CAP CORSE: D’AMOUR ET D’EMERVEILLEMENTS
plage d’Aliso sous la pluie
J’ai, il y a quelques semaines, de nouveau goûté au bonheur de sillonner les routes corses .
Mais contrairement à mes deux premières échappées sur la bien nommée Ile de Beauté ( à retrouver ici, ici et là ) , mes pas m’ont cette fois-ci menée à l’extrême nord de ce fascinant territoire .
Là où une étroite péninsule, assurément pleine de contrastes, se dévoile entre mer, maquis et montagnes.
port du village de Centuri
plage d’Albo
plage de Misincu
Ouvrant, ce faisant, aux visiteurs les plus curieux les portes d’une région aux multiples facettes.
Profondément marquée, bien au-delà en effet de ce que l’on pourrait de prime abord s’imaginer, des sceaux de la singularité, de l’authenticité et d’une identité résolument forte.
Autant d’éléments contribuant donc à l’impérissabilité de toute immersion sur ce bout de terre.
Même lorsque, contre toute attente, averses plus ou moins continues, ciel gris et menaçant outre températures étonnamment fraiches pour la saison choisissent de jouer les troubles fête d’un long week-end printanier.
Pourtant supposé rimer, en cette saison, avec chaleur et vibes pré-estivales .
Qu’importe !
Cela ne m’aura pas empêchée de succomber, sitôt la descente de l’avion vers l’aéroport de Bastia entamée, à l’irrésistible charme du légendaire Capi Corsu.
Dont le caractère grandiose, se laissant d’ores et déjà deviner depuis les hublots de l’appareil,
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n’allait, ultérieurement, pas manquer de me saisir.
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Au fil des virages empruntés et des kilomètres avalés le long de ses tout aussi panoramiques que sinueuses routes.
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A commencer par l’incontournable D80, voie en corniche, construite à flanc de falaise, parcourant le Cap Corse d’est en ouest.
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Et à vrai dire, comment aurait t’il pu en être autrement ?
Puisque le spectacle de Dame Nature se joue ici de la plus intense des manières :
Dans l’époustouflante beauté brute de ses somptueux paysages préservés, surgissant, comme par enchantement, devant nos yeux ébahis ;Â
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Dans le bleu, aux mille teintes ensorcelantes, de ses criques sauvages et de ses confidentielles piscines naturelles baignées d’eau cristalline;
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Dans la majesté de ses verdoyantes montagnes, couvertes d’une flore endémique, se dessinant partout à l’horizon;
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Dans ses vertigineuses falaises surplombant la Grande Bleue;
Dans l’indicible éclat de ses fantastiques levers et couchers de soleil ;
Dans ses escarpés sentiers de randonnée, encore secrets pour certains, menant à d’insoupçonnés joyaux;
tour génoise de Sénèque en arrière plan
Dans ses vignobles s’étendant à perte de vue ;
Ou encore dans ses inattendues plages de galets, gris ou noirs, ayant assuré la renommée de la région.
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plage d’Albo
Plage de Nonza
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Entre autre.
Car, à mon sens, la splendeur du Cap Corse tient également à l’empreinte que les hommes y ont laissé au fil des siècles.
A travers l’architecture notamment.
Comme en témoignent de manière indélébile :
ses iconiques tours génoises, édifices fortifiés érigés sur les deux versants du littoral capcorsin;Â
Tour de l’Osse
ses imposantes maisons dites « d’Américain », bâties par des enfants du pays ayant fait fortune aux Etats-Unis ou plus largement à l’étranger ;
ses villages en pierre, à l’incroyable cachet, blottis au cÅ“ur du maquis
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ainsi que ses isolés hameaux du bout du monde,
TollareÂ
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ayant en commun d’offrir d’exceptionnels panoramas sur la mer;
les très belles façades de ses, centenaires, édifices religieux ;
église Santa Ghjulia
ses pittoresques ports de pêche, reconnaissables à leurs embarcations colorées, où continuent de se transmettre l’héritage local de la pêche à la langouste;
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Centuri
son ancien moulin à vent, le seul à être encore debout, Mattei, fabuleux belvédère
depuis lequel le Cap Corse et l’île de la Giraglia, située juste en face, se révèlent;
sans oublier plusieurs adresses hôtelières d’exception.
Soit autant de lieux qui, à leur façon, continuent de raconter la riche identité outre l’histoire plurielle du Capi Corsu.
Toutes deux façonnées par la foi, l’amour de la gastronomie, l’attachement viscéral à la terre, la fierté d’une culture propre.
Et s’il est vrai que chaque kilomètre carré de cette enclave, tenant à sa singularité comme à la prunelle de ses yeux, demeure profondément imprégné de ses traditions, il n’en demeure pas moins qu’elle a, aussi, su s’ancrer dans le présent.
S’assurant ainsi, quoiqu’il advienne, de toujours conjuguer passé avec modernité.
Une philosophie que nombre d’hôtels capcorsins de caractère, désireux de faire vivre à leurs hôtes une expérience unique, ont d’ailleurs embrassé avec brio.
Mais de cela je vous reparlerai très prochainement …
……..
Ce que je retiens donc de mon exploration de cet éden, niché aux confins de la Haute Corse, c’est d’être passée d’émerveillements en émerveillements .
En prenant, dans le même temps, conscience des mille et uns visages de cette Corse septentrionale dont on a, à tort, tendance à délaisser les merveilles touristiques au profit de celles du sud.
Et vous, quand est-ce que vous partez à la découverte du fantastique Cap Corse ?