ESCAPADE FLUVIALE AU FIL DU MÉKONG
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agréable promenade sur le Mekong |
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Impossible pour moi de quitter le Vietnam et Ho Chi Minh Ville, la trépidante capitale du sud, sans aller à la découverte du Delta du Mékong, plaine rurale la plus densément peuplée du pays, et de son fleuve éponyme.
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Véritable « or bleu », ou plutôt marron (en raison des alluvions qui lui donnent cette teinte si particulière), le Mékong, 4 ème fleuve d’Asie du Sud Est, rythme et conditionne la vie quotidienne des populations qui ont fait le choix de s’installer aux abords de ce dernier.
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Ne soyez donc pas surpris de constater,  dès les premières lueurs du jour, l’effervescence qui règne le long de ses berges car ce fleuve est tout autant un lieu de promenade dont les touristes profitent à volonté qu’un lieu d’habitation, de culture agricole et de commerce pour les habitants de la région.
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Tant et si bien qu’il est désormais impossible de nier le rôle primordial, à plus d’un titre, qu’il occupe dans l’économie vietnamienne.
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Ainsi, c’est à ses sédiments, que l’on doit la fertilité des terres qui permettent à la région du Delta d’assurer la fonction de mère nourricière du pays tout entier.
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Et c’est peu dire au vu de tout ce qui y est cultivé : les luxuriants vergers tropicaux (mangue papaye, coco, ananas, fruit du dragon, jacquier, durian) côtoient les élevages de poissons et de crevettes, sans oublier, les innombrables rizières, emblèmes du pays, lesquelles ont d’ailleurs valu au Delta du Mékong le surnom de « grenier à riz du Vietnam ».
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Une céréale, dont la production est si importante, qu’elle permet même au pays d’en exporter également à l’étranger.
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Mais le Mékong, et son delta, contribue également à l’essor touristique du pays car ses magnifiques paysages ainsi que l’activité grouillante qui s’y déroule quotidiennement ont quelque chose de véritablement fascinants.
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Délaissant, pour ma part, les gros bateaux de croisière reliant le Vietnam au Cambodge voisin, pour qui voudrait aller admirer les superbes temples d’Angkor (classés au Patrimoine mondial de l’Unesco), j’ai choisi d’emprunter une petite embarcation motorisée pour partir à la découverte, au fil de l’eau, des trésors, cachés ou pas, du Mékong.
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Deux promenades, faites en 24 heures, dont je vais tâcher de vous restituer, le plus fidèlement possible, le souvenir.
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  La première, tour à tour sous un soleil écrasant, des pluies torrentielles (saison de la mousson oblige) et de nouveau une chaleur supportable, a été l’occasion d’une bucolique ballade à travers les arroyos, ces canaux, plus ou moins étroits, reliant les neuf bras du fleuve.
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Grâce à celle ci j’ai pu, durant le trajet qui a précédé l’escale dont il sera question un peu plus loin, observer et également m’imprégner de la réalité de la vie sur le fleuve.
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Et autant vous l’avouer tout de suite : mon regard a aussi bien été happé par les magnifiques panoramas que par les scènes de la vie quotidienne qui se déroulaient sous mes yeux.
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Maisons sur pilotis où des enfants jouaient avec fracas, stations d’essence devant lesquelles des embarcations attendaient leur tour pour être servies, entrepôts débordant de produits, habitants s’affairant autour de leurs petits commerces, paysans s’occupant de leurs cultures, spectacle de grues extrayant du sable du fleuve et bref aperçu de quelques lieux de fabrication du nuoc mam (le plus réputé du pays provenant en effet du delta). la vie sur le Mékong en images
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embarcadère |
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bateau à bord duquel j’ai effectué ma première ballade |
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station d’essence |
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vendeur du marché flottant de Cai Be |
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  J’ai néanmoins été tirée de mes rêveries lorsque l’embarcation a accosté sur des îles, à la végétation luxuriante,  proches de la ville de Vinh Long.
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Une escale durant laquelle j’ai notamment découvert un village dont l’activité est dédiée à la fabrication des galettes de riz et autres douceurs à base de riz (riz soufflé notamment), des coconut candy, ces délicieux bonbons au lait de coco, mais aussi à l’alcool de serpent.
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Mais d’ autres surprises m’y attendaient également à l’instar de ma première rencontre visuelle avec un poisson chat vivant, la dégustation d’un thé au jasmin, dont j’ai contre toute attente apprécié le goût alors que je ne suis pas sensible, d’ordinaire, au parfum de cette fleur, et enfin l’expérience (déjà racontée ici et la), à nouveau, des kawe en plastique, dont l’efficacité n’était plus à démontrer alors qu’une averse s’était abattue sur le village que je m’apprêtais à  quitter.
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fabrication des bonbons à la noix de coco
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fabrication de galettes de riz sucrées
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un peu d’alcool de serpent ?
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poisson chat |
préparation du riz soufflé
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thé au jasmin |
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kawe anti pluie |
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enfants du village qui ont bien voulu prendre la pause pour moi |
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    Après ce premier village, j’ai repris le bateau et poursuivi ma navigation sur le fleuve, durant une quinzaine de minutes, jusqu’à atteindre la halte suivante.
