public se veut le reflet de la place prépondérante accordée par la municipalité à l’Art.

 

Sculptures, mosaïques et fresques se dévoilant, quel que soit le quartier,  aussi bien sur les façades d’édifices, les murs délabrés, les wagons de trains qu’au détour des rues.

 

 Ouvrir l’œil en déambulant à travers la ville constitue, dès lors, l’assurance de dénicher de très belles œuvres de street art,  parfois réalisées par de grands Maîtres en la matière.

 

A l’instar de Kobra, artiste brésilien à qui l’on doit notamment ces portraits de la photographe Viviane Maier, visible à Wicker Park,

 

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outre du renommé  musicien de Blues Muddy Waters s’affichant, non loin du Chicago Theater, dans le Loop.

 

 

 

Quartier où j’ai également aimé découvrir  Moose BubbleGum Bubble de Jacob Watts

 

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 et d’autres peintures murales aperçues au gré de mes pérégrinations.

 

 

Un peu plus au nord de la ville, sur la North Milwaukee Avenue, impossible de ne pas mentionner Chicago.

 

 

 

Fresque mettant en lumière quelques-uns des symboles clés ( Deep Dish Pizza , The Cloud et The Cubs pour ne citer qu’eux) chicagoans.

 

Et parce qu’il demeure un autre emblème de la ville, le Jazz a, comme il fallait s’en douter, également inspirer plusieurs peintures urbaines.

 

Découverte au pied de la station de métro menant au Green Mill, iconique club musical fréquenté en son temps par Al Capone,  celle-ci a immédiatement été un coup de cœur.

 

 

 

Mais s’il ne fallait citer qu’une enclave en mesure de combler les amoureux de street art, mon choix se porterait  assurément sur Pilsen.

 

 

 

Quartier mexicain dont les murs, portes et jusqu’aux stations de métro se sont mués en terrains d’expression pour les street artistes.

 

 

 

C’est, ensuite, dans la promotion du  Public Art que réside le second atout de Chicago.

 

Qui voit, en effet, ses rues investies par de spectaculaires chefs-d ‘œuvres imaginés par des artistes, locaux ou non, dont la reconnaissance internationale ne souffre, en tout état de cause, plus la discussion.

 

En attestent :

 

The Cloud, aussi surnommé The Bean (eu égard à sa forme rappelant un haricot), d’Anish Kapoor

 

 

Installée au cœur du Millénium park, cette emblématique sculpture est reconnaissable à  sa surface sur laquelle la skyline, les immeubles environnants et les nuages se réfléchissent.

 

 

 

.– The Crown Fountain, Å“uvre de Jaume Plensa ,

 

 

Jouxtant le Cloud, ces fontaines verticales affichent, à intervalles réguliers, des visages d’habitants de Chicago, éclairés par des écrans Led, qui voient l’eau jaillir de leurs bouches.

 

The Cow de Nathan Mason 

 

 

 

Une sculpture, placée à l’entrée du Chicago Cultural Center, qui rappelle le Taureau new-yorkais de Wall Street

 

-The Flamingo d’Alexandre Calder

 

 

 

Comment résister à la beauté de ce stabile rouge vif  surgissant au milieu des gratte-ciel du Loop ?

 

– La monumentale sculpture noire de Pablo Picasso

 

Première œuvre commandée, à la fin des années 1960, par la ville de Chicago, dans le cadre de la politique de Public Art, et visible sur la Daley Plaza

 

 

 

Miro’s Chicago de Joan Miro

 

 

 

Étonnante sculpture, qui représente tout à la fois la Femme, la Terre et la Lune, se dressant à proximité de celle imaginée par Pablo Picasso.

 

Four Seasons de Marc Chagall

 

 

 

Une mosaïque, visible à la Chase Tower Plaza, faite de pierres et verre, dépeignant des scènes de Chicago.

 

-Standing Beast de Jean Dubuffet

 

 

 

Matérialisant tout à la fois un arbre, un portail ainsi qu’un animal, cette imposante sculpture en noir et blanc, installée à l’entrée du James Thompson Center,  m’a évoquée celle , du même sculpteur, vue à New-York outre celle installée au rond-point du MACVAL à Vitry Sur Seine .

 

-Buckingham Fountain réalisée par le français Marcel François Loyau

 

 

 

Inspirée d’un bassin du château de Versailles,  cette fontaine aux 4 chevaux, dont la mise en eau annuelle n’intervient, pour six mois, qu’à partir du mois de mai,  se distingue par ses impressionnants jets d’eau.

 

 Reste qu’aux  œuvres précédemment évoquées, s’ajoutent d’autres méritant, à mon sens, également le détour :

 

– Au Museum of Contemporary Art

 

Hormis son très beau Sculpture Garden, abritant notamment les Big Spirits de Thomas Schutte,

 

 

ne manquez pas Ben, œuvre de Deborah Butterfield, artiste notamment sélectionnée pour le Sculpture Garden du New Orleans Museum of Art , exposé  dans le square aménagé face à l’entrée du musée.

