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OLD SAIGON, UNE VILLE AUX MULTIPLES FACETTES

  |   ARCHITECTURE, ASIE, EDIFICES RELIGIEUX, GASTRONOMIE, HISTOIRE & DEVOIR DE MEMOIRE, HOTELS D' EXCEPTION, MOMENTS D EVASION, MUSEE, TOUS, VIETNAM   |   No comment
 
 
 
Poste centrale.Ho Chi Minh Ville

  

 
   Le visage d’ Ho Chi Minh Ville, la capitale économique située au sud du pays, tranche radicalement avec celui des autres villes du Vietnam !
 
 
En effet,  l’ancienne Saigon, laquelle fut ainsi rebaptisée en 1975 pour rendre hommage à l’incontournable Oncle Ho, est incontestablement une cité plurielle.
 
Une impression que j’ai ressentie dès les premières minutes qui ont suivi mon atterrissage.
 
Immense agglomération, divisée en 19 arrondissements, cette dernière m’a en effet surprise à plus d’un titre.
 
 
Ainsi, à peine sortie de l’aéroport, elle m’est tout d’abord apparue comme étant le pré-carré des motards avec tout le bruit, les embouteillages et la pollution qui découlent  d’un tel constat.
 
 Le ratio étant d’une moto pour deux habitants et quand on sait que la ville en compte neuf millions, je vous laisse faire le calcul 🙂
 
 
Autant vous dire qu’après avoir vu Ho Chi Minh Ville, je suis désormais forcée de reconnaître que Cotonou, la capitale béninoise, fait figure de petite joueuse avec ses zemidjans, taxis motos, dont le nombre sans cesse croissant m’a toujours alarmée !
 
 
       Ensuite, personne ne saurait contester à cette cité vietnamienne le titre de ville la plus moderne du pays.
 
 
J’en veux pour preuve les nombreux gratte ciel, centres commerciaux, tours en verre, bureaux et chantiers, notamment d’appartement luxueux, déjà achevés mais également ceux sortant, chaque jour de terre, à presque tous les coins de rue.   
 
 
Mais il ne faut pas non plus occulter l’indéniable dimension historique d’Old Saigon car sa contribution à la construction politique du Vietnam ne souffre pas la discussion.
 
 
N’oubliez pas, en effet, que c’est la chute de cette ville, le 30 avril 1975, qui mit fin à la guerre civile, laquelle ravageait depuis près de deux décennies les 2 Vietnam, et ouvrit la voie à la réunification ultérieure du pays.
 
Ainsi, l’on prend conscience de la place centrale qu’elle a occupée, tant à l’époque de la Cochinchine que durant  la guerre du Vietnam, en parcourant plusieurs de ses musées.
 
 
Notamment ceux des Palais de la Réunification et des Vestiges de la Guerre dont je vous parlerai un peu plus loin.
 
 
Pourtant et aussi étonnant que cela puisse paraître, au vu de sa modernité désormais affichée et assumée, Ho Chi Minh Ville n’a pas totalement fait table rase de son passé.
 
 
L’empreinte française y est, dans une certaine mesure, toujours perceptible, et elle n’a, en outre, pas oublié ses traditions.
 
 
Ce savant mélange, auquel l’on adhère ou, au contraire, que l’on déteste dès les premières minutes, lui confère donc son intrinsèque identité.
 
 
Je ne serai pas honnête en vous affirmant avoir immédiatement succombé aux charmes de cette ville, alors qu’à titre de comparaison, je suis tombée amoureuse d’Hanoï, la capitale politique, en seulement quelques minutes !(Un véritable coup de foudre qui me tarde d’ailleurs de vous raconter  ….)
 
 
A contrario, il m’aura fallu un peu plus de 24 heures d’immersion dans l’effervescente Ho Chi Minh Ville pour réussir, au fil de mes déambulations, à surmonter mes préjugés initiaux.
 
Et je suis ravie d’y être finalement parvenue car cette trépidante cité du sud réserve de bien belles surprises que je vais à présent vous révéler !
 
 
 LE TYPIQUE MARCHE BINH TAY 
 
différentes galettes de riz dont celles au sésame (les grises)

  

    Cholon, quartier incontournable d’ Ho Chi Minh Ville où habitent les Hoa, les vietnamiens d’origine chinoise, fait figure de Chinatown local depuis des siècles.
 
