3 INOUBLIABLES TABLES LYONNAISES OU FAIRE VOYAGER SES PAPILLES VERS DES HORIZONS LOINTAINS
Virgin Pituca (sirop de basilic, jus de mandarine, purée de fraises), Miraflores, Lyon
Ville aux multiples visages, Lyon est l’une de mes escales françaises coup de cœur.
Car elle a dès notre première rencontre, au printemps 2012, su me séduire par son Histoire, par la richesse de son patrimoine et par son aussi plurielle qu’effervescente scène culinaire.
Si vous me suivez assidûment, vous savez d’ores et déjà à quel point la Gastronomie occupe une place importante sur le Journal d’un Pigeon Voyageur.
A travers elle, c’est, en effet, une véritable invitation aux voyages outre une jolie manière d’appréhender d’autres cultures qui s’offre à nous, ce qui ne pouvait que ravir l’épicurienne dans l’âme que je suis.
Alors après avoir partagé (ici et là) mes adresses d’exception où se régaler dans la Capitale des Gaules,
Evoqué l’an dernier, sur Instagram, mes inoubliables escales au Neuvième Art et dans l’antre chasselaise du chef Guy Lassaussaie et
Recommandé , la semaine dernière, le tout récent Food Traboule , je vous propose aujourd’hui de découvrir 3 autres tables lyonnaises récemment testées.
De l’Amérique du Sud à l’Asie en passant par le continent africain, celles-ci sont le théâtre d’une délicieuse échappée vers de lointains horizons.
Tout ce que j’aime.
MIRAFLORES, UNE MÉMORABLE ÉCHAPPÉE PÉRUVIENNE
Début décembre 2019, Miraflores, la table du chef Carlos Camino (récompensée d’une première étoile au Guide Michelin deux ans plus tôt) a rouvert ses portes , rue des Belges, dans le 6 eme arrondissement lyonnais.
Tout ici, du nom de l’établissement, renvoyant à un quartier de Lima; à l’inédit et très beau bar à ceviche, Yka, nouvellement aménagé ;
jusqu’à la carte des cocktails, où l’emblématique Pisco Sour figure en bonne place, et le magnifique Miraflores, niché derrière une monumentale porte, invite à une fabuleuse immersion culinaire au cœur du Pérou.
Salle cosy, élégante décoration privilégiant les tons chauds, cuisine ouverte permettant de voir le chef et sa brigade à l’oeuvre : le spacieux cadre du Miraflores, nouvelle version, m’a immédiatement séduite.
Ce premier enchantement visuel s’est, ensuite, confirmé dans les assiettes, particulièrement esthétiques, où Carlos Camino donne à voir toute l’étendue de son génie.
En revisitant de façon contemporaine les recettes traditionnelles de son pays natal, en en sublimant les produits, pour certains d’exception (viande d’alpaga, cacao criollo), et en dessinant, enfin, les contours d’une savoureuse cuisine franco-péruvienne, parfaitement exécutée, dont les différents menus proposés se veulent une vibrante expression.
Ainsi, je me souviens encore avec émotion de ce coussin, servi en amuse bouche, réalisé à partir d’une patate douce andine cultivée en haute altitude,
de cet a priori classique ceviche de dorade royale, auquel du cacao râpé et des fourmis grillées sont cependant venus apporter un inattendu peps;
de cette brioche à la farine de quinoa et au sel rose à damner un saint,
de cette moelleuse joue de bœuf
et de cet incroyable fondant au chocolat noir alliant croustillant, moelleux et croquant.
Le temps d’un déjeuner, mes papilles ont bel et bien été téléportées en pays Inca.
Et quand à l’exceptionnelle cuisine vient s’ajouter un service prévenant, le voyage n’en est que plus irrésistible.
SAPNA, UN INÉDIT VOYAGE DES PAPILLES AU CŒUR DE L’ASIE
A deux pas des Halles de la Martinière, l’intimiste Sapna, second restaurant imaginé par les renommés chefs Arnaud Laverdin et Remy Havetz, largue les amarres pour voguer, comme son nom tiré de l’Hindi (langue indienne) l’indique, vers le continent asiatique (Japon, Chine, Thaïlande, Corée).
Installé dans l’une ou l’autre de ses salles,
ornées de tableaux ou d’œuvres de street art,
oeuvre de Cleon Peterson, artiste évoqué dans ce billet consacré à l’Art à New-York
l’on s’y régale d’une créative cuisine de rue se distinguant par des goûts francs et des assaisonnements justes.
Qu’il s’agisse de sublimer les poissons, les viandes ou les légumes.
Du sensationnel bao burger au poulet
à l’exquis œuf parfait, crème et chips de topinambour
en passant par le savoureux maigre baignant dans un parfumé dashi à la saint jacques
ou la gargantuesque pana cotta à la clémentine-mousse de yaourt-sorbet thaï- crumble de cacahuètes,
pudding
je me suis indiscutablement régalée.
Sapna ou l’art de redonner toutes ses lettres de noblesse à une street food d’ordinaire dénigrée.
Un audacieux parti pris auquel nul ne saurait résister.
LE PETIT OGRE, UNE SUPERBE IMMERSION CULINAIRE AUX SAVEURS D’ICI ET D’AILLEURS
Ma première escale au Petit Ogre remonte à l’été dernier.
Lorsqu’une amie d’enfance a choisi, ce dont je ne la remercierai jamais assez, de me faire découvrir cette confidentielle adresse du 3 eme arrondissement qu’elle connaissait déjà.
Entre le chaleureux accueil du chef Jules Niang, autodidacte passionné de cuisine, et son équipe, l’atmosphère cosy enveloppant les lieux, le charme de la terrasse à investir aux beaux jours, la carte du restaurant faisant l’objet d’un renouvellement mensuel et une innovante cuisine contemporaine sublimant des produits saisonniers de qualité, puisant son inspiration dans les terroirs d’ici et d’ailleurs et abolissant, ce faisant, avec brio les frontières culinaires, Le Petit Ogre m’a définitivement conquise.
Revenir, cette année, m’y attabler était donc pour moi l’occasion de confirmer mes premières impressions.
Et autant vous le dire tout de suite, ce second dîner, placé sous le sceau des saveurs africaines, fut une nouvelle apothéose gustative.
Car en concevant AfroTracks, le menu servi au sein de l’établissement durant le mois de janvier, Jules Niang a non seulement souhaité inscrire ses créations dans le sillage de la saison culturelle Africa 2020, initiée par le président Emmanuel Macron, mais il a, également, tenu à mettre en lumière et à réinterpréter fruits & légumes, épices et recettes renvoyant à ses propres origines.
Détournés de leurs usages traditionnels, mil, bissap, yassa, graines de néré, patate douce et tamarin ont donc apporté une nouvelle dimension à cette cuisine cosmopolite dont il est devenu le héraut.
Mes coups de cœur ?
Le mijoté d’épinards au beurre de cacahuète, l’extraction de palourdes et son écume de bissap blanc
le délicieux mérou aux épices-riz concassé-condiment crevettes au tamarin,
l’exquis filet de bœuf Salers-purée de fruit à pains-condiment noix de cajou
sans oublier l’onctueuse ganache au chocolat-sorbet coco et copeaux de coco.
Vous avez dit évasion ?
Joelle | @elledit8 | Fév 4, 2020 at 18 h 34 min
Oh la laa ! J’en ai l’eau à la bouche 😀
Le Pigeon Voyageur | Fév 4, 2020 at 18 h 42 min
3 lieux d’exception que tu aimerais à n’en point douter. La Combo voyages dans l’assiette et gourmandises y est tout simplement parfaite 🙂
Angela Soumbou | Fév 4, 2020 at 21 h 10 min
Merci Ivy pour le clin d’oeil au plaisir de te faire decouvrir une nouvelle table. Même si je vois que tu as de l’avance même à Lyon.
😍😍😘
Le Pigeon Voyageur | Fév 4, 2020 at 23 h 56 min
My pleasure Angela, vivement la prochaine escale chez Le Petit Ogre pour tester un autre menu ou ailleurs. Il y a toujours de quoi bien se régaler à Lyon n’est ce pas ? 😄
Popknel | Fév 4, 2020 at 21 h 43 min
Et moi qui me pensait repue après mon dîner
… tout cela donne envie ! Je m’en vais grignoter un p’tit carré de chocolat !!
Le Pigeon Voyageur | Fév 4, 2020 at 23 h 58 min
Hahaha tu fais bien 😂. Ces tables sont de véritables pépites qui laissent un impérissable souvenir à ceux qui s’y attablent 😉