 

 

 

-Agora de l’artiste polonaise Magdalena Abakonwicz

 

 

 

106 sculptures, dépourvues de torses et semblant marcher dans des directions différentes, installées à Grant Park

 

-Hedgerow de Lucy Slivinski, située à proximité de la Buckingham Fountain

 

 

 

-Le Gas Pavilion au cœur du Lincoln Park

 

 

 

Envoûtante  sculpture en bois offrant d’incomparables perspectives sur la skyline de Chicago.

 

CHICAGO, UNE VILLE ABRITANT DES INSTITUTIONS CULTURELLES DE RENOM

 

4 Bobo Women in Ceremonial Headdresses, Exposition Sanle Sory , Art Institute

 

Bien loin d’être exhaustive, cette sélection de lieux, explorés durant mon séjour, révèle néanmoins la diversité des institutions culturelles de Chicago outre la richesse des collections qu’elles abritent.

 

The Chicago History Museum

 

 

Mahalia Jackson

 

Rarement un musée consacré à l’Histoire d’une ville ne m’aura à ce point émerveillée.

 

 

 

Conçu de façon chronologique, le parcours mis en place au Chicago History Museum permet aux  visiteurs de découvrir, de manière didactique, les visages pluriels de cette capitale du Midwest :

 

 

 

De l’incendie de 1871 qui détruisit la ville à la mafia qui la gangrena,

 

Al Capone

 

 De la lutte pour les droits civiques à la cité cosmopolite qu’elle est aujourd’hui devenue,

 

 

 

 

De la musique (Jazz et Blues) dont elle est le berceau, ou à tout le moins un haut lieu,

 

 

aux sports (basket et baseball) dans lesquels elle continue avec brio de s’illustrer,

 

 

 

et de ses enfants célèbres aux inventions auxquelles elle donna naissance. 

 

 

1er wagon de métro 

 

Faire escale ici offre donc une appréhension complète de la Windy City.

 

 

The Museum of Contemporary Art

 

 

 

Installé dans un imposant édifice aux murs blancs

 

 

dont l’atrium central attire irrésistiblement les regards, le Museum of Contemporary Art y célèbre l’art contemporain dans toute sa pluralité .

 

 

 

 A travers une collection permanente, comptant notamment des Å“uvres d’Alexander Calder,

 

Little Face, Alexander Calder

 

Jeff Koons ou encore René Magritte, et des expositions temporaires toujours bien pensées.

 

Howerdana Pindell

 

 

 

 Ne manquez pas, en outre, son Sculpture Garden, mentionné  plus haut.

 

Museum of Contemporary Photography 

 

Alun Be 

J’ai découvert l’existence de ce musée, possédant une impressionnante collection de clichés, grâce à la magnifique exposition photographique « In Their Own Form » qui s’y est tenue du 12 avril au 8 juillet 2018.

 

 

Aljana Moons  II  et I, Alexis Peskine

 

Une ode à la photographie contemporaine africaine et à celle produite par les talents issus de sa Diaspora  portée par 13 réputés photographes représentant une Afrique loin des clichés habituellement véhiculés et s’interrogeant, par ailleurs, sur l’Afrofuturisme.

 

The Prophecy Untiltled #6, Fabrice Monteiro

Aida Muluneh

 

Pagans VIII, Jim Chuchu

 

Zanele Muholi, Alexis Peskine, Kudzanai Chiurai, Ayana V jackson, Mohau Modisakeng, Aida Muluneh, Fabrice Moneteiro, Zohra Opuku, Alun Be : autant de noms qui, indiscutablement, contribuent à changer les paradigmes relatifs audit continent.

 

Zanele Muholi

Endabeni 1, Mohau Modisakeng

We Live in Silence III, Kudzanai Chiurai

Wild as the Wind, Ayana V Jackson

Rhododendron, Zohra Opoku

 

Le Chicago Cultural Center 

 

 

Chicago Mural, Keith Haring

 

A quelques pas du Millennium Park, le Chicago Culturel Center fait dorénavant figure, eu égard à sa programmation d’exception (concerts, conférence, spectacles de danses ou de théâtre), d’incontournable Mecque culturelle.

 

En avril, j’y ai ainsi notamment découvert deux très belles expositions : The Chicago Mural et Royal Flush.

 

 La première, visible jusqu’au 23 septembre 2018, est consacrée au mur, dont 36 pans originaux sont présentés, que  Keith Haring édifia à Chicago, avec l’aide d’élèves locaux, en mai 1989 .

 

Couleurs vives et représentations de personnages devenus symboliques témoignant indubitablement du langage visuel qui fut le sien. 

 

La plongée dans l’univers de l’artiste s’y poursuit ensuite grâce aux dessins, photographies et correspondances également exposés .

 

 

Quant à la seconde, il s’agissait de la  première rétrospective américaine  solo dédiée à Nina Chanel Abney, prometteuse peintre, native de Chicago, dont l’oeuvre se veut engagée.

 

Invitant, en effet, le spectateur à  entamer une réflexion sur les thèmes, tirés de l’actualité,  qui y transparaissent.

 

 

Ivy and the Janitor in January

 

The Field Museum

 

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Musée d’Histoire Naturelle de Chicago, le Field Museum doit notamment sa renommée à Sue.

