HOTEL MONTECRISTO,UNE ENVOÛTANTE INVITATION AU VOYAGE AU CŒUR DU 5 EME ARRONDISSEMENT PARISIEN
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bar 1802
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Un ensorcelant voyage au cÅ“ur d’une ère culturellement riche, le 19 eme siècle français, et dans les pas de l’un de ses Grands Hommes, Alexandre Dumas, enterré au Panthéon voisin, attend les hôtes qui franchiront le seuil de l’hôtel Monte Cristo.
Confidentiel boutique-hôtel, niché dans le 5 ème arrondissement parisien, ayant, depuis l’été 2018, investi, avec tant d’élégance, la paisible rue Pascal.
Derrière les murs de cette seconde adresse du groupe Les Hôteliers Impertinents, où le Temps apparaît suspendu, j’ai, il y a quelques jours, en effet goûté aux charmes d’un cadre spatio-temporel auquel Delphine Sauvaget et Pauline D’Hoop, (architectes d’intérieur) Christoff Debusschere (peintre) et Coralie Cintrat (directrice artistique) ont redonné vie, avec brio, à travers un décor à l’irrésistible cachet .
Qui, en puisant son inspiration dans la taxidermie, dans l’orientalisme,
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dans la conception d’un design mariant objets d’époque chinés
et mobilier réalisé sur mesure Â
, dans une végétation luxuriante aux airs d’ Ailleurs lointain,
dans une ode à la couleur et, bien évidemment, dans l’univers d’Alexandre Dumas, éternel voyageur s’il en est,
confère, in fine, à l’Hotel Monte Cristo une incomparable identité.
Multipliant les hommages à l’auteur du Comte de Cristo, ouvrage après lequel il a d’ailleurs été baptisé, l’hôtel éponyme signe, dès le rez-de-chaussée, sa singularité.
Ainsi, au portrait de l’illustre écrivain veillant sur le lobby
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et à l’exemplaire du Comte de Monte Cristo trônant en majesté sur le desk de la réception,
répond l’intimiste bar 1802, clin d’œil, là encore, à l’année de naissance d’Alexandre Dumas, jouxtant l’entrée de l’établissement.
Premier bar à rhum de la capitale,
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il propose, dans une atmosphère résolument feutrée, d’éveiller les papilles, fussent elles néophytes ou averties, aux délices de cette eau-de-vie, née dans les Caraïbes, que les grands-parents d’Alexandre Dumas produisaient, jadis, dans leur plantation de Saint Domingue.
Sélectionnées selon leur âge, leur nature (vieux, blanc, arrangé) et leur provenance  (de Cuba à la Martinique en passant par Haïti , la Jamaïque, la Guadeloupe, le Vénézuela, le Nicaragua, Salvador, l’Indonesie, l’Ile Maurice, Fiji ou le Japon notamment),
les centaines de références, pour certaines millésimées, exposées au bar entrent donc dans la composition d’exquis cocktails, revisitant les classiques attendus ou exprimant toute la créativité des barmen dans d’originales recettes.
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Autant de chefs d’œuvres gustatifs que l’on prend plaisir, une fois installés au bar ou dans les splendides fauteuils de velours, à siroter puis à accompagner de l’un (burrata, planche de fromages ou de charcuteries) ou l’autre ( tartelette) des encas disponibles à la carte.
Généreusement imbibé d’un rhum à la vanille de Marie-Galante, le baba à damner un saint, servi avec une aérienne crème chantilly et deux extraordinaires cuillères en …chocolat, reste, à mon sens, définitivement un must eat.
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Mais c’est assurément dans les 50, uniques, cocons, à l’esthétique léchée traduisant une attention aux moindres détails, du Monte Cristo que toute la quintessence de l’éveil des sens, débuté avec bonheur au 1802, se révèle avec maestria.
 la spectaculaire suite Edmond
Véritables îlots de romantisme, de confort, de quiétude, de raffinement et de luxe non ostentatoire, imprégnés d’une atmosphère un brin surannée,
que l’on aimerait ne jamais avoir à quitter.
Même brièvement.
Succomber à cette délicieuse tentation vous ferait, pourtant, non seulement passer à côté de la spectaculaire piscine et de l’inattendu sauna cachés au sous-sol, indiscutables odes au lâcher prise et à déconnexion,
mais vous priverait, en outre, des jolies parenthèses culinaires que constituent :
le gargantuesque et savoureux petit déjeuner, mettant à l’honneur des produits frais, servi au rez-de-chaussée
outre l’escale au Grand Dictionnaire.
L’intimiste restaurant de la maison, doté d’une petite terrasse,
ayant, début juillet 2019, ouvert ses portes sur le trottoir d’en face.
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Là encore, assises en velours, plantes luxuriantes, vitrines dévoilant des bouteilles de rhum, design incontestablement léché et clin d’œil au Grand Dictionnaire de la Cuisine, ouvrage de recettes, paru en 1873, dont on doit la rédaction au cuisinier Denis-Joseph Vuillemot et à Alexandre Dumas, traduisent en effet avec brio la magnifique identité visuelle mise en exergue au cœur de l’Hôtel MonteCristo.
Cette recherche de l’esthétique se retrouve ensuite dans les assiettes graphiques, célébrant le terroir culinaire français, conçues par le chef Jean-Baptiste Ascione.
Qui, à partir de produits artisanaux et de saison choisis avec soin, élabore, tous les mois, une carte contemporaine, courte et à prix doux, dévoilant d’inoubliables tapas servis en portion individuelle ou à partager.
Saumon gravlax fumé accompagné d’un rafraîchissant sorbet à la betterave,
poitrine de porc confite à la bière,
mini carotte confite-quinoa-sabayon,
ou baba à imbiber d’un rhum choisi parmi les mille et une références de l’adjacent bar 1802
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figurent ainsi parmi mes coups de cœur à y tester en cette rentrée.
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Et quand à ces plaisirs gustatifs s’ajoute la chaleurosité du service prodigué aux hôtes, le Grand Dictionnaire se hisse d’emblée, selon moi, au rang de ces adresses parisiennes à ne pas manquer.
Qu’il s’agisse d’un encas, dîner ou brunch dominical.
En conjuguant, avec la manière , Littérature, Art, Design et multiples plaisirs sensoriels , l’Hôtel Monte Cristo peut donc s’ enorgueillir de faire partie de ces inoubliables enclaves parisiennes possédant un supplément d’âme  et racontant, en outre, une histoire hors du temps.
A laquelle nul ne saurait résister.
Mon coup de cœur du second trimestre 2019 for sure !
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Pop K'Nel | Août 13, 2019 at 10 h 25 min
Qu’est-ce-que c’est beau !
Le Pigeon Voyageur | Août 13, 2019 at 14 h 54 min
Assurément ! Une véritable pépite 😉