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DETROIT FOUNDATION HOTEL OU LA MÉTAMORPHOSE RÉUSSIE D’UNE ANCIENNE CASERNE DE POMPIERS

  |   AMERIQUES, ARCHITECTURE, ART & CULTURE, ETATS-UNIS, GASTRONOMIE, HOTELS, HOTELS ATYPIQUES, HOTELS D' EXCEPTION   |   No comment

 

bar du Detroit Foundation Hotel 

 

Au cÅ“ur de downtown Detroit, à l’intersection des West Larned Street et Washington Boulevard, le 250 W Larned St fait, à n’en point douter, partie de ces adresses profondément inscrites dans la mémoire collective locale.

 

Et pour cause !

 

Reconnaissable à son imposante façade en briques et ses majestueuses double portes rouges, le bâtiment de style néoclassique qui, depuis la fin des années 20, s’y dresse a en effet abrité la toute première caserne de l’Etat du Michigan et, partant, de Motor City, sa plus grande ville.

 

cage d’escalier

 

Une mémoire que la reconversion des lieux en un magnifique boutique-hôtel, le Detroit Foundation, dont les portes se sont, au terme de 4 années de minutieux travaux, finalement ouvertes au public au printemps 2017, n’a, bien évidemment, pas omis de rappeler.

 

façade du Detroit Foundation Hotel recouverte d’une Å“uvre du renommée muraliste Charles Mcgee

 

 

 

Conférant, dès lors, une aussi attachante que singulière identité à ce joyau hôtelier.

 

Entre les murs duquel Passé et Présent, à travers ode à l’Histoire, aux pompiers et plus largement aux habitants de Détroit; intérieurs design, conservation d’éléments décoratifs racontant la première vie de l’édifice, architecture originelle préservée, hommage aux entrepreneurs de la ville, mobilier vintage choisi avec soin, absolu confort ainsi que célébration de l’Art, de la Photographie et de la Gastronomie,  se conjuguent, dorénavant, avec force élégance.

 

The Apparatus Room, Restaurant du Detroit Foundation Hotel

 

 

En ce mois d’aout 2019, où je débutais un roadtrip devant me mener de Detroit à New-York en passant par Cleveland, je n’aurais donc pas pu rêver meilleur pied-à-terre pour partir à la découverte de Détroit.

 

Ancienne ville industrielle, véritable phénix du Midwest américain, pour laquelle j’éprouvais, sitôt arrivée, un coup de foudre immédiat.

 

Sentiment qui en franchissant, quelques minutes plus tard, le seuil du Detroit Foundation Hotel, allait de nouveau m’étreindre.

 

Tant chaque recoin de cet hôtel de caractère se trouve enveloppé d’un irrésistible charme.

 

A commencer par le rez-de-chaussée de l’établissement.

 

Qui d’espace, jadis dédié au stationnement des camions de la caserne, s’est aujourd’hui mué en un atypique lobby, donnant lui même sur deux autres enchanteresses enclaves.

 

Véritables lieux de vie, ouverts à tous (habitants comme visiteurs de passage), qu’un spectaculaire bar et convivial restaurant ont joliment investi.

 

 Trônant au centre de cette vaste pièce dont l’exceptionnelle hauteur sous plafond hypnotise d’emblée, le premier, qu’une installation réalisée à partir d’ampoules suspendues vient délicatement habiller, fait ainsi figure d’Å“uvre d’art.

 

installation lumineuse signée Alex Porbe

 

 

Où réussir à prendre place, plus particulièrement en début de soirée et le week-end, assure d’être aux premières loges pour assister au spectacle offert par les mixologues de la maison.

 

 

 

A défaut, s’installer à l’une des nombreuses tables du cosy lounge pour déguster délicieux cocktails et savoureux encas

 

 

 

ou poursuivre l’expérience sensorielle en s’attablant à The Apparatus Room, jouxtant le bar, constitue une autre agréable alternative.

 

 

 

Devenu l’une des escales gastronomiques les plus courues de la ville, l’antre du Chef étoilé Thomas Lents, natif de la région,  se distingue tout d’abord par son superbe décor associant, pêle-mêle, grandes tablées rustiques, confortables banquettes,

 

 

 

photogénique alcôve nichée dans un renfoncement, inattendu chandelier, clin d’Å“il abstrait aux flammes,

 

 

 

salle privée que d’épais rideaux de velours cachent aux regards indiscrets

 

 

 et cuisine ouverte.

 

Mais The Apparatus Room a, surtout, su séduire les papilles de ses hôtes en proposant, au déjeuner puis au diner, une cuisine de partage, concoctée à partir de produits de saison locavores, réinventant avec brio le terroir culinaire américain.

 

Fusse t’il, indifféremment, ancré dans les traditions régionales ou nationales. 

 

Quant au petit-déjeuner à la carte qui y est également servi, il ravit, lui aussi, avec bonheur, les papilles.

 

Vous avez dit félicité gustative ?

 

Les plus invétérés gourmets pourront également la toucher du doigt en rejoignant The Chef’s Table, installé au niveau de la mezzanine du Detroit Foundation Hotel.

 

 

 

Ici, tous les vendredis et samedis soirs, est proposée l’expérience d’un exclusif dîner gastronomique se déroulant dans une pièce, résolument intimiste, surplombant le lobby et The Apparatus Room.

 

 

 

Inspiré des saisons, le menu ainsi imaginé, par le Chef Thomas Lents, seul, ou avec les pairs qu’il convie régulièrement à ses côtés, se veut donc l’expression d’une créativité culinaire assumée.

 

Reste que les espaces communs du Detroit Foundation Hotel sont loin de n’être que des théâtres où la bonne chère se trouve glorifiée.

 

Il suffit pour s’en convaincre : 

 

 D’arpenter la, petite, boutique, riche d’articles conçus par des marques détroitiennes en plein essor, ayant opportunément pris ses quartiers dans le lobby;

 

en arrière plan et au-dessus du desk de check-in, The Commissioner, peinture de Tony Roko

 

 

De pénétrer dans le studio, visible depuis l’extérieur de l’hôtel, où des podcasts, donnant notamment la parole à des figures clé de la cité,  sont régulièrement enregistrés 

 

 

 

 

et de contempler les innombrables Å“uvres d’art, signées, pour l’essentiel, par des enfants de la ville,

 

Golden Era, Tony Roko

 

Interlude, Luke Mack

 

Tremolo, Luke Mack

 

Though they have iron chariots, Christopher Gideon

 

 Christophers World, Christopher Gideon

 

 

qui non contentes, accrochées aux cimaises, présentées sur des chevalets ou ornant les halls, d’attirer inéluctablement les regards témoignent, en outre, de l’effervescence culturelle caractérisant chaque jour un peu plus Détroit.

 

Cette immersion artistique, en particulier, et culturelle, de manière plus large, constitue d’ailleurs un avant-goût de ce que réserve les 5 étages du Detroit Foundation Hotel.

 

Tableaux, avec un immense coup de cÅ“ur pour ma part pour les portraits expressionnistes, rappelant ceux d’Egon Schiele et d’Henri de Toulouse-Lautrec, peints par Tony Roko,

 

Montenegrin Girl

 

 

Backstage

 

After hours at the Red Mill

 

sculptures

 

She is power, Donald Calloway

 

 

et bibliothèque avec ouvrages laissés à disposition, aménagée au Lincoln Lounge sis au 3 ème étage, y invitant déjà, en effet, à une envoutante échappée.

 

 

 

 

Laquelle se poursuit, ensuite, dans l’une ou l’autre des 100 ravissantes chambres ou suites qu’abrite l’établissement.

 

Autant de cocons où tout, jusque dans les moindres détails, a été pensé pour faire rimer le séjour des visiteurs avec luxe non ostentatoire, quiétude, beauté, ressourcement, confort, bonheurs multisensoriels, service aux petits soins et hymne, enfin, à la ville, assurément plurielle, qu’est Détroit.

 

 

 

Et si vous en doutiez encore, nul doute qu’une nuit passée dans les anciens bureaux des directeurs de la caserne et Commissaire aux Incendies, depuis métamorphosés en deux extraordinaires bijoux, vous fera définitivement changer d’avis.

 

Car comment résister au cachet de la Secretary Suite et de la Commissioner’s Suite, reconnaissables, notamment, à leurs inoubliables boiseries et spaciosité mais se singularisant aussi par la présence d’éléments inattendus, à l’instar de cette table de billard se dévoilant dans la seconde ?

 

Impossible.

 

Secretary Suite

 

 

 Hôtel singulier que l’âme de Détroit imprègne avec subtilité, le Detroit Foundation se révèle être un authentique havre de paix.

 

Où l’on se laisse immerger dans un monde dont héritages et ancrages dans la modernité sont, à mon sens, les incontestables maitres-mots.

 

Loin d’être anodin, ce parti pris illustre, à mon sens, la renaissance dont Détroit est aujourd’hui l’objet.

 

Ville qui après avoir été déclarée en faillite est finalement parvenue à renouer avec l’essor économique (avant bien évidemment la survenue de la pandémie sanitaire);

 

Ville qui tout en embrassant un nouveau destin n’en a pas pour autant renié le passé industriel et la musique ayant, au fil des siècles, grandement contribué à forger son ADN.

 

Alors si vous recherchez un inoubliable « home away from home », aimez les établissements insolites et ne résistez pas aux adresses possédant une identité marquée : The Detroit Foundation Hotel, assurément, vous comblera.

 

Croyez-moi !

 

 

 

 

 

 

 

AUTEUR - Le Pigeon Voyageur

Et si le cœur vous en dit, vous pouvez également partager avec moi vos impressions, émotions et pourquoi pas interrogations après lecture de cet article et découverte de ces photos (toutes prises par mes soins). Alors à vos plumes !

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