 
S’il a désormais acquis une réputation plus sage, il a  pendant longtemps été nimbé d’une aura sulfureuse au vu des innombrables maisons closes, tripots et  fumeries d’opium qui s’y étaient alors installés.
 
 
Souvenez vous que c’est d’ailleurs dans une garçonnière, située dans ce quartier, appartenant au « Chinois » ( surnom de « L’Amant »)  que Marguerite Duras, future auteure française alors adolescente,  vécut ses premiers émois sexuels 🙂
 
 
   Cholon était donc l’endroit tout indiqué pour débuter ma découverte de cette trépidante ville.
 
 
Mais consciente de son étendue, j’ai décidé de circonscrire mes visites à deux de ses lieux les plus emblématiques.
 
 
A ce titre l’immense marché Binh Tay a constitué ma première halte.
 
Un lieu vivant et authentique que je vous recommande de ne pas rater !
 
 
Bien que je m’y sois rendue en fin de matinée, et donc après le gros rush, ses divisions en plusieurs sections, où se succèdent  autant d’étals qu’il est possible de caser, m’ont littéralement fascinée !
 
 
Ainsi, au gré des allées arpentées, j’ai découvert des échoppes vendant chaussures, sacs, cosmétiques, vêtements et accessoires contrefaits, quincaillerie, valises, fournitures scolaires ou encore tissus.
 
 
Mais le meilleur restait à venir  !
 
 
 
Étals de fruits et légumes, connus ou non. Paniers débordant d’odorantes et colorées épices. Stands proposant à la vente une diversité de fruits sec et de pâtes de fruits,  des nids de salangane, cette espèce d’hirondelle, dont les « demeures » sont très prisées pour réaliser les soupes vietnamiennes ou encore des ailerons de requins.
 
 
 
Sans oublier le bonheur de pouvoir, durant quelques minutes, être spectatrice des merveilleuses scènes offertes par tous ceux grâce à qui le marché  Binh Tay vit quotidiennement.
 
 
Hommes empaquetant des épices.
 
 
Demoiselles livrant de très appétissants encas à des « mamas », trop occupées à gérer leurs petits commerces pour aller acheter leur déjeuner, puis revenant chercher les bols vides.
 
 
Jeunes hommes déballant des ballots gigantesques de marchandises.
 
 
Vieilles dames faisant le calcul de leurs recettes du matin.
 
 
Le tout dans une agréable atmosphère générale où aux éclats de rire fusant de toute part, se mêlaient des discussions à bâtons rompus entre les clientes et les vendeuses.
 
 
Outre les regards contemplatifs, interrogatifs ou amusés d’enfants dont on aurait pu parfois se demander ce qu’ils faisaient là.
 
Un peu plus loin, j’ai découvert, en poursuivant ma marche, deux ou trois petites gargotes.
 
 
Sans conteste des haltes idéales pour reprendre des forces grâce à un bol de soupe pho,  des nems ou d’ autres menus plaisirs gustatifs, car ce n’est pas le choix qui manque !
 
 
Mais avant de quitter ce marché, la dernière image qui m’a hypnotisée a été celle des femmes bouchers qui hélaient encore le chaland, dans la joie et la bonne humeur, afin d’écouler les morceaux de bÅ“uf, canard ou  porc qui leur restaient.
 
 
For sure, rarement un marché ne m’aura autant émerveillée !
 
 
Alors ne le manquez pas si d’aventure vous passez par l’ancienne Saigon !

 

l’entrée du marché
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
nids de salangane
 
 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
jeune fille chargée d’apporter des repas et de récupérer les plats vides
champignons
 

 

 

 
hippocampes

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 

 

 
 

 

 
 
 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

des fruits en légumes en plastique pour votre décoration ?
 

 

 
des casques stylés 🙂

 

masque anti-pollution
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

  

DES TEMPLES FASCINANTS

 

le temple indien de Mariamman
 
le temple de thien hau

 

  
 
Le TEMPLE HINDOU de MARIAMMAN
 
En pénétrant dans ce temple hindou, très coloré et à la façade ornée de statuettes de divinités, j’ai eu le sentiment d’avoir quitté le Vietnam pour l’Inde.
 
 
Une fois les portes de l’édifice franchies, j’ai, en effet, été enveloppée par une odeur conjuguée d’encens et de jasmin.
 
