OSTUNI, L’ÉBLOUISSANTE CITADELLE BLANCHE A NE PAS MANQUER DANS LES POUILLES
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ruelle d’Ostuni
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Blanche citadelle dévoilant ses remparts à une demie heure de route de Brindisi, Ostuni m’a, il y a quelques semaines, littéralement envoûtée.
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De ce bijou apulien, érigé sur trois collines, je garde, tout d’abord, en mémoire le souvenir d’un dédale, à l’irrésistible cachet, formé par un enchevêtrement de mille et unes étroites ruelles.
Bordées de maisons aux volets colorés, de restaurants, de boutiques, d’anciens palais et d’édifices religieux
dont les immémoriales façades blanchies à la chaux constituent sans l’ombre d’un doute la multiséculaire signature.
Autant de chemins enchanteurs, fussent ils ou non de traverse, au bout desquels bien des surprises attendent le voyageur curieux :Â
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Images d’Épinal si caractéristiques du sud de la Botte italienne,Â
palais rénovés, imposants murs d’enceinte,
scènes de la vie quotidienne, confidentiels patios fleuris, passages secrets,
tortueux escaliers, majestueuses portesÂ
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vestiges de cloître
 placettes, entre autre, investies par de conviviaux bars, osterias, trattorias et autres restaurants,
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sans oublier les inoubliables belvédères panoramiques s’ouvrant indifféremment sur la Vallée de l’Itria, les millénaires champs d’oliviers recouvrant à perte de vue les plaines situées en contrebas et la mer Adriatique.Â
Mais l’immense plaisir pris à arpenter Ostuni, sans suivre d’itinéraire précis, ne doit pas conduire à occulter les quelques sites faisant, au cÅ“ur de la vieille ville, figure de must see.
A l’instar de la très centrale Piazza della Liberta.
Reconnaissable à ses nombreuses terrasses de café, à l’hôtel de ville qui s’y dresse,
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à la majestueuse église Saint François d’Assise jouxtant ce dernier,Â
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à l’imposante colonne de Sant’Oronzo, saint patron de la ville, qui, à seulement quelques mètres de là , y a, au 18 ème siècle, été érigéeÂ
et aux vestiges archéologiques, objets d’une excavation, désormais visibles.
L’église, à la façade baroque, San Vito Martire, hébergeant par ailleurs le Musée des Civilisations Préclassiques de la Murge Méridionale , se hisse ensuite en bonne place des lieux à visiter.
Cependant, s’il ne fallait retenir qu’un joyau architectural où faire escale à Ostuni, ce serait, sans l’ombre d’un doute, la magnifique co-cathédrale gothique, Santa Maria Assunta, bâtie au 15 ème siècle.
Qui par sa façade extérieure, ornée d’une très belle rosace en pierre figurant le Christ au dessus du portail central, témoigne, en effet, du génie de ses artisans.
Mon seul regret ? Ne pas avoir été en mesure d’y pénétrer.
Puisque du fait des mesures prises pour enrayer la pandémie sanitaire, ses portes étaient encore fermées lors de mon passage.Â
Face audit Duomo, le Palazzo Vescovile, se singularisant tant par l’architecture de la loggia le reliant au cloître de la cathédrale que par le musée diocésain qui y a pris ses quartiers, ne manquera pas, j’en suis certaine, d’attirer votre regard.
Puis, n’hésitez pas à vous éloigner des sentiers convenus, sans surprise circonscrits au périmètre du centre historique, pour :
Aller flâner dans la ville basse, riche, elle aussi, de plusieurs autres trésors patrimoniaux;
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Chiesa Del Carmine , ville basse
autre édifice dans la ville basse
Profiter des incomparables perspectives offertes sur Ostuni depuis les points de vue émergeant au détour des virages,
et toucher du doigt le terroir culinaire local en rejoignant le marché qui, tous les samedis matins, se tient Via Nino Sansone.
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Les fruits, légumes, pâtes, céréales, herbes aromatiques, fèves, viandes, fruits de mer et poissons
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, notamment vendus sur ses étals, sont autant de produits de qualité qu’artisans et chefs subliment, avec brio, à la carte de leurs établissements respectifs.
La boulangerie Forno 31, dont les délicieux pains, taralli , gâteaux, foccacia et panzerotti (cuits pour l’essentiel dans un four traditionnel à bois) ont acquis une véritable renommée, en fait ainsi partie.
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Tout comme l’élégant restaurant Porta Nova .
Installé dans l’exceptionnel cadre d’une ancienne tour aragonaise datant du 15 ème siècle et jouissant, ce faisant, d’époustouflantes vues sur Ostuni et ses environs, il propose à ses hôtes une exquise cuisine régionale, véritable ode aux produits de la mer, revisitée de façon contemporaine.
Ici, l’émerveillement se cultive donc aussi bien dans les assiettes graphiques imaginées par le Chef que derrière les larges baies vitrées dont l’établissement se trouve pourvu.
Impossible, enfin, de clore ce chapitre dédié à la gastronomie ostunienne sans un mot pour le tout nouveau Restaurant 700.
Qui, niché entre les murs de l’exclusif Paragon 700 Boutique Hotel (évoqué ici la semaine dernière), redonne, par le biais d’un prisme résolument moderne, toutes ses lettres de noblesse à cette méridionale cuisine italienne.
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Ressemblant à s’y méprendre aux joyaux des Cyclades grecques, l’historique Ostuni possède donc non seulement une identité ainsi qu’un patrimoine pluriels justifiant que l’on s’y attarde mais elle se révèle, de surcroît, aussi être, grâce à sa situation géographique privilégiée, le territoire idéal depuis lequel rayonner au cÅ“ur des Pouilles du Sud.
Fascinantes échappées dont je vous parle ici
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