 

Imposant fossile de tyrannosaure qui, jusqu’en février 2018, se dressait au cœur de  l’atrium central.

 

 

 

Car depuis cette date, les scientifiques travaillent sur son squelette en attendant de le représenter au public, au printemps 2019, au sein d’un nouvel espace.

 

 Mais le Field Museum n’en demeure pas moins une halte de choix où parfaire, entre autre,   ses connaissances relatives aux fossiles, aux momies égyptiennes, aux pierres précieuses et à la Chine Antique.

 

 

 

Comment ne pas, de surcroît,  être tenté par les impressionnants face à face offerts par le musée avec les Lions de Tsavo, mangeurs d’hommes, et un Gorille  ?

 

 

 

Je vous rassure tout de suite, ils sont naturalisés ..

 

L’Art Institute 

 

Nightlife, Archibald J. Motley

 

Iconique, tel est l’adjectif qui me vient à l’esprit pour décrire l’Art Institute of Chicago.

 

 

 

L’un des plus anciens musées américains qui grâce aux  exceptionnelles œuvres, rivalisant avec celles de l’incontournable Met new-yorkais, dont il est détenteur s’est  hissé au rang de deuxième enclave artistique  du pays.

 

American Windows, Marc Chagall

 

Répartie dans deux ailes, la collection permanente déploie des milliers de joyaux parmi lesquels figurent notamment :

 

une importante concentration d’Å“uvres impressionnistes et post-impressionnistes ; 

 

 

Etretat, Claude Monet

 

des toiles réalisées par des peintres (El Greco, Velasquez, Picasso, Chirico, Picabia) européens;

 

The Old Guitarist, Pablo Picasso

The Eventuality of Destiny ,Giorgio de Chirico

Painting of Madam X, Francis Picabia

Fernand Leger

Matisse

des photographies; 

 

Danielle Darrieux, Roger Parry

des sculptures,

 

Vater Staat, Thomas Schutte

Constantin Brancusi

, des chefs d’œuvres de la peinture contemporaine américaine 

 

 

Artist’s Studio, Foot Medication, Roy Lichtenstein

Nighthawks, Edward Hooper

 

The Wedding, Jacob Lawrence

 

 

Africa Restored, Kerry James Marshall

 

Self-Portrait of my sister, Gertrude Abercrombie

 

outre des sculptures et objets venus des continents asiatique

 

Sovereign of the clouds of Dawn, Ming Dynasty, China

et africain.

Royal Tunic and Coronet, Yoruba, Nigeria

Parchment, Reign of Yohannes or Iyyasu I, Gonder, Ethiopia

Mask (Mukenga), Kuba, Western Kasai region, Congo

Headdresses, Baga, Guinea

 

Mais l’Art Institute se distingue aussi par la qualité des expositions temporaires qui y sont présentées.

 

Actuellement en cours jusqu’au 19 août 2018, l’inédite Volta Photo, première rétrospective américaine consacrée à Sanle Sory, père de la photographie burkinabée, m’a ainsi littéralement emportée.

 

 

Self Portrait

 

 Car après avoir franchi le seuil de cette galerie, le visiteur est, grâce aux mélopées diffusées en fond sonore,  transporté dans le Bobo Dioulasso ( capitale culturelle du pays) des années 60 avant de toucher du doigt l’univers de Sanle Sory. 

 

Fula Men seated outside Volta Photo’s second location in Farakan

 

 

Une première expérience multisensorielle que l’aménagement d’un studio photo, semblable à celui  ouvert par l’artiste en 1960, outre la présence d’accessoires, utilisés par ses clients, viennent ensuite renforcer.

 

Aux murs,  la succession de portraits, d’hommes, femmes,  enfants , réalisés par l’artiste, entre 1965 et 1975, captive d’emblée  le regard.

 

  Dévoilant notamment  une jeunesse, en phase avec son époque, qui s’amuse lors de fêtes .

 

Car à l’instar du photographe malien Malick Sidibe, Sanle Sory s’emploie, lui aussi, à photographier cette dernière.

 

Kouloubi

 

 

Chicago, incontestable ville d’Art ? For sure.

 

Un statut, faisant la fierté de ses habitants, qui, à raison, contribue à l’attractivité  touristique de cette perle du Midwest.

 

De tous les visages de Chicago, c’est l’un de ceux que j’ai préféré.

 

AUTEUR - Le Pigeon Voyageur

Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article et découverte de ces photos (toutes prises par mes soins). Alors à vos plumes !

2 Commentaires
  • argone | Sep 6, 2018 at 9 h 21 min

    C’est en effet magnifique ! ça me donne de plus en plus envie d’y aller … à ton avis on peut y rester une semaine sans s’ennuyer ? j’imagine que oui !

    • Le Pigeon Voyageur | Sep 6, 2018 at 13 h 53 min

      Merci beaucoup ! Oui largement ! Je suis restée une semaine et il m’a pourtant manquée encore deux ou 3 jours pour faire tout ce que j’avais noté sur ma liste.
      Mais tu pourras te faire ta propre opinion lorsque je publierai, très bientôt, le dernier article relatif à mon exploration de la ville .

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