 
   A Mariamman indiens et vietnamiens viennent célébrer cette déesse éponyme laquelle outre ses pouvoirs thaumaturges, contribuerait, dit on, à assurer la fertilité de ses fidèles.
 
 
Quelqu’un pour le confirmer ?
 
 
   En tout état de cause, j’aurais aimé pouvoir vous montrer en images tous ces souvenirs précieusement emmagasinés dans ma mémoire depuis l’été dernier.
 
 
Mais c’était  sans compter mes deux appareils photos numériques qui m’ont lâchement abandonnée,  pour cause d’épuisement de batterie après toute une journée à photographier la ville, alors que je venais d’y pénétrer.
 
 
    Il est franchement grand temps que quelqu’un songe à inventer des batteries à la durée de vie d’au moins 48 heures !
 
 
Je dis ça je dis rien 🙂
 
à l’extérieur du temple
 

 

 

 
à l’intérieur du temple
 

 

 

 

 

 

  

Le TEMPLE CHINOIS de THIEN HAU
 
   Au tout début de ce billet je vous indiquais avoir marqué deux arrêts dans le quartier chinois de Cholon.
 
 
Après le marché Binh Tay, le temple de Thien Hau fut donc cette deuxième escale.
 
 
   Construit par des chinois originaires de la province de Canton, il est dédié à la déesse protectrice des marins.
 
Il m’a rappelé certaines maisons communales que j’avais eu l’occasion de visiter, quelques jours plus tôt, dans la vieille ville d’Hoi An, comme je vous le racontais ici.
 
   De cet édifice religieux, je garde, en premier lieu, le souvenir de la particulière atmosphère de dévotion qui y régnait.
 
 
 Des fidèles se succédaient, en effet, pour déposer toutes sortes d’offrandes avant de respectueusement se prosterner devant l’autel.
 
Je ne peux pas non plus oublier l’image, assez intrigante au premier abord, de multiples bouts de papiers rose, accrochés à des panneaux muraux, sur lesquels étaient rédigés, à l’encre noire et en caractères chinois, les vÅ“ux que les fidèles souhaitaient voir exaucés par la déesse.
 
 
Et que dire de ces nombreux cônes d’encens, suspendus au plafond, lesquels, en se consumant, répandaient dans le temple une odeur presqu’enivrante ?
 
 
Enfin à Thien Hau, j’ai également été subjuguée par les superbes frises, visibles pour peu que l’on consente à lever un peu la tête, et les sculptures qui ornent le temple.
 
 
Un petit coin de Chine à n’en point douter !
 
 

 

 
 

 

 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
les vœux des fidèles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
L’IMPOSANTE CATHÉDRALE NOTRE DAME
 
 
ex-voto chapelle Saint Antoine

 

 

Au cÅ“ur du centre ville de l’ancienne Saigon, se trouvent, à très grande proximité, deux monuments touristiques incontournables.

 
Se dressant dans toute sa splendeur, l’imposante cathédrale, protégée par une statue de la Vierge Marie, elle même érigée sur une petite place qui la précède, en est un.
 
   Notre Dame est, à mon sens, une indéniable illustration de l’empreinte coloniale française dont est marquée la ville.
 
 
 Elle a, en effet, été construite par un architecte français qui a eu recours à des briques roses importées de Métropole, rien que ça !
 
 
A la relative sobriété générale de l’édifice répond, en revanche, la beauté ainsi que la luminosité de ses chapelles latérales.
 
S’y dévoilent ainsi de magnifiques vitraux mais aussi, notamment dans celle de droite dédiée à Saint Antoine, des ex-voto remerciant le Saint Patron.
 
 
Ces derniers ont  la particularité d’être rédigés aussi bien en français qu’en vietnamien.
 
   Enfin, ne soyez pas surpris de croiser de nombreux couples en train de se faire photographier devant la cathédrale car cette dernière figure visiblement en tête de liste des lieux à privilégier lors des pre-wedding shooting.
 
 
  Serait ce une façon détournée pour les newly wed de rechercher la protection divine avant d’entamer leur nouvelle vie à deux ?
 
La question reste ouverte ….
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

  

 
L’ARTISTIQUE POSTE CENTRALE
 
 

 

  
  En sortant de la Cathédrale Notre Dame, je n’ai eu qu’à traverser la grande artère qui la jouxte pour me retrouver face à la Poste Centrale.
 
 
Encore en activité, celle ci est THE symbole par excellence de la ville.
 
 
J’ai tout simplement été époustouflée par la beauté résolument avant gardiste de cet édifice, datant de la fin du 19 ème siècle, dont la charpente métallique a été conçue par  Gustave Eiffel.
 
Mais l’attrait de cette poste ne saurait uniquement se résumer à cela ! Sa verrière, ses boutiques ainsi que son hall aux nombreuses horloges indiquant l’heure dans plusieurs villes du monde, l’ élèvent, à mon sens, au rang d’œuvre d’art  !
 
 
Ne la cantonnez donc pas à un vulgaire, et dès lors indigne de votre visite, édifice abritant des services publics ! Ce serait une grossière erreur !
 
   Enfin ne quittez pas la Poste Centrale sans un regard pour le gigantesque portrait de l’Oncle Ho qui semble veiller sur le bâtiment 🙂
 
 
 
 
 

 

 

 

 
 

 

 

 

 ARPENTER LES RUES D’HO CHI MINH VILLE
 

 

 
 
      Pour se donner une chance de succomber à ses charmes rien de tel que de prendre le temps de la découvrir à son rythme.
 
Ménagez vous donc, comme je l’ai fait, quelques heures au cours desquelles vous ne visiterez aucun monuments et vous contenterez uniquement d’errer à travers ses rues. ( ne soyez pas surpris durant cette ballade de tomber sur des câbles électriques suspendus au dessus des poteaux électriques…. un brin flippant tout de même)
 
 
A pied, en calèche, en voiture, en taxi, peu importe !
 
L’important étant de sentir battre le pouls de la ville.
 
 
Sachez néanmoins que l’activité s’y trouve plus ou moins ralentie, du reste comme partout dans le pays, durant les très chaudes heures de la journée.
 
 
Celles durant lesquelles se déclenchent durant la saison de la mousson, correspondant au mois d’août, de soudaines averses, qui peuvent tout aussi bien durer quelques minutes que toute l’après midi.
 
 
Moment idéal pour se mettre donc à l’abri dans un café et commander un désaltérant jus de fruit frais exotique tout en observant, à travers les fenêtres, l’accoutrement en plastique, sorte de kawè local à usage unique, dont se parent alors les motards pour éviter de se retrouver tremper jusqu’aux os.
 
 
Si vous avez, en revanche,  la chance de ne pas connaitre ces épisodes pluvieux, lancez vous, sans hésiter, à l’assaut de la ville !
 
 
En ce qui me concerne, c’est  la rue Catinat, depuis rebaptisée Dong Khoi, que j’ai choisi comme point de départ pour commencer ma ballade.
 
 
A titre informatif, sachez qu’aux débuts des années 1950 toutes les rues saigonaises, à l’exception de quelques unes telles que les artères Louis Pasteur ou Alexandre Yersin notamment, ont perdu leur nom français au profit de patronymes vietnamiens.
 
 
Qui rendant hommage à des figures clés,  qui rappelant des dates cruciales de l’histoire du pays.
 
 
Tentative de relégation aux oubliettes de la présence française ? Sans doute…
 
 
 
Toujours est il que c’est autour de Dong Khoi, artère principale de la ville avec celle de Nguyen Hué et le boulevard Le Loi, que presque tout  se passe.
 
 
Ainsi, restaurants, fast food locaux, bars et hôtels renommés, côtoient des boutiques d’ici (vendant notamment de la soie ou des vêtements pour enfants en coton fabriqués sur place) et d’ailleurs (les amoureuses de la marque de chaussure à semelle rouge y trouveront leur bonheur), des magasins de souvenirs, des centre commerciaux, des tailleurs ainsi que de nombreuses galeries d’art.
 
 
Impossible au passage de manquer le théâtre municipal avec ses deux cariatides ou l’hôtel de ville, dont la façade était en rénovation lorsque j’ai séjourné dans la ville.
 
 
Puis si vous n’êtes pas sujet aux vertiges, poursuivez la promenade jusqu’à la Bitexco Financial Tower, une tour de 68 étages qui abrite un héliport mais aussi, au 49 eme étage, une terrasse panoramique, ouverte uniquement le soir.
 
 
Un point de vue qui devrait vous ravir 🙂
 
 
Je n’ai malheureusement pas eu le temps de m’y rendre et me suis donc contentée d’observer le vertigineux édifice depuis la chaussée.
 
 
Ensuite, je me suis éloignée du centre ville pour me diriger vers des quartiers plus résidentiels situés, notamment, non loin de l’université.
 
 
Petits havres de paix, à la Victoria Lane, où se succèdent maisons cossues et quelques petites aires en bordure de fleuve où j’ai pu apercevoir deux ou trois adolescents conter fleurette 🙂
 
 
Le retour vers le cÅ“ur de la ville, m’a permit d’admirer ses nombreux ponts, à l’architecture plus ou moins futuriste, mais aussi  de réaliser quelques portraits, pris sur le vif, de saigonnais.
 
 
Le soir, l’atmosphère d’Ho Chi Minh Ville change du tout au tout et cette transformation est, le moins que l’on puisse dire, spectaculaire !
 
 
La ville s’éclaire alors outrageusement.
 
 
On ne sait plus trop où donner de la tête entre les criards néons des enseignes des salons de massage, ceux des bars et des restaurants, les éclairages des nombreuses tours ou encore les lampions allumés un peu partout.
 
 
A cela s’ajoute, dès la tombée du jour, une animation qui est palpable dans les rues de la ville mais pas uniquement.
 
 
Ainsi, près des quais qui longent la rivière Saigon, de gros bateaux se parent de mille feux en attendant les nombreux touristes qui viendront bientôt profiter, le temps d’une soirée à bord, des joies d’un dîner.
 
Néanmoins, il y a tout de même un petit « Moins » que je me dois de vous signaler.
 
 
Contrairement aux autres villes du pays dans lesquelles je me suis rendue, Saigon est réputée être la cité vietnamienne au taux d’insécurité nocturne le plus élevé.
 
 
 
En conséquence, et pour éviter d’être victime de vols à l’arraché le soir, n’arpentez pas ses rues en affichant des effets personnels de valeur.
 
Un conseil qui demeure, à mon sens, valable dans toutes les villes du monde 🙂
 
 
Prudence étant mère de sûreté, ne vous engouffrez pas, non plus, dans n’importe quel taxi  (dont le coût est d’ailleurs vraiment donné) si vous devez vous rendre à l’autre bout de la ville !
 
 
Il m’a en effet été recommandée de monter uniquement  à bord de ceux des compagnies Mailinh ou Vinasun, considérées comme étant les plus sérieuses.
 
 
Ainsi vous trouverez affichés dans chacune  de ces voitures  le numéro du taxi ainsi que l’identité de son chauffeur.
 
 
Plutôt rassurant donc !
 
 
En tout état de cause, en intégrant toutes ces données, vous profiterez à coup sur des joies du Saigon by day and by night !
 
 
aéroport de la ville

 

une des deux compagnies de taxi à privilégier
 
 

 

 

 

les câbles électriques visibles dans la rue
 
 
il pleut il pleut bergère 🙂 avec le kawe local
à bord des taxis Vinasun
 
 

 

 

portraits dans la rue
 
policiers

 

 

 

 

 

 

 

 
 
tour bitexco et son héliport
 
entrée d’un centre commercial
rue marchande
l’ancienne rue Catinat
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
superbe magasin de vêtements pour enfants
 
une chaîne de restauration que l’on retrouve dans tout le pays
 

 

 

 

 

un restaurant bar lounge

 

la ville de nuit
 

 

 

 

 

 

 

LE SURPRENANT MUSÉE DU PALAIS DE LA RÉUNIFICATION

 

 
 
     Aujourd’hui classé au titre des monuments nationaux et historiques, l’actuel Palais de la Réunification, également encore appelé Palais de l’Indépendance, est un édifice où se sont joués plusieurs moments historiques du pays.
 
 
Ainsi à compter de la deuxième moitié du 19 eme siècle il a abrité, sous le nom de Norodom, la résidence du gouverneur français puis, après les accords de Genève de 1954 à l’origine de la partition du pays en deux entités étatiques distinctes, celle des présidents du sud Vietnam .
 
 
      Le 30 avril 1975, jour de la libération de Saigon par les troupes du nord, ceux sont les images de ses grilles enfoncées par un char qui ont alors tourné en boucle sur les écrans de télévision du monde entier, sonnant ainsi le  glas de cette guerre meurtrière.
 
 
Avant d’y pénétrer, il faut contourner la pelouse extérieure, précédant le bâtiment, où est exposé un char.
 
 
    A l’intérieur du palais ont été conservées des salles de réunion, notamment le salon rouge présidentiel, d’autres de réceptions, un cinéma privé ainsi que les appartements  du président.
 
 
Sur le toit du bâtiment, ne ratez pas la piste d’atterrissage.
 
 
   Mais c’est le bunker aménagé au sous sol qui a le plus retenu mon attention avec notamment  la salle des télétransmissions, la chambre du président, la cuisine, ainsi que la pièce, située en fin de parcours, rassemblant des photos historiques.
l’extérieur du palais
 
 

 

 

 

 

A l’intérieur du palais
 
photo du palais à l’origine
 

 

 

 
vue sur les jardins depuis l’intérieur du palais
 
 
 
architecture surprenante

 

 

 

 
 
les appartements privés du président
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

dans le bunker
 
 
 

 

 

 

chambre du président aménagée dans le bunker
 
salle de guerre du président
 
 

 

les cuisines
quelques photos dans la salle « historique » du bunker
 

 

 

le jour de la libération de Saigon

 

 

 

 

 

 

voiture du président

 

L’ÉMOUVANT MUSÉE DES VESTIGES DE LA GUERRE
 
un avion US dans la cour du musée

Rarement un édifice culturel ne m’aura autant émue ! Si son actuelle dénomination à savoir « Musée des Vestiges de la Guerre » peut paraître floue quant au contenu que le touriste y trouvera, celle qui a prévalu jusqu’au début des années 1990, soit jusqu’à la normalisation des relations diplomatiques avec les USA, était quant à elle très explicite.

 
« Musée des Crimes Américains ».
 
Difficile de faire plus clair !
 
 
Comme vous l’aurez compris ce musée s’est donné pour objectif d’éclairer les visiteurs qui s’y rendent, au rang desquels figurent d’ailleurs beaucoup de touristes américains qui en ressortent les larmes aux yeux, sur l’histoire du Vietnam.
 
 
Et notamment sur  la guerre qui déchira le pays dès le milieu des années 1950 jusqu’ à la chute de Saigon le 30 avril 1975.
 
 
En effet, si à l’issue des accords de Genève de 1954 le Vietnam devint indépendant, il fut néanmoins divisé en deux entités : au nord les communistes de l’Oncle Ho et au sud la future république du Vietnam de Ngo Dinh Diem.
 
 
Comme il fallait s’y attendre, cette partition finit par entraîner le début d’une guerre qui opposa les troupes communistes du nord (péjorativement surnommées  Vietcong par les américains), soutenues par le bloc de l’est  et essentiellement par l’URSS et la Chine,  au régime du sud dont le principal allié étaient les USA.
 
 
Autant dire qu’en pleine Guerre Froide, celle du Vietnam fut une illustration probante de l’affrontement idéologique entre les deux blocs !
 
 
C’est d’ ailleurs durant l’offensive du Tet, qui eut lieu en 1968 , qu’une grande partie de la Citadelle de la Ville d’Hué dont je vous ai parlé il y a quelques temps ici fut détruite.
 
 
Le bilan de ce conflit fut quant à lui effroyable  !
 
 
3 millions de mort dont 2 millions de civil, 2 millions de blessés et environ 300000 disparus !
 
 
Sans compter les milliers de personnes qui moururent ensuite en sautant sur des mines abandonnées sur place, celles qui sont aujourd’hui handicapées à vie à cause des agents chimiques déversés par les américains sur le pays et enfin celles qui meurent après avoir consommé des aliments ayant été cultivés sur des sols contaminés par ces mêmes agents.
 
 
Voila  pour le succinct rappel historique.
 
 
A peine ai je franchi les portes extérieures de ce musée que je me suis immédiatement retrouvée plongée dans le vif du sujet.
 
 
Dans la cour trônent  en effet tanks,  avions de chasse, chars ainsi qu’ hélicoptères datant tous de cette époque. A l’intérieur du bâtiment trois niveaux, tous très instructifs, attendent le visiteur.
 
 
Vous découvrirez la déclaration d’indépendance du pays, lue par Ho chi Minh en septembre 1945, mais surtout toutes les horreurs perpétrées durant la guerre du Vietnam.
 
 
Effets négatifs durables du déversement, par les américains, du napalm et de l’agent orange sur les sols et l’environnement ainsi que les malformations ainsi engendrées sur les populations.
 
 
Nombreux massacres commis par les américains.
 
 
Il faut néanmoins souligner que certains soldats, tel que Herbert Carter lors du massacre de My Lai en mars 1968, s’ y sont opposés et ont refusé de commettre de telles exactions.
 
 
D’autres à l’instar de l’ancien sécrétaire à la défense Macnamara ont depuis regretté leurs actes.
 
Mais ce que j’ai avant tout retenu de l’exposition intérieure de ce musée ceux sont les photos des grands reporters  ayant couvert le conflit, souvent au péril de leurs vies !
 
Notamment les américains Robert Capa et Sean Flynn, le français Henri Huet, le japonais Kyoichi Sawada ou encore le vietnamien Nick Ut dont la photo baptisée « la Fille au Napalm », représentant une petite fille fuyant nue son village après une attaque américaine, est mondialement connue après avoir remporté le titre de World Press Photo pour l’année 1972.
 
 
 
Au rez de chaussée de l’édifice, sont exposées des affiches, d’époque, appelant au soutien de la cause vietnamienne.
 
Enfin, et avant de quitter les lieux, j’ai à nouveau fait une incursion dans la cour du musée mais cette fois du côté latéral.
 
 
Là, ont été reconstituées les différentes tortures, imaginées par les autorités américaines ou celles du Vietnam du sud, qui étaient infligées aux prisonniers croupissant dans leurs geôles.
 
 
Cellule de prison, guillotine, cage de tigres, compilation des sévices subis par les détenus.
 
 
Une liste d’horreurs que je n’ai pas réussi à supporter.
 
 
Au bout de dix minutes, j’ai même abrégé ma découverte de ce parcours tant j’étais horrifiée et écÅ“urée.
 
 
Hobbes avait bel et bien raison « L’Homme est un loup pour l’Homme » !
 
Ce musée est donc un incontournable, ne serait ce que par devoir de mémoire !
 
extérieur du musée et cour

 

 

 

 

 

 

 

à l’intérieur du musée
 
 
 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

les effets du napalm et de l’agent orange au Vietnam
 
 

 

 

 
les photos de grands reporters
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les exactions américaines
 
 
 

 

 

 

 

 
 

 

 

 
la fille au napalm
 
 
 

 

 
utilisation des agents chimiques
 
 
 
 

 

 

campagne de soutien exposée au rez-de-chaussée du musée
 
 
 

 

 

 

 

 

 

le rez-de-chaussée
 
 
 
 

 

la cour extérieure latérale

 

 

 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 
A LA DÉCOUVERTE D’UN HÔTEL MYTHIQUE
 
 
lobby du Majestic
  La plupart des hôtels de légende de l’ancienne Saigon bordent l’ancienne rue Catinat à l’instar notamment du Continental , de la Caravelle ou du Majestic.
 
Situé près des quais et de la rivière saigon, c’est dans ce dernier, ouvert en 1925, que j’ai séjourné.
 
 
   J’étais persuadée d’y retrouver cette charmante patine coloniale, dont on m’avait parlée, faite de bois, vieux téléphones et j’en passe.
 
 
Si celle ci existe encore, le Majestic a néanmoins fait l’objet de récentes rénovations et compte désormais une aile nouvelle, façon art déco, que j’ai trouvée plutôt kitch.  
 
Malgré tout, la piscine ainsi que le rooftop bar à la vue panoramique sur la ville, situés respectivement au 1er et 5 ème étages de l’hôtel,  laissent des souvenirs impérissables. Tout comme le délicieux petit déjeuner, également servi en extérieur au 5 ème étage 🙂
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
UNE SAVOUREUSE GASTRONOMIE LOCALE ET INTERNATIONALE
 
 
restaurant Temple Club

 

   En matière de gastronomie, je n’ai pas du tout été déçue à Saigon !
 
Mais il faut dire que la découverte de la section culinaire du marché de Binh Tay ne laissait présager que de bonnes et ou surprenantes choses ! 
 
Étonnantes tout d’abord.
 
 
C’est, en effet, dans le quartier de Cholon, presque face au temple chinois de Thien Hau, que j’ai découvert un bar spécialisé exclusivement dans la vente de soupes réalisées à base de nids de salanganes, déjà aperçus sur quelques étals du marché de Bin Thay.
 
Un met  prisé, et de facto très onéreux, que je n’ai cependant pas eu le courage de goûter. Je peux être culinairement téméraire mais pas à ce point 🙂
 
 
   C’est dans un salon privé du restaurant Kobe TeppanYaki de l’ancienne Saigon que j’ai pu regoûter au succulent bÅ“uf de Kobe qui m’avait laissée un superbe souvenir, déjà raconté ici, lors de mon séjour japonais il y a presque deux dans.
 
 
 
La chef qui officia devant moi m’a régalée de délicieux morceaux de viande grillés qui se suffisaient amplement à eux même, un délice !
 
 
Les autres plats du menu furent également délicieux 🙂
 
Et je ne suis pas prête d’oublier la glace au thé vert et celle au sésame servies en guise de dessert !
 
Dîner au Barbecue Garden  a également été une autre surprenante expérience.
 
 Attablée dans le jardin d’un des deux établissements de la ville,  j’ai d’abord choisi les aliments que je désirais manger puis j’ai ensuite procéder à leur cuisson sur des plaques intégrées à chacune des tables.
 
 
D’où le nom du restaurant !
 
 
       Au Temple Club, où le couple Pitt se serait rendu lors de son dernier passage dans la ville, je me suis régalée d’un délicieux fried rice, mon obsession culinaire d’alors !
 
 
Outre la délicieuse cuisine vietnamienne qui y est servie, ce restaurant séduit par son très beau cadre, un ancien temple chinois reconverti, aux lumières tamisées.
 
Mention spéciale également pour le très cosy salon, façon boudoir,  de l’établissement !
 
 
   En guise de dessert je n’ai pas pu résister à l’appel du glacier Fanny, jouxtant le  Temple Club !
 
 
Comme je vous le précisais dans mon article introductif sur le Vietnam, ses glaces et sorbets, que j’avais déjà eu l’occasion de gouter au début de mon séjour à Hanoi,  sont tout simplement exquis:)
 
Alors, becs sucrés ou non,  laissez vous tenter !
 
 
   Enfin, je ne saurais clôturer ce chapitre sans vous parler d’un établissement français, que l’on ne s’attend pas à trouver à Ho Chi Minh Ville, où j’ai fini par m’attabler deux jours avant mon retour à Paris !.
 
Il s’agit de la Crêperie où j’ai dégusté les meilleures galettes de ma vie !
 
 
Celles-ci sont réalisées, par le maître crêpier français, avec des produits,  farine, crème et beurre,  importées directement de Bretagne. N’oubliez pas de les accompagner d’une excellente bolée de cidre 🙂
 
 
Pour ne rien gâcher,  le très sympathique propriétaire des lieux a réussi son pari de transporter ses clients,  dans l’ouest de la France, grâce à la décoration de l’établissement.
 
Un phare en guise de façade, une coque renversée de bateau à l’intérieur du restaurant, des banquettes, de couleur bleue et blanche, rayées,  des photos évoquant la mer accrochées un peu partout et des serveuses vêtues de marinières !
 
 
C’est l’ancien ministre Arnaud Montebourg qui aurait été ravi de voir cela 🙂
 
 
bar à soupes de nid de salangane à Cholon
 
 

 

 

 

 
restaurant Kobe

 

 

 

 

 

les salons privés
 
 
 

 

 

 

 

 
 

 

 

 

 

 

 
 
 

 

le boeuf de kobe

 

 

la chef
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

glace au thé vert
glace au sésame
Au barbecue garden
 
 

 

 

 
 

 

 

Le Temple Club
 
 
 

 

 

 
 

 

 

 

le glacier Fanny
 
 

 

 

 

 
la Crêperie
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 
   Outre tous les attraits touristiques que je viens d’évoquer, Saigon est également la ville du sud à partir de laquelle vous pourrez le mieux sillonner la région 🙂
 
 
Elle est, en effet, le point départ de  très sympathiques excursions, lesquelles feront très prochainement l’objet d’un article sur le blog.
 
So stay tuned 🙂

 

 

AUTEUR - Le Pigeon Voyageur

Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article et découverte de ces photos (toutes prises par mes soins). Alors à vos plumes !

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