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Cette dernière a, quant à elle, été placée sous le signe de la délectation gustative dans une ancienne maison aujourd’hui reconvertie en guesthouse.
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Au programme  dégustations de quelques spécialités locales telles que rouleaux de printemps confectionnés à la minute, crevettes du fleuve et surtout délicieux et croustillant poisson chat frit, dont les écailles étaient même mangeables !!.
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Ce n’est qu’ une fois repue, que je me suis dirigée vers le salon de la demeure principale pour assister, en petit comité, à une performance musicale traditionnelle.
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Un très agréable moment que j’aurais aimé voir se poursuivre plus longtemps.
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en chemin pour la deuxième halte
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arrivée sur l’île de la guesthouse
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arrivée dans la guesthouse
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poisson chat |
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un peu de thé après le déjeuner ? |
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spectacle de chants traditionnels dans le salon de la bâtisse principale de la guesthouse
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le salon |
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la propriétaire de la maison et son petit fils |
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  Cependant, l’heure était déjà venue d’aller explorer, un peu plus loin dans les arroyos, un verger luxuriant, d’où s’échappait l’odeur parfumée exhalée par les plantes, herbes et divers fruits exotiques qui se disputaient la moindre parcelle de terrain.
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en route pour le verger
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quelques photos du verger
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     Une visite très instructive au terme de laquelle j’ai repris place à bord de l’embarcation pour la dernière traversée qui allait me ramener, pour la nuit, dans la ville de Can Tho.
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Chemin faisant, j’ai pu assister à un superbe coucher de soleil, peu avant que le bateau n’atteigne l’embarcadère de Can Tho où régnait une certaine agitation.Â
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En effet, de nombreux travailleurs, qui venaient de terminer leur journée, quittaient la ville, à bord de navettes bondées, pour la rive d’en face.
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extraction de sable |
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au départ de Can Tho: les travailleurs embarquent à bord de navettes
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C’est, aux aurores, le lendemain matin, soit aux alentours de 7 heures (horaire qui s’est finalement avéré trop tardif), que j’ai pu entreprendre ma deuxième promenade sur le Mékong.
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Elle devait me faire découvrir l’autre attrait touristique du fleuve : l’un de ses marchés flottants.
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Si j’avais pu voir, la veille, la fin de celui de Cai Be, je m’apprêtais, ce matin là , à explorer l’incontournable marché de Cai Rang, le plus important et le plus authentique de la région.
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J’ai sous estimé le conseil du guide qui m’avait suggérée de m’y rendre aux alentours de 6h du matin, m’assurant que c’était l’heure à laquelle le marchait battait véritablement son plein (flemme quand tu nous tiens), estimant que visiter un marché peu avant 8 heures était déjà une performance en soi !
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Grave erreur !!!Car lorsque le petit bateau à bord duquel j’avais pris place est enfin parvenu, vers 7h30, dans la zone où se tient le marché, la plupart des embarcations avait déjà quitté les lieux (ayant déjà écoulé toutes leurs marchandises).
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Mon rêve de voir ce marché grouillant de barques toutes plus surchargées de produits ( fruits, légumes et autres diverses marchandises) les unes que les autres venait de tomber à l’eau, ai je alors pensé..
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Et je me mordais déjà les doigts de ne pas m’être faite davantage violence pour prendre la route de Cai Rang plus tôt.
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Mais heureusement, demeuraient encore quelques dizaines de sampans où des hommes, femmes ainsi que des enfants hélaient encore le chaland pour écouler les produits qui n’avaient pas encore pu être écoulé.
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Pour connaitre la nature de ces derniers, il suffisait d’observer la proue du bateau où une perche en bambou suspendue, sur laquelle sont accrochés les produits disponibles à la vente, indiquait ce qu’il était possible d’acheter.
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Plutôt ingénieux comme système vous ne trouvez pas ?
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En tout état de cause j’ai tout de même réussi a en prendre plein les mirettes.
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A moi donc les photos des embarcations transportant, choux, melons, salades pommes de terre, ananas, herbes aromatiques, et j’en passe, mais aussi les portraits d’hommes et de femmes qui, tout en manÅ“uvrant habilement leurs bateaux, se risquaient à quelques regards et ou sourires et se laissaient aller, pour certains, à des éclats de rire communicatifs.
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le marché de Cai Rang
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  Après cette heure sur le fleuve à slalomer entre les barques, il me tardait, à présent, d’aller découvrir le marché terrestre, installé sous des halles, de Cai Rang, dont on m’avait également vantée les mérites.
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A raison !!
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Je l’ai, en effet, perçu comme une délicieuse plongée dans ce qui fait, à mon sens, la quintessence de la très réputée gastronomie vietnamienne: viandes, poissons, crustacés, fruits et légumes, herbes et épices.
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Aucuns produits phare ne manquaient à l’appel.
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De quoi me mettre, l’eau à la bouche pour le reste de la matinée !
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Bref, je suis tombée sous le charme du fleuve Mékong ….
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marché terrestre de Cai Rang
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