EVASION GARANTIE, DANS LES HAUTS DE SEINE, AUX JARDINS ALBERT KAHN
|
pont du jardin japonais contemporain. Jardins Albert Kahn, Boulogne Billancourt |
Â
Â
Â
  Même si je reconnais avoir été éblouie par ceux du Roi Soleil à Versailles, que je ne nie pas davantage avoir passé nombre de mes déjeuners, il y a une douzaine d’années alors même que je faisais connaissance avec l’univers studieux d’hypokhâgne au lycée Henri IV voisin, à me dorer la pilule sur les bans de ceux du Luxembourg, je ne suis, à vraie dire,
pas une aficionado des jardins.
Â
Â
Souvenez vous que même ceux, zens et secs, de Kyoto, lesquels attirent pourtant une foule de japonais ainsi que de touristes, n’ont pas réussi , comme je vous l’ai déjà  raconté, à me faire changer d’avis.
Â
Â
  En y réfléchissant davantage, mon absence d’attirance pour ces étendues de verdure, plans d’eau et consorts, s’explique, peut être inconsciemment, par mon souci de ne pas réveiller mes allergies aux pollens.Â
Â
Â
A moins que ce ne soit l’aspect contemplatif, donc passif, associé aux promenades dans de tels lieux qui me freine, moi qui ai constamment besoin d’action ?
Â
Â
Ou peut être un peu des deux ?
Â
Â
  Toujours est il qu’en dépit des régulières propositions, en ce sens, de mes amis, je me suis souvent refusée à y passer des après midis voire des journées entières.Quelques dizaines de minutes me suffisaient amplement.
Â
Â
Mais ça c’était avant que le vent de la trentaine ne fasse, depuis l’an dernier, évoluer mes envies de découvertes.
Â
Â
Â
  Après ma jolie escapade à Giverny, pour notamment admirer les célèbres jardins de Claude Monet, mon désir d’explorer ceux d’Albert Kahn,  (du nom de ce riche banquier qui les créa , à la fin du 19 ème siècle) situés en proche banlieue parisienne, s’est fait plus grand.
Â
Â
Une envie avant tout motivée par la possibilité de pouvoir y assister, au printemps, à l’hanami (que j’avais raté lors de mon séjour japonais d’il y a deux ans) car de nombreux cerisiers japonais ont été plantés dans ces jardins.
Â
Â
Ainsi, j’ai, dès le mois de mars, surveillé assidûment leur site web guettant l’annonce du début de cette floraison. Â
Â
Â
C’est donc par un dimanche ensoleillé de la mi avril qu’à eu lieu ma première tentative pour explorer ces jardins, ouverts au public dès les années 30, et découvrir ce moment, offert par Dame Nature, que les japonais et les touristes étrangers attendent toujours avec beaucoup d’impatience au Japon.
Â
Â
Je dis tentative car c’était sans compter la foule immense (un paramètre que je n’avais pas pris en compte) qui patientait déjà à l’entrée du site. Prendre place, sous ce soleil ardent, dans cette interminable queue n’était pas une option envisageable pour moi à ce moment là .
Â
Â
   J’ai donc, à regrets, décidé de modifier mon itinéraire de visite.
Â
Â
Direction la Villa Savoye, une autre oeuvre architecturale qui figurait déjà depuis longtemps dans ma To Visit Liste Parisienne, où, comme vous le savez déjà , j’ai  passé un très agréable moment 🙂 Â
Â
Â
L’exploration des jardins Albert Khan était donc reportée sine die …..et ce d’autant plus que mon imminente escapade islandaise allait, encore une fois, me faire manquer de peu  l’épisode, Hanami, qui me fascinait tant…
Â
Â
Mais c’était pour la bonne cause 🙂
Â
C’est seulement quelques semaines plus tard, durant le pont de la Pentecôte, que ma deuxième tentative pour explorer lesdits jardins s’est finalement transformé en un essai réussi(amis fans de rugby, bonsoir)Â
Â
Â
 Long week end oblige, peu de visiteurs se bousculaient, en effet et en ce samedi après midi, à l’entrée de l’ancienne propriété (grande de plusieurs hectares) d’Albert Kahn.
Â
Tant mieux ! car il est toujours plus agréable d’arpenter ces espaces sans subir les affres d’une cohue incontrôlée de visiteurs :).
Â
entrée des jardins
Â
Â
Â
Â
Â
Une visite qui m’a totalement séduite car Albert Kahn,  s’inspirant du principe (lequel rencontra un grand succès à la fin du 19 eme siècle) du jardins à scènes (théorisé par le paysagiste français Edouard André)  a imaginé un jardin enchanteur qui permet de s’évader vers d’autres contrées : française, européenne, africaine mais aussi asiatique !
