THE LUDLOW HOTEL, L’INOUBLIABLE ADRESSE BRANCHEE DU LOWER EAST SIDE
Salon, Skybox Loft, 16 eme étage, The Ludlow Hotel
D’originel creuset de l’immigration new-yorkaise à quartier populaire devenu trendy : nul n’aurait pu prédire l’incroyable mue que finirait par connaître, au sud est de Manhattan, l’historique Lower East Side .
Car hormis les appartements reconstitués du Tenement Museum (sis Orchard Street), plus rien ne subsiste, en effet, de ses minuscules logements insalubres où, à partir de la fin du 19 ème siècle, s’entassèrent les milliers de familles ayant fui la misère des pays de l’Europe occidentale (Irlande, Italie, Allemagne) et les pogroms perpétrés dans ceux de l’est.
Des hommes et femmes, en quête d’un avenir meilleur, qui, nonobstant leurs difficiles conditions d’existence (notamment dépeintes dans le film Gangs of New York de Martin Scorsese), écrivirent un pan essentiel de l’Histoire des Etats-Unis.
S’il est vrai que le processus de gentrification, touchant aujourd’hui le quartier, tend à en effacer les modestes débuts, ce renouveau n’a, en revanche, eu aucune incidence sur l’héritage (multi)culturel, toujours largement visible, laissé par ses premiers habitants.
Quant à l’insécurité, liée à l’omniprésence des gangs et dealers, qui régnait, il y a encore vingt ans, dans ses rues, elle n’est, de même, plus qu’un lointain souvenir.
Autant d’évolutions ayant, par conséquent, peu à peu façonné le nouveau visage du Lower East Side.
Celui d’un secteur parvenu à préserver son identité propre tout en devenant branché.
Pari, à priori, réussi .
Car outre les hipsters new-yorkais, les touristes, désireux de découvrir une toute autre facette de la capitale économique américaine, sont plus que jamais attirés par ses restaurants, fussent ils mythiques (tel Katz’s, centenaire delicatessen évoqué ici ) ou plus tendance, ses galeries d’art, ses boutiques de créateurs
ses bars à la mode, ses luxueux lofts ainsi que ses hôtels atypiques .
A ce dernier titre, le Ludlow, installé, depuis 2014, dans un ancien immeuble industriel rénové, fait, sans conteste, figure d’ adresse exception.
l’entrée du Ludlow sur la rue éponyme
L’une de celle où indiscutable chic, atmosphère cosy, convivialité et décoration aussi bien vintage que contemporaine confèrent aux lieux un charme irrésistible.
Jouxtant le lobby, le tamisé lounge-bar donne ainsi immédiatement le ton.
Dans un décor fait de poutres apparentes, d’imposants chandeliers, d’œuvres d’art et d’une innatendue cheminée, ses moelleux canapés en cuir invitent à savourer l’instant présent.
Lequel consiste, en l’occurrence, à déguster l’un ou l’autre des célèbres cocktails signatures de l’établissement.
Délicieux moment que vous apprécierez davantage, à mon sens, en vous attablant dans le patio inondé de lumière.
Une véritable oasis de quiétude où l’agitation du monde extérieur s’avère totalement imperceptible.
Mais que cette sérénité retrouvée ne vous empêche pas de faire escale au Dirty French, la très prisée table de l’hôtel, ayant également pris ses quartiers au rez-de-chaussée .
Banquettes en cuir rouge, chaises en bois, sculptures de coqs, chandeliers circulaires et multiples miroirs vous donnent ainsi le sentiment de pénétrer dans un séduisant bistro parisien.
Ne soyez, dès lors, pas surpris d’y retrouver quelques classiques de la gastronomie française, à l’instar du canard à l’orange ou de la tarte au citron meringuée, toutefois légèrement revisités.
Et si l’envie de goûter à des saveurs venues d’Ailleurs se faisait ressentir , je ne doute pas que les suggestions gastronomiques faisant écho aux délices du Maghreb, d’Asie du sud est ou d’Italie (telle cette excellente foccacia servie en guise d’apéritif ) puissent contenter vos papilles.
Pour autant, résumer l’attrait du Dirty French à ses seuls lunchs ou diners reviendrait à occulter l’exquise douceur des petits déjeuners à damner un saint qui y sont servis .
Opter pour les aériennes pancakes, les succulents toasts à l’avocat ou la formule classique, incluant boisson chaude, jus de fruits, toasts, eggs, bacon ou saucisse et pommes de terre sautées, vous donnera, ainsi, l’assurance d’atteindre, tous les matins, le nirvana culinaire.
Des instants de pure félicité dont je me souviens encore avec beaucoup d’émotion.
Tout comme de la découverte du magnifique cocon où j’ai, durant quelques jours, posé mes valises.
Au bout d’un couloir longeant restaurant et cuisines,
deux ascenseurs mènent, depuis les espaces communs ( bruyants en fin de soirée), à la salle de sport (ouverte en permanence) ainsi qu’aux chambres où confort optimal et décoration soignée, mêlant diverses influences, ont été érigés en priorité absolue.
Néanmoins, privilégiez, parmi les multiples catégories ouvertes à la réservation, celles situées en étages élevés.
Car, contrairement aux autres, certaines d’entre elles bénéficient de terrasses ou de balcons.
Un privilège suffisamment rare à New York pour être souligné.
Leurs larges baies vitrées offrent, ensuite, de spectaculaires vues panoramiques sur le Lower East Side ainsi que les gratte-ciels, ponts et autres monuments emblématiques de la Big Apple.
Dès lors, succomber à la beauté de l’atypique Skybox-loft n ‘a, en ce qui me concerne, été qu’une affaire de quelques instants .
Imaginée par Sean Macpherson, l’un des trois propriétaires du Ludlow Hotel, ni la singularité de cet antre ni son atmosphère ultra romantique ne souffrent la discussion.
Difficile, en effet, de trouver plus séduisants postes d’observations que son balcon, sa salle de bain, au sol recouvert de superbes mosaïques, et son salon, aménagé dans un cube entièrement vitré, pour voir le soleil se lever ou se coucher et admirer, une fois la nuit tombée, la ville illuminée .
Mais pas uniquement.
Tant contempler New York tout en se délassant dans son bain, à l’issue d’une éprouvante journée de visites, fait également partie de ces inoubliables moments que vous offrira l’irrésistible Skybox-Loft.
M’y réveiller encore, encore et encore, tel est le souhait qui est le mien alors que je rédige à présent ces lignes …..
A l’image de l’attachant quartier du Lower East Side où il a choisi d’ouvrir ses portes, le Ludlow Hotel est donc une enclave où bat le pouls d’une New York tout à la fois ouverte sur le monde, arty, surprenante, riche de son passé et s’inscrivant, dans le même temps, dans une modernité assumée.
Un parti pris auquel je ne pouvais, bien évidemment, qu’être sensible.
Joëlle | Elle dit 8 | Août 20, 2017 at 22 h 01 min
Un bien joli cocon! ❤️
Le Pigeon Voyageur | Août 20, 2017 at 22 h 42 min
Tu l’as dit Joëlle !! Dommage que l’on ne puisse pas s’y téléporter à l’envie 🙂