Â
Â
Un voyage rendu possible grâce à l’agencement de plusieurs espaces, bien délimités, où ont été plantées diverses espèces de fleurs et d’arbres en provenance de plusieurs régions du monde.
Â
Â
LA BEAUTÉ DES JARDINS FRANÇAIS
Â
Â
 Â
  Ainsi les forets vosgienne et dorée , outre le jardin français, avec ses nombreuses roses rouges, assurent le voyage à travers la France.
Â
LE JARDIN FRANÇAIS STRICTO SENSU  Â
Â
Â
Â
Â
LES JARDINS ANGLAIS
Â
Puis la pelouse, le pont et les jardins situés non loin du carré français ont, quant à eux, pour mission de nous transporter en terre British.
Â
C’est  toutefois l’espace qui m’a le moins enthousiasmée.   Â
Â
Â
L’ODORANT VERGER ROSERAIE
Â
Â
Même si la saison des roses venait à peine de débuter, me balader sous les tonnelles du verger roseraie, où des mariés prenaient d’ailleurs quelques photos, a été une jolie, romantique et bucolique promenade.
Â
Â
Je succombe toujours au spectacle des roses, déjà  écloses ou sur le point de, et à leur indescriptible parfum !
Roses rose mais aussi blanches, lesquelles s’enroulaient déjà autour des tonnelles.
ÉTONNANT JARDIN D’HIVER
Â
Â
Â
Â
J’ai également eu un coup de cÅ“ur pour l’imposante structure en verre du jardin d’hiver qui trône au milieu de l’espace consacré au jardin français .
Â
Â
Â
 Poursuivant ma marche, j’ai été très surprise de me retrouver dans la zone des marais  avec ses bassins peuplés de quelques nénuphars et  roseaux.
Â
Un lieu qui m’a fait penser aux jardins de Monet à Giverny et plus particulièrement à l’étang aux nymphéas vous ne trouvez pas ?
Â
LA SURPRENANTE FORET BLEUE
Â
Â
Peu après les marais, les longilignes cèdres et les épicéas de la forêt bleue m’ont emmenée dans les montagnes nord africaines de l’Atlas africain ainsi que dans l’état américain du Colorado.
Â
D’ailleurs, l’ensoleillement accentuait davantage cette couleur bleue que je ne m’attendais pas du tout à observer en pénétrant, quelques minutes plus tôt dans les jardins.
Â
  France, Angleterre, Maroc, Etats Unis, que de pays parcourus, en quelques minutes seulement, en évoluant dans les jardins d’Albert Khan !
Et pourtant le meilleur reste encore à venir car l’attrait principal de ces derniers se trouve dans ses espaces japonais, nés de l’amour d’Albert Kahn pour la culture nippone (qu’il avait lui même eu l’occasion de découvrir en se rendant à plusieurs reprises au Japon).
Â
Â
LES SUPERBES ESPACES CONSACRES AU JAPON
Â
Â
  Â
Â
La touche nippone est tout d’abord visible dans le village japonais, qui précède le jardin anglais, dessiné par des artistes du Soleil Levant.Là , s’offrent aux yeux du visiteur émerveillé deux maisons d’habitation japonaise, transportées depuis le Japon, qui m’ont rappelée celles que j’avais pu voir en visitant certains temples à Kyoto.
Â
Â
Mais aussi plusieurs statues, dont celle d’un effrayant dragon, des jardins secs.
Â
Â
Â
LE JARDIN JAPONAIS CONTEMPORAIN
Â
Â
Â
Néanmoins, le clou du spectacle reste à mon sens le jardin japonais contemporain  (symbole par excellence des jardins d’Albert Khan) crée en hommage à Monsieur Kahn, à la fin des années 80, par le paysagiste japonais Fumiaki Takano.
Â
Â
Forets de bambous, cerisiers, bonsaïs en pots, bassins aux nénuphars où nagent en toute quiétude des poissons japonais orange côtoient deux ponts dont le magnifique pont rouge où presque tous les visiteurs se pressent pour prendre une photo souvenir.
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Les jardins Albert Kahn, un lieu hors du temps où, sans m’en rendre compte, j’ai, pour la première fois, pris plaisir à contempler des jardins pendant …. presque deux heures..
Â
Â
Comme quoi ne jamais dire fontaine je ne boirai jamais de ton eau 🙂
LadyMilonguera | Juin 11, 2015 at 15 h 44 min
Ces jardins ont l'air superbes !
Le Pigeon Voyageur | Juin 11, 2015 at 15 h 50 min
Ils le sont LadyMilonguera ! Parole d'une nana qui, à priori, n'aime pourtant pas arpenter les jardins, c'est